Mosquée

Une mosquée est un lieu de culte où se rassemblent les musulmans pour les prières communes.



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Définitions :

  • [ Lieu où on se prosterne ] Lieu de rassemblement et de prière. La mosquée se situe au centre de la société musulmane et rassemble les ... (source : fleurislam)
  • lieu privilégié de la prière. La prière est reconnue comme meilleure et supérieure lorsqu'elle est faite en communauté. (source : mosquee-chambery)

Une mosquée est un lieu de culte où se rassemblent les musulmans pour les prières communes.

La totalité architectural est le plus fréquemment entouré d'une ou plusieurs tours, ou minarets, dont le nombre est limité à six pour ne pas excéder les sept de la mosquée de La Mecque. Le toit est fréquemment en forme de dôme. C'est du haut d'un des minarets que le muezzin (moadhin) nomme à la prière au cours de l'adhan. Une mosquée est devenue plus qu'un lieu de culte ; elle sert d'institution sociale, éducative et politique : elle peut, ainsi, être accompagnée d'une médersa, d'un centre de formation, ou alors d'une université. Elle sert aussi de lieu de rencontres et d'échanges sociaux.

Étymologie

Le nom mosquée, apparu en 1553 dans la langue française[1], est un emprunt à l'italien mosche (t) a, par le truchement de l'espagnol mezquita, venant lui-même de l'arabe ???? masjid, lui-même emprunté à l'araméen masged[2]. Il dérive d'une racine proto-sémitique signifiant «poser le front au sol» et rappelle qu'il s'agit d'un lieu de prosternation. Le terme jâmi (???? jāmîi), «lieu de réunion», sert à désigner quant à lui une grande mosquée où se fait la réunion du vendredi. Les musulmans se réfèrent fréquemment à la mosquée par son nom arabe, masjid.

Le mot arabe masjid veut dire l'endroit du culte et dérive du verbe sajada (racine «s-j-d, » signifiant «se mettre à genoux») en référence aux gestes exécutés pendant les prières. Le mot «m-s-g-d» est apparu en araméen dès le Ve siècle, et le même mot est trouvé plus tard chez les Nabatéens avec la signification «lieu du culte». Apparemment, ce mot araméen aurait à l'origine signifié «stèle» ou «pilier sacré»[3].

Les précurseurs du mot «mosquée» apparus pendant les XVe, XVIe, et XVIIe siècles («moseak», «muskey», «moschy», et «mos'keh») ont été aussi utilisés jusqu'à ce qu'on ait décidé que «mosquée» qu'on trouve dans l'espagnol, le moyen français, l'italien ou l'anglais deviendrait la norme. Au XVIIIe siècle, l'épellation moderne est devenue la plus populaire et la plus standard du mot.

Dans le contexte européen, le terme de mosquée a tendance à céder la place au terme «centre», (markaz/merkez), suivant les activités qui y sont proposées. Si la majorité des gens s'y rend pour prier, cela reste une mosquée. Si la majorité y vient pour d'autres activités, on parlera plutôt d'un centre (markaz) [1].

Histoire

Tradition islamique

Mosquée an-Nabawi

Selon une parole attribuée à Mahomet, «toute la terre est une mosquée sauf les cimetières et les lieux d'aisance»[4]. Une autre parole affirme que «la terre m'a été rendue lieu de prière et pure. Quiconque parmi les hommes de ma communauté atteindra l'heure de la prière aura un lieu de prière et de pureté»[5]. Selon la croyance islamique, la première mosquée au monde était masjid al-Haram connue aussi sous le nom de Kaaba à La Mecque, qui aurait été édifiée par Adam, puis reconstruite par Abraham et son premier fils Ismaël sur un ordre de Dieu. La seconde mosquée la plus ancienne est la mosquée al-Aqsa. Selon la tradition musulmane, elle aurait été construite 40 ans plus tard par Abraham ; lors du voyage nocturne de Mahomet, ce dernier aurait été conduit en premier lieu de la mosquée sacrée de La Mecque jusqu'à celle d'al-Aqsa de Jérusalem[6]. Elle était aussi la première direction de la qibla.

La première construite au cours du règne de l'islam serait la mosquée de Quba à Médine. Elle aurait été édifiée lors de l'hégire, fuite de Mahomet et ses compagnons de la Mecque à Médine. Quelques jours après avoir commencé sa construction, Mahomet aurait entamé la construction d'une deuxième mosquée à Médine, connue actuellement sous le nom de masjid al-Nabawi, ou «mosquée du prophète». Selon la tradition, son emplacement serait celui de la première prière de vendredi effectuée à Médine[7]. Selon cette tradition, prié par les habitants de Médine d'accepter plusieurs terrains, Mahomet, pour ne froisser personne, laissa à sa monture, Qoçoua, le soin de déterminer le lieu d'arrivée en lui relâchant la bride. C'est ainsi qu'après nombre de détours elle s'arrêta enfin sur un large terrain vide et s'agenouilla. C'est sur ce terrain que la mosquée de Médine aurait été bâtie[8].

Durant son séjour à La Mecque, Mahomet effectue au sein de la Kaaba les cinq prières quotidiennes avec les disciples de l'islam alors même que des Arabes non musulmans y effectuent aussi leurs rituels. La tribu de Quraych, chef de La Mecque, qui est responsable de la Kaaba, essaie d'exclure les disciples de Mahomet du sanctuaire. Lorsque ce dernier revient à la Mecque en 630, il brise les idoles du temple et convertit la Kaaba en mosquée. Elle est depuis connue comme masjid al-Haram, ou «mosquée sacrée».

Masjid Al-Haram a été sensiblement agrandie au cours des siècles pour favoriser le hajj, le pèlerinage que tout musulman se doit d'effectuer s'il en a la capacité. Sa première extension fut réalisée à l'époque islamique sous le règne du calife Omar ibn al-Khattab et elle a acquis sa forme actuelle en 1577 au cours du règne du sultan Selim II. Des extensions modernes sont réalisées sous le règne de la famille royale saoudienne Al-Saoud[9].

Diffusion

Les ruines de la mosquée d'Ayla à Aqaba, construite vers 650. Ce fut la première mosquée construite en dehors de la péninsule arabique
La Grande Mosquée de Kairouan est le plus ancien et le plus prestigieux sanctuaire de l'Occident musulman[10], Kairouan, Tunisie.
Une mosquée à Lebbeke en Belgique

Des mosquées ont été construites en dehors de la péninsule d'Arabie au fur et à mesure du déplacement des musulmans, à travers les conquêtes, le commerce et les flux migratoires.

Au Maghreb, la première mosquée fondée vers 670 est la Grande Mosquée de Kairouan (en Tunisie) qui est aussi le plus ancien et le plus prestigieux sanctuaire de l'Occident musulman[11]. Par son plan et ses caractéristiques architecturales, la Grande Mosquée de Kairouan servit de modèle à de nombreuses mosquées dans divers pays du Maghreb, en Andalousie et jusqu'à l'Égypte de la période fatimide[11].

La première mosquée connue de Chine a été construite sous la dynastie Tang au cours du VIIIe siècle, à Xi'an. La mosquée de Xi'an, à l'instar de celles de l'est du pays, suit l'architecture chinoise respectant les traditions en forme de pagodes, et ne contient pas certains des éléments propres à celles du reste du monde, y compris celles de Chine occidentale.

Leur large diffusion en Inde remonte au règne de l'Empire moghol, aux XVIe et XVIIe siècles. Les Moghols ont apporté leur propre style d'architecture, surtout les dômes aigus avec une forme étirée, comme la Jama Masjid de New Delhi[12]. Mais la première mosquée construite en Inde fut la mosquée Qûtb Minâr en 1193[13]

Les premières mosquées dans l'Empire ottoman, comme la Hagia Sophia d'Istanbul, étaient à l'origine des églises ou des cathédrales de l'Empire byzantin. Les Ottomans ont ensuite introduit une nouvelle architecture des mosquées. De grands dômes centraux sont ajoutés, avec des minarets multiples et des façades ouvertes. Les architectes ottomans ont raffiné la conception des colonnes, les plafonds sont devenus plus hauts, tout en incorporant les éléments respectant les traditions, tels que le mihrab[14]. On trouve jusqu'à nos jours en Turquie des mosquées qui témoignent du modèle ottoman.

Des mosquées ont commencé à être construites en Europe avec l'arrivée des arabes en Espagne (VIIIe siècle), puis avec l'expansion de l'Empire ottoman dans les Balkans, à compter du XIVe siècle. Mais la croissance la plus rapide de leur nombre s'est produite il y a peu de temps, avec la montée des flux migratoires provenant des pays à majorité musulmane. Les principales villes européennes, telles que Rome, Londres et Munich, accueillent des mosquées pourvues de dômes et de minarets respectant les traditions. Elles sont situées dans les centres urbains et y servent de centres sociaux, religieux et communautaires pour les musulmans désormais assez nombreux qui y vivent. Dans les régions suburbaines et rurales d'Europe où il y a moins de musulmans, on en trouve de plus petites[15]. La plus ancienne localisée dans un département français est la mosquée Noor-e-Islam, qui se trouve à Saint-Denis de La Réunion : elle fut inaugurée en 1905[16], suivie par la Grande Mosquée de Paris en 1922. En Belgique, les premières mosquées sont construites en 1975[1].

