Péché
Globalement, la notion de péché en islam ne change pas largement de celle des autres religions ...
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- ... Représentation ou mûrti * : Elle est représentée nue, .... n'a pas voulu que le premier jardin fût effacé par le premier péché " Marcel Aymé... (source : melusine-la-fee.over-blog)
Globalement, la notion de péché en islam (??? [dhanb]) ne change pas largement de celle des autres religions :
- le meurtre
- l'adultère
- l'absorption d'une nourriture impure (haram c'est-à-dire non halal)
- l'hérésie
- l'idolâtrie (shirk) ou polythéisme demeure le premier péché : «le péché absolu». Il s'agit de l'adoration d'autres dieux qu'Allah (sourate 4.48, 137 ; sourate 47.34). Ce péché est inexcusable (plus exactement, il ne faut pas mourir dans cet état de péché).
Les oulémas distinguent les grands péchés (kabâ`ir, qui le plus souvent ne sont effacés que par le repentir) et des petits péchés (saghâ`ir, qui sont aussi pardonnés par l'accomplissement de bonnes œuvres).
Le recensement des grands péchés est un sujet de désaccord entre théologiens (certains en recensent sept, d'autres 70). Mais l'opinion la plus admise est que tout péché pour lequel un châtiment (ici-bas ou dans l'au-delà) a été cité explicitement dans le Coran ou les hadiths forment un grand péché.
Ainsi, il est le plus souvent admis que ces péchés sont parmi les kabâ`ir :
- Meurtre
- Vol
- Fornication
- Fausse accusation de fornication (il faut quatre témoins oculaires)
- Consommation d'alcool ou de nourriture impure (porc... )
- S'enfuir devant une armée ennemie lors d'une guerre (at-tawallî yawm az-zah'f)
- L'apostasie (comprenant la conversion à une autre religion que l'islam, mais aussi la non- croyance ou l'athéisme fort c'est-à-dire volontaire)
- Cacher la vérité, ou mentir, méler le vrai au faux
L'interdiction de la représentations d'êtres animés
Un aspect intéressant de l'islam est son insistance sur le refus de toute représentation du divin ou d'êtres animés. Cela a mené à une tradition artistique spécifique dans laquelle l'abstraction, la forme pure et la non-représentation ont abouti à des formes d'art graphiques particulièrement riches et presque totalement spécifiques surtout la calligraphie arabe.
Selon certains, cette interdiction ne touche pas les reproductions objectives où le métier de l'artiste se contente de valoriser un sujet à sa manière sans pour tout autant le recréer. Les portraits photographiques de l'imam Khomeyni n'ont en conséquence jamais été interdits par les chiites, non plus que les photos de magazine ou le cinéma, sans que cela remette en cause leur statut d'art à part entière. Cependant, certains oulémas interdisent toute représentation d'êtres animés quel qu'en soit le moyen, sauf cas d'obligation (ex. : photos d'identité) ou d'intérêt général (ex. : illustration scientifique)
Distinctions avec les autres religions
Avec les religions païennes
Par nature celles-ci autorisent toute représentation de dieux ou d'idoles quels qu'ils soient (s'ils ne sont pas déclarés tabous).
Avec les autres religions abrahamiques
- le judaïsme, s'il ne peut représenter le Créateur peut représenter les objets de la création tels que Lion de Juda.
- le christianisme autorise toute représentation étant donné qu'elle n'offense ni la Loi, ni la décence et ni la morale. Aux VIIIe et IXe siècles, une querelle, dite des images, ou iconoclasme, avait opposé ceux qui ne voyaient pas d'obstacle religieux à représenter Dieu ou ses saints, et ceux qui pensaient :
- que Dieu ne pouvait ni ne devait être représenté
- que les saints ne devaient pas l'être par risque de dérive idolâtre.
- Dès son origine, le christianisme ne reconnaît pas la notion de «nourriture impure» héritée du judaïsme. Il n'y a par conséquent pas de péché associé. En effet, dans l'Évangile selon Matthieu, on trouve cette phrase : «Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme ; mais ce qui sort de sa bouche, voilà ce qui souille l'homme.»
Avec les religions orientales
Hindouisme
L'interdit y est en particulier (semble-t-il) une affaire personnelle, propre à chaque croyant.
En réalité, l'hindouisme, a une conception monothéiste propre à chacune des divinités suprêmes d'où émanent toute déïté et tout principe. La majorité des hindous vénèreront ainsi plusieurs dieux et déesses dans lesquels ils ne voient que différents aspects d'une même réalité manifestée. Ce culte s'effectue essentiellement par l'intermédiaire des mûrtis, statues ou images utilisées comme supports de dévotion et de méditation. Quelquefois abstraites ou grossières comme les Jagannâtha, il s'agit, le plus fréquemment, de représentations de dieux et de déesses.
L'idée que les déités sont des passerelles puissantes pour la foi et des représentations de la vérité est nommée ishta devatâ. Les pratiques dévotionnelles - ou de bhakti - préconisent le d'une déité personnelle pour cultiver un lien profond et personnel d'amour avec Dieu par une de ses formes, et fréquemment des mûrtis représentant cette forme. L'image d'un dieu est par conséquent une forme utilisée pour concentrer la pensée sur une abstraction. Daniélou.
Le culte de la mûrti est le plus souvent interprété comme idolâtre et entraîne ainsi un jugement erroné et négatif sur cette dévotion et sur l'hindouisme. Ce qui ne reflète ni la véritable philosophie védique ni la croyance hindoue. Le culte de la mûrti est en fait assez proche de celui des icônes, ou mieux du chapelet. La vénération d'une image ou d'une statue représentant un parfait ou un principe plus élevé, il n'identifie pas la divinité en l'objet matériel lui-même. Quant au chapelet, objet matériel s'il en est , il ne soulève aucun scandale, pour les juifs et les chrétiens...
Pourtant l'hindouisme n'est pas le polythéisme idolâtre que énormément imaginent. C'est principalement un monothéisme, celui de la vénération du Brahman, le Soi suprême, l'Universel, l'Un dans la diversité, qu'on peut voir comme l'équivalent du Dieu abrahamique. Cette vénération, chacun l'effectue en prenant son chemin propre, en utilisant les outils qui lui conviennent le mieux..
La mûrti est par conséquent un outil de vénération, de méditation, pas une idole, ce qui explique qu'elle puisse être détruite sans entraîner de sacrilège comme cela se fait particulièrement fréquemment au cours des fêtes hindoues. Quand la mûrti a joué son rôle, il est naturel de la détruire.
Dans les mûrtis, les dieux ont fréquemment plusieurs bras, plusieurs têtes, des attributs spécifiques... Les hindous ne croient pas que les mûrtis soient des choses vivantes et pourvues de pouvoirs, comme pourraient l'être des idoles. Ils privilégient uniquement une image matérielle plutôt que mentale. Fréquemment, d'ailleurs, les mûrtis sont détruits quand leur rôle est achevé, légèrement comme on se débarrasse d'un outil dépassé.
Comme le dit d'ailleurs Daniélou, exprimant idéalement le point de vue hindou : «Quand une... manifestation du divin en vient à être regardée comme une matérialité, comme un fait historique, au lieu d'être comprise comme un symbole, elle a perdu la partie principale de sa signification et est devenue en effet un objet d'idolâtrie et de superstition».
Jaïnisme, shintoïsme, sikhisme, taoïsme
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