Râfidhites

Les Râfidhites, Râfidites, Râfidhis ou Râfidhun sont les membres du courant majoritaire chez les chiite. Au moyen âge le terme est employé de manière péjorative pour désigner l'ensemble des chiites sans distinction.



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Les Râfidhites[1], Râfidites, Râfidhis ou Râfidhun sont les membres du courant majoritaire chez les chiite. Au moyen âge le terme est employé de manière péjorative pour désigner l'ensemble des chiites sans distinction. Le chiisme est alors nommé râfidha[2].

Usage ancien du terme

Ibn Battûta (1304-1368 ou 1377) est de ceux qui emploient ce terme pour désigner les chiites :

«Nous arrivâmes après l'asr à la ville d'Isfahân, ou Ispahân, dans l'Irâk'Adjem : c'est une ville des plus grandes et des plus belles ; mais sa partie la plus énorme est désormais en ruine, à cause des discordes qui existent entre les sunnites et les râfidhites. Ces discordes ont continué jusqu'à présent ; les deux sectes ne cessent pas de se combattre.»

— Ibn Battûta, op. cit. , vol.  I, «Sur le roi d'Îdhedj et de Toster.», p.  330 (. pdf) .

L'emploi du terme pour englober l'ensemble des chiites est manifeste dans ce passage :

«Le roi de l'Irâk, le sultan Mohammed Khodhâbendeh, avait eu près de lui, lorsqu'il était toujours adonné à l'idolâtrie, un jurisconsulte de la secte des râfidhites, partisans des douze imâms, qu'on appelait Dejmâl eddîn, fils de Mothahher[3]. Quand ce sultan eut embrassé l'Islam, et que les Tatars eurent fait de même, à son exemple, il témoigna une plus grande considération à ce fakîh. Ce dernier lui vanta la doctrine des râfidhites, et sa supériorité sur les autres croyances ; il lui exposa l'histoire des compagnons de Mahomet et du khalifat, et établit à ses yeux qu'Abou Becr et Omar étaient deux vizirs du Prophète de Dieu ; qu'Aly était son cousin germain et son gendre, et qu'en conséquence il était légitime héritier du khalifat

— Ibn Battûta, op. cit. , vol.  I, «Récit de l'événement qui fut le motif de la considération dont jouissait ce cheïkh, et qui est au nombre des miracles manifestes.», p.  337 (. pdf) .

Ce nom a en premier lieu été donné à ceux qui ont quitté Zayd ben `Alî pour suivre son frère Abû Ja`far Muhammad ben `Alî al-Bâqir comme imâm successeur d'`Alî Zayn al-`Âbidîn petit fils d'`Alî ibn Abî Tâlib. Zayd ben `Alî a refusé de déclarer illégitimes les deux premiers califes, Abû Bakr et `Umar ibn al-Khattâb. les chiites rigoureux l'ont alors abandonné ce qui les a fait appeler rafiddis (sectaires ; ceux qui refusent). Les Zaydites ne sont pas, au moins au départ qualifiés de râfidun[4].

Usage moderne du terme

En Égypte, ces dernières années, avec le déclin du panarabisme, l'identité égyptienne en qui la distingue de l'identité arabe fut l'objet d'un sensible regain d'attention. L'unique résistance déclarée au panarabisme vint d'un groupe de poètes qui s'appellent eux-mêmes, al-Râfidhun, les Résistants, et dont les vers révèlent leur désir de rechercher les racines de leur identité antérieure à la conquête arabe[5].

Le terme est aussi utilisé dans le discours des mouvements salafites dans leur combat contre le chiisme.

Voir aussi

Articles connexes : Chiisme, Zaydisme et Sunnisme.

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

  1. Râfidhites en arabe : rāfiḍ, ????, (pl. ) rawāfiḍ ?????, hérétique ; déserteur, ou rāfiḍī, ?????, sectaire ; rafiḍi, dont la communauté est nommée rāfiḍiya, ??????, sectarisme.
  2. Râfidha en arabe : rāfiḍa, ?????.
  3. Jamâl ad-Dîn al-Hasan ben Yûsuf ben `Alî al-Hillî (15 décembre 1250-18 décembre 1325) (en arabe : jamāl al-dīn al-ḥasan ben yūsuf al-ḥillī, ???? ????? ????? ?? ???? ?????), fait partie des plus célèbres théologiens chiites sous l'influence duquel l'il-khan Oldjaïtou a fait du chiisme la religion officielle en Perse.
  4. Bernard Haykel, Revival and Reconstitu in Islam : The Legacy of Muhammad Al-Shawkānī, Cambridge University Press, 2003, 265 p. (ISBN 978-052152890-0) [présentation en ligne], «Shawkānī's Condemnation of the Rāfiḍa», p.  148 (note 28) .
  5. Bernard Lewis, Islam, «Masada et Cyrus le Grand», p.  665-666


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