Aux États-Unis, les mosquées sont apparues au début du XXe siècle en commençant par celle de Cedar Rapids à la fin des années 1920. Uniquement 2 % des mosquées aux États-Unis ont été érigées avant 1950, 87 % après 1970 et 50 % après 1980[17]

La mosquée Al-Aqsa a été construite sur le mont du Temple, le principal lieu saint du judaïsme.
Photographie de la mosquée Babri à Ayodhya avant sa destruction par des extrémistes hindous en 1992.

Changement d'affectation des lieux de culte

Plusieurs exemple de lieux de culte étant passés d'une religion à une autre existent, certains concernent l'islam.
La Kaaba était avant l'islam un lieu de culte païen, on y trouvait 360 idoles[18] que Mahomet fit détruire quand il effectua la circumambulation autour de la Kaaba futur principal lieu saint de l'islam. Quant à la mosquée Al-Aqsa désignée comme le troisième lieu saint de l'islam, elle fut érigée sur le mont du Temple à l'endroit où se situait le Second Temple de Jérusalem et qui est actuellement perçu par les juifs comme un lieu saint. En 1453, lors de la prise de Constantinople, les Ottomans transformèrent presque l'ensemble des églises, monastères, et chapelles de la ville y compris la basilique Sainte-Sophie (Hagia Sophia), badigeonnant les mosaïques contraires à l'interdit de la représentation dans l'islam et lui adjoignirent quatre minarets, Sinan architecte turc fut influencé par l'architecture de Sainte-Sophie dans ses réalisations ultérieures. En 1528 le souverain moghol Babur fit construire une mosquée à Ayodhya en Inde. Les hindous et des historiens considèrent qu'elle fut construite sur le lieu où se trouvait le temple du dieu hindou Rāma, démoli par le pouvoir islamique, en conséquence de quoi un groupe de 75 000 personnes menés par des hommes politiques indiens ont démoli cette mosquée lors d'émeutes en 1992. Inversement des mosquées ont aussi été converties, surtout en Espagne après la Reconquista comme en témoigne l'actuelle cathédrale de Séville localisée à l'emplacement d'une ancienne mosquée almohade dont le minaret a été conservé et transformé en clocher. On observe aussi ce phénomène en Europe du Sud-Est et Inde à la fin de leur occupation musulmane.

Fonctions religieuses

Prières

Salat à la mosquée Jama Masjid de Delhi, Inde

La salat (arabe : ????) fait partie des cinq piliers de l'islam, et stipule que les musulmans doivent effectuer cinq prières quotidiennes obligatoires : avant le lever du soleil (arabe : ??? fajr), lorsque le soleil dépasse le point central du ciel (arabe : ??? dhuhr), l'après-midi (arabe : ??? asr), après le coucher du soleil (arabe : ???? maghrib), et en soirée (arabe : ???? isha'a). Quoique les plus petites salles de prière n'offrent la possibilité d'en effectuer que quelques-unes, la majorité des mosquées accueillent les cinq.

Tandis que les prières quotidiennes peuvent être exécutées à n'importe quel lieu, l'islam demande que l'ensemble des hommes assistent à la prière du vendredi à la mosquée : ce jour-là, elle accueille la prière du jumah, ou «prière du vendredi», qui se tient au moment de la seconde quotidienne, celle de midi (dhuhr).

Dans le calendrier musulman, il y a deux Aïds : Aïd el-Adha (arabe : ??? ?????? ou Aïd el-Khabir arabe : ??? ?????? Grande Fête), Aïd el-Fitr (arabe : ??? ????? ou Aïd es-Seghir arabe : ??? ?????? «Petite Fête»). Au cours du premier jour de ces deux événements, une prière spéciale est tenue le matin dans les mosquées : Salat el Aïd («Prière de la Fête»). Les prières d'Aïd sont généralement effectuées en grands groupes. Par conséquent, seules les plus grandes mosquées accueillent normalement la prière d'Aïd. Quelquefois, celle-cise déroule sur de vastes places en plein air, à cause de l'affluence.

Salat al-janazah (arabe : ???? ???????) est aussi tenue lors de la mort d'un musulman.

Lors de l'éclipse du soleil, les mosquées accueillent une autre prière spéciale nommée salat al-koussouf (arabe : ???? ??????).

Événements du ramadan

Iftar en Égypte

Le ramadan (arabe : ?????), le mois le plus saint de l'islam, est célébré par plusieurs événements. Comme les musulmans doivent jeûner (arabe : ???) les journées du ramadan, les mosquées accueillent les repas du soir (iftar) après le coucher du soleil et la quatrième prière du jour, maghrib. La nourriture est apportée, au moins en partie, par des membres de la communauté. Quelques mosquées tiennent aussi des repas du sohour , le dernier repas avant la reprise du jeûne à l'aube. En Occident certains politiciens assistent quelquefois à des tables d'iftar, dans le cadre de leurs campagnes électorales ou pour essayer de se concilier la communauté musulmane[19].

Au cours du ramadan, les musulmans effectuent une prière spécifique, méritoire, le tarawih (arabe : ??????). Elle a lieu après la cinquième et dernière prière, l'isha, sauf chez les chiites qui ne la pratiquent pas. Au cours du tarawih, l'imam récite de mémoire, en entier et au moins une fois l'intégralité du Coran, ou alors deux fois s'il veut faire comme Mahomet. Certains imams ne récitent pas tout le Coran, surtout dans les petites mosquées où la prière est assez courte. Il est aussi envisageable de le lire s'il n'est pas mémorisé.

Des conférences sont aussi organisées pendant ce mois.

Enfin, pendant les dix derniers jours du ramadan, certaines mosquées accueillent l'i'tikaf, une pratique à laquelle participe au moins un musulman de la communauté pour réciter le coran, vénérer Dieu et étudier l'islam.

Charité

Le troisième pilier de l'islam stipule que les musulmans doivent effectuer la zakat (arabe : ???? charité). Elle correspond à 2, 5% (ou 1/40) de l'épargne du musulman, si cette épargne dépasse un certain montant, évalué aujourd'hui en Europe à à peu près 870 euros, et réévaluée chaque année[20]. Pour les musulmans, le Coran prescrit : «Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est , certes, dur en punition !»[21].

Au cours du mois de Ramadan, la zakat se fait davantage par la confection et la distribution de repas individuels. Des tables de charité sont organisées dans les mosquées ou des tentes de charité.

Fonctions sociales

Centre de la communauté musulmane

À son arrivée à Médine, Mahomet fit bâtir un lieu de rencontre pour la Communauté, une sorte de «quartier général» où seraient traités l'ensemble des points touchant la Communauté, un centre de vie et de rassemblement. Énormément de gouverneurs musulmans après la mort du prophète de l'islam, ont par conséquent établi leurs domaines autour d'une mosquée. De la même manière que La Mecque est construite autour de Masjid al-Haram et Médine autour de Masjid al-Nabawi, Karbala, en Irak actuel, a été construite autour du tombeau du Husayn, petit fils de Mahomet. Généralement, les centres-villes des régions musulmanes sont marqués par la présence de mosquées.

La place de la mosquée en Iran est notable à plusieurs titres. La mosquée, en plus d'un sanctuaire religieux, est aussi un lieu public où tout le monde peut pénétrer. Qui plus est , elle offre un véritable service public en mettant à disposition de l'eau courante et des toilettes[22]. La mosquée participe à la vie sociale d'un quartier. Elle apporte un lieu de prière et de repos à certaines catégories d'habitants ou de travailleurs du quartier, et est aussi un maillon essentiel entre les «sources d'imitation» (marja-e taqlid) et les populations religieuses.

Mosquée à Moshi en Tanzanie.

Les mosquées construites il y a peu de temps, en particulier dans les pays non musulmans, tendent par contre à s'éloigner du centre ville. Aux États-Unis, la croissance du nombre de mosquées et des membres des congrégations dans les banlieues est bien plus importante que dans les zones particulièrement peuplées et proches du centre ville. Néanmoins, même une mosquée dans une zone qui n'est pas particulièrement peuplée pousse fréquemment des musulmans à rapprocher leurs habitations et leurs entreprises de la mosquée. Ainsi, les lieux de culte forment les points focaux des communautés musulmanes, même si elles ne forment pas le centre de la communauté tout entière.

