Al-Baqi

Al-Baqî` fréquemment nommé Janna al-Baqî`, sert à désigner le cimetière localisé à Médine à l'angle sud-est de la mosquée du Prophète, le terme Al-Baqî` était utilisé pour plusieurs lieux identiques à Médine : Baqî` al-Zubair, Baqî` al-Khail,...



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Lieu saint de l'islam - Islam - Site historique converti en lieu de culte

24° 28′ 02″ N 39° 36′ 58″ E / 24.467219, 39.615996

Cimetière d'Al-Baqî` al-Gharqad à Médine
Vue générale de l'édifice
Vue générale de l'édifice

Nom local ?????? ??????  (Al-Baqî` al-Gharqad)
Latitude
Longitude
24° 28′ 07″ Nord
       39° 36′ 40″ Est
/ 24.46866, 39.61115
 
Pays Arabie saoudite Arabie saoudite
Région Province d'al Madinah
Ville Médine
Culte Musulman
Type Nécropole
Début de la construction avant le VIIe siècle
Fin des travaux Les mausolées ont été rasés en 1925.
Lycium shawii nommé Gharqad qui a donné son nom au cimetière d'al-Baqî`

Al-Baqî`[1] fréquemment nommé Janna al-Baqî`[2], sert à désigner le cimetière localisé à Médine à l'angle sud-est de la mosquée du Prophète, le terme Al-Baqî` (quelquefois translittéré Bakhiah ?) était utilisé pour plusieurs lieux identiques à Médine : Baqî` al-Zubair, Baqî` al-Khail, et d'autres ; Ce dernier se nomme Al-Baqî` al-Gharqad[3]. Gharqad est le nom arabe du Lycium shawii un arbuste épineux qui poussait à cet lieu[4].

Histoire

Quelques temps avant sa mort Mahomet est malade. Il loge chez son épouse Aïcha :

«Deux ou trois jours après, son état s'étant légèrement perfectionné, le Prophète, qui se sentait mal à l'aise dans la maison, nomma Abou-Mouwaïhiba, mit la main sur le cou de cet affranchi et se rendit lentement hors de la ville, à Baqi`-al-Gharqad, le cimetière des musulmans. Là, positionné près des tombeaux, il dit : Salut, Ô habitants des tombeaux, qui êtes à l'abri des épreuves qui atteignent les hommes. Il retourna ensuite dans la maison d'Aïcha.»

— Tabari (trad. Herman Zotenberg), op. cit. , «Mort du Prophète», p.  341.

La mosquée du Prophète à Médine. On aperçoit le dôme vert abritant la tombe de Mahomet. Ce dôme a été construit en 1817 et peint en vert en 1839.

Après sa mort, Mahomet est enterré dans la maison d'Aïcha :

«Les avis furent partagés sur le lieu où on devait faire la fosse. Les uns voulaient la faire creuser dans la mosquée; les autres prétendaient qu'il fallait enterrer le Prophète à Baqi'al-Gharqad, le cimetière des musulmans. Alors Abou-Bakr dit : J'ai entendu dire le Messager de Dieu qu'un prophète doit être enterré à l'endroit où il a rendu son âme. En conséquence, on déplaça le lit sur lequel il était mort et on creusa le sol à cet lieu, dans l'appartement d'Aïcha, attenant à la mosquée.»

— Tabari (trad. Herman Zotenberg), op. cit. , «Enterrement du Prophète», p.  353.

La présence de mausolées, et de tombeaux ornés, fabriqués, ou agrandis, avant 1326, est attestée par Ibn Battûta lors de son pèlerinage à la Mecque et par Ibn Jubayr avant lui (1183). Ibn Battûta parle d'une «grande coupole» sur la tombe d'Uthman ibn Affan tandis qu'Ibn Jubair, en 1183, n'avait vu «qu'une petite coupole modeste[5].» :

«Mentionnons en premier lieu celui nommé Bakî algharkad. Il est à l'orient de la noble Médine, … En face est le tombeau de l'imâm de Médine Abou Abd Allah Mâlik, fils d'Anas, que surmonte une petite coupole d'une construction fort simple. Vis-à-vis se voit le sépulcre du fils du Prophète, Ibrâhîm, au-dessus duquel s'élève une coupole blanche. … En face de ceux-ci se voit un mausolée, où on dit que se trouvent les tombeaux des mères des croyants. Il est suivi d'un autre, dans lequel est le tombeau d'Al`abbâs, fils d'Abd almotthalib, oncle de l'envoyé de Dieu ; et celui de Haçân, fils d'Aly, fils d'Abou Thâlib. C'est une coupole qui s'élève dans les airs admirablement construite, et localisée à la droite de celui qui sort par la porte du cimetière. La tête de Haçan se trouve aux pieds d'Al'abbâs ; leurs deux tombeaux sont élevés au-dessus du sol ; ils sont vastes et recouverts de tablettes merveilleusement jointes, incrustées de plaques de laiton, fort bien travaillées. Dans ce cimetière, … la majorité de ces tombeaux sont inconnus. Au fond du cimetière est le tombeau du commandant des croyants Abou Omar Othmân, fils d'Affân, que surmonte une grande coupole.»

— Ibn Battûta, op. cit. , vol.  I, «De quelques nobles sanctuaires localisés hors de Médine», p.  228-229 (. pdf) .

Destruction des mausolées

Le cimetière d'Al-Baqî

Les wahhabites, en vertu d'une fatwa prise par le cheikh Muhammad al-Tayyib, ont détruit les mausolées du cimetière d'Al-Baqî` pour empêcher les pèlerinages extra-canoniques sur les tombes des personnages qui y sont enterrés. Ils déconseillent aussi la vénération de la tombe de Mahomet, au dôme vert, comprise dans l'enceinte actuelle de la mosquée du Prophète. Néanmoins le roi Abdel Aziz ibn Saoud autorise les pèlerins à venir prier dans la mosquée, les trois quarts des musulmans faisant le pèlerinage à La Mecque se rendent aussi à Médine[6]. Quelque temps après il en sera de même pour le cimetière de La Mecque. Cette destruction se réfère à divers hadiths dont par exemple ce dernier (traduit de l'anglais)  :

«Rapporté par `Aïcha :
Le Messager de Dieu, au cours de sa dernière maladie dit :"Dieu maudit les juifs et les chrétiens parce qu'ils ont bâti des lieux de culte sur la tombe de leurs prophètes. " Et si cela n'a pas été dit, alors les gens pourraient voir la tombe du prophète. Il craignit, ou les gens ont craint que sa tombe puisse être prise pour lieu de culte.»

— Muslim ben al-Hajjaj, «Sahih Muslim, Volume 2, Book 23, Number 472».

Néanmoins le dôme vert, qui abrite la tombe de Mahomet et qui est inclus dans la mosquée du Prophète, n'a pas été détruit, quoique cela faisait partie des projets de ceux qui ont détruits les tombes d'al-Baqî`.

De nombreux chiites commémorent le jour de la destruction des mausolées d'al-Baqî`[7] et l'appellent «jour du chagrin[8]». Pendant une période de 1925 à 1986, l'entrée dans le cimetière a été totalement interdite par un mur de plusieurs mètres de haut entourant tout le site. En 1982, l'ayatollah Khomeini prend le cimetière d'Al Baqî` comme théâtre de plusieurs manifestations, les pèlerins Iraniens avaient pris l'habitude de réciter des prières devant le mur interdisant l'accès au cimetière. En 1986, le roi Fahd fait une concession en autorisant de nouveau les chiites à visiter le cimetière[9].

Quelques uns des défunts célèbres enterrés à Al-Baqî`

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

  1. Baqî` en arabe : baqīʿ, ????, sert à désigner un lieu plat et dépourvu de pierre. Voir (en) Baqi` Of Al-Gharqad sur www. al-islam. com (Kingdom of Saudi Arabia, Ministry of Islamic Affairs, Endowments, Da‘wah and Guidance) .
  2. Janna al-Baqî` en arabe : janna al-baqīʿ, ??? ??????, janna veut dire jardin, ???, au pluriel jannāt, ????, jardins, sert fréquemment à désigner le paradis dans le Coran. Voir par exemple Le Coran, «Les Femmes, IV, 122-123» ( (ar) ‎??????‏).
  3. Al-Baqî` al-Gharqad en arabe : al-baqīʿ al-ḡarqad, ?????? ??????, lieu des Lyciums shawii, champ des ronces.
  4. Voir L'article en arabe : ????, (gharqad) .
  5. Ibn Jubayr (trad. Paule Charles-Dominique), op. cit. , «Médine», p.  222-223. Les descriptions d'Ibn Jubayr et celle d'Ibn Battûta pour les tombeaux d'Al-`Abbâs et celui de la tête d'Hasan sont semblables.
  6. Janine et Dominique Sourdel, op. cit. , «Médine», p.  559-560.
  7. La date donnée pour cette destruction dans de nombreux sites Internet est incohérente : «8 chawwal 1345, 21 avril 1925», car _8 chawwal 1345 correspond à avril 1927.
  8. yaum-e Ghar en persan : yaum-e ḡar, ??? ??, jour de tristesse / chagrin.
  9. (en) Martin Kramer, «Khomeini's Messengers in Mecca»

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"Bachar al-Assad a"

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