Cantillation

La cantillation est la prononciation de la hauteur musicale des voyelles de chaque mot d'un verset du texte sacré des religions chrétienne, coranique, hébraïque, et bouddhique.



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  • La cantillation est l'art de réciter/ chanter /déclamer le texte selon ces indications.... L'hébreu biblique est écrit avec des consonnes, des points-.... (source : cairn)
Lieux de cantillation
chrétienne, coranique, hébraïque.

La cantillation[1] est la prononciation de la hauteur musicale des voyelles de chaque mot d'un verset du texte sacré des religions chrétienne, coranique, hébraïque, et bouddhique.

La cantillation traverse l'ensemble des cultures religieuses et humaines. Le prêtre chrétien cantille en latin à l'autel de l'église Dominus Flevit[2], et son regard traverse le vitrail au-dessus de l'autel : devant lui couvre l'esplanade du Dôme du Rocher voisin de la mosquée où le muezzin cantille l'adhan, l'appel à la prière musulmane, et plus loin s'étale la vieille ville de Jérusalem dans laquelle plusieurs synagogues abritent un ḥazane cantillant les versets du Tanakh, la Bible hébraïque. À l'orient de Jérusalem l'Asie couvre jusqu'au Japon, cette Asie où de nombreux moines bouddhistes cantillent les sûtras bouddhiques de leur Tradition.

Cantillation hébraïque

Article détaillé : Cantillation hébraïque.
Gen. 1 :9 «Et le Tout-Puissant dit : que les eaux se rassemblent».
En noir les consonnes,
en rouge les voyelles et daguechim
,
en bleu les signes de cantillation

La cantillation hébraïque est la prononciation soigneuse et nuancée de la hauteur musicale des voyelles de chaque mot d'un verset du Tanakh, la Bible hébraïque[3]. Le ḥazane, maître-cantillateur, utilise un répertoire de motifs musicaux respectant les traditions et stéréotypés, les tropes (du yiddish ?????? trop). Chaque trope se compose d'un motet d'origine conçu pour cantiller les voyelles atones du mot, suivi d'un motet caudal plus développé permettant de moduler la voyelle tonique des mots oxytons, la tonique et la post-tonique des mots paroxytons. Le répertoire de tropes fluctue selon les rites (ashkénaze, sépharade), selon les pays, ou selon les communautés juives locales.

Les tropes sont notés dans le texte avec accents graphiques comme ceux de l'extrait de la Genèse ci-contre.

Si l'accent est le signe écrit qui renvoie au trope, le trope cantillé est le signe oral d'une ordonnance grammaticale qui sert à structurer le texte biblique en modulant les pauses qui séparent la prononciation des mots successifs dans chaque verset. La totalité de ces ordonnances s'appellent ???????? te'amim.

Cantillation coranique

Boukhara, Ouzbékistan : Minaret Kalon (1127)
Article détaillé : cantillation coranique.

Le adhan[4] sert à désigner l'appel à la prière (salat) et surtout un appel à la prière en groupe effectué par le muezzin (arabe : mu'adhdhin) du haut du minaret (arabe : mi'dhana). Le premier muezzin de l'islam fut Bilal.

Le adhan est une annonce publique comportant des phrases définies. Il peut être entendu dans l'ensemble des pays à majorité musulmane aux heures des cinq prières de la journée. C'est le symbole sonore de l'islam. Cet appel par la voix a été institué selon la sunna de Mahomet. Le adhan est une cantillation qui ressemble à une récitation scandée et modulée de l'appel à la prière.

Le adhan est suivi de l'iqama qui reprend les mêmes formules, et marque le début effectif de la prière.

Premier verset de l'Iqama :
Arabe Traduction Translittération
2 fois Malikites
4 fois Autres[5]
???? ???? Allah est le plus grand allāhu ākbar

Cantillation chrétienne

Article détaillé : plain-chant.

Le chant grégorien est le chant liturgique officiel de l'Église catholique romaine. Issu du chant de l'Église de Rome et du chant messin (Scola Metensis) répandus en Occident à la fin du VIIIe siècle, il reste pratiqué dans les cérémonies les plus solennelles de la liturgie du rite romain.

Le style du chant grégorien est le plain-chant, a capella, monodique, ou modal, dont la cantillation se note avec neumes. Ce chant solennel fut remis à l'honneur par les moines bénédictins de l'Abbaye de Solesmes.

Un mélisme est un mode d'ornementation extrême en plain-chant, où une même syllabe est développée par plusieurs neumes, qui peuvent comprendre plusieurs incises. Au mélisme s'oppose le syllabique.

Kyrie Fons bonitatis.png

.

Cantillation bouddhique

Article détaillé : Musique bouddhique.
Moines thaïs récitant les sûtras.

Le bouddhisme connait diverses modalités de cantillation rituelle
sous la forme de récitations de textes sacrés tels

consistant en la répétition du nom d'Amitabha, la Lumière Illimitée[6].

Le chant diphonique est pratiqué au Japon.

Cantillation védique

Article détaillé : Sama-Véda.

Le Sama-Véda est une collection de modes de cantillation de strophes (rik), extraites de la collection principale de textes védiques qu'est le Rig-Véda.

Voir aussi

Notes et références

  1. l'orthographe cantilation existe aussi, quoique moins utilisée que celle apportée par le Larousse 2008 en ligne dont voici le lien :
    Larousse 2008 : cantillation.
  2. Sami Awwas, Cette Terre de Dieu, pages 26 à 32, situe l'église Dominus Flevit construite en forme de larme sur le mont des Oliviers qui domine la vieille ville de Jérusalem de cent mètres à peu près. L'image en tête de l'article est prise de l'intérieur de cette église.
  3. Grand-Rabbin Zadoc Kahn, La Bible, traduction intégrale hébreu-français, texte hébraïque selon la version massorétique, 1994, présente les signes de cantillation dans leur contexte scipturaire judaïque.
  4. trois mots dérivent de la même racine arabe signifiant annoncer : adhan est l'«appel», mu'adhdhin est le «muezzin», et mi'dhana est le «minaret».
  5. Malek Chebel, Dictionnaire des symboles musulmans, Éd. Albin Michel (ISBN 978-2-226-2137-0)
  6. Kreith Crim, The Perennial Dictionary of World Religions, publié à l'origine sous l'expression de Abingdon Dictionary if Living Religions, article du professeur M. Levering, les pages 25 à 27 concernent Amithâba.

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 25/05/2010.
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