Éducation

Mosquée de Kazan, Russie

L'éducation est une mission reconnue comme noble, et l'islam insiste sur l'éducation et sur le savoir, que ce dernier soit religieux, scientifique ou littéraire. Les premiers versets révélés au prophète Mahomet disent : «Lis ! Au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Plus Noble, qui a enseigné par la plume (le calame), a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas.» (Sourate 96). Le prophète indique : «Le meilleur d'entre vous est celui qui a appris le Coran et l'aura fait apprendre». Dans un hadith, Mahomet affirme : << Mettez-vous à la recherche du savoir, jusqu'en Chine s'il le faut.>> La mosquée se veut par conséquent l'école de l'ensemble des sciences, où vont se former les savants. Plus qu'un lieu de culte, la mosquée a par conséquent été dans les temps de rayonnement de la civilisation musulmane un haut lieu d'éducation pour les fidèles de tous âges et de divers horizons. Abou Saïd Al-Khoudry rapporte que les femmes dirent à Mahomet : «Les hommes sont les seuls à profiter de tes exhortations. Consacre nous par conséquent un jour pour écouter tes enseignements.»[23] Il leur désigna ainsi un jour où il les rencontrerait et leur offrait ses exhortations et ses recommandations.

L'apprentissage du Coran, de l'arabe et des pratiques religieuses est effectué dans les pays où la langue n'est pas beaucoup parlée. Des cours y sont donnés sur l'islam et son histoire aux nouveaux musulmans, en particulier en Europe ainsi qu'aux États-Unis.

Les madrasas sont quelquefois intégrées à des mosquées comme le cas jadis d'Al-Azhar en Égypte et la Zitouna en Tunisie. Mais la tendance actuelle est de se diriger vers la séparation entre la mosquée et son ancienne vocation universitaire. En effet, si la simple éducation islamique peut être effectuée dans tout centre où existe un mu'allim (qui peut être l'imam) capable d'assumer ce rôle de première formation, les étapes suivantes nécessitent des structures plus développées d'enseignement, des maîtres plus qualifiés et en particulier des moyens qui, dans le cas des enseignements supérieurs, sont de l'unique portée des États.

Événements et collecte de fonds

Les mosquées dans certaines régions du monde accueillent des événements et des dîners pour collecter de l'argent, pour financer des activités culturelles ou de charité, ou simplement pour réunir la communauté.

Aux États-Unis, les jeunes sont aussi attirés par les mosquées qui ont des équipements de sports tels que les terrains de basket-ball, de football ou de football américain. Une illustration intéressante de cette participation de la communauté est celle de la mosquée Djenné au Mali où, pendant un festival annuel, la communauté participe à la réapplication du plâtre hors du bâtiment de brique de boue.

Les mosquées accueillent aussi des mariages. Selon la Sunna, le prophète avait instauré la proclamation du mariage au sein de la mosquée, lieu où doivent se nouer les liens sacrés dans une ambiance islamique, et où les musulmans en témoigneront dans la foi. Selon Aïcha, femme de Mahomet, ce dernier a dit : «Annoncez le mariage dans les mosquées et faites battre les tambours»[24].

La vente et toute activité commerciale sont interdites dans la mosquée. Selon la parole de Mahomet : «Si vous voyez quelqu'un qui achète ou vend dans la mosquée, dites-lui : «Qu'Allah rende ton commerce perdant»[5] car cela risque de transformer la mosquée en un lieu de commerce. Cet épisode n'est pas sans rappeler celui de Jésus chassant les marchands du temple.

En Iran, les fidèles sont redevables de deux taxes sur la richesse : non seulement la zakat, mais également le khoms correspondant à un cinquième des revenus. La moitié du khoms, nommée «part de l'Imam» (sahm-e emâm), est le plus souvent collectée par le réseau des mosquées et centralisée par les «sources d'imitation» (marja-e taqlid). Le khoms est conçu pour l'entretien matériel des membres du clergé[22]. On assiste actuellement à la constitution d'un espace public confessionnel en Iran, constitution qui se confond avec les processus de privatisation et de marchandisation de la société. Ce processus touche la totalité des pratiques religieuses des croyants. On assiste par conséquent à la tarification des services offerts par la mosquée[22]. Les cérémonies ayant lieu à la mosquée, comme les funérailles, les commémorations et les rituels de retour du hadj, par exemple, donnent lieu à des prestations de service tarifées et particulièrement détaillées[25].

Rôles politiques contemporains

La mosquée de Malabar à Singapour

La fin du XXe siècle a été marquée par une augmentation du nombre de mosquées prenant et véhiculant des positions politiques. Certaines sont peu polémiques. Ainsi, actuellement, la participation civique (en particulier le vote) est le plus souvent encouragée par les mosquées du monde occidental.

D'autres actions politiques sont plus contestées. Le essentielisme islamique, et les mouvements terroristes, ou tout du moins violents, s'y rattachant, se diffusent ainsi dans un nombre restreint de mosquées à travers le globe. À l'inverse, dans d'autres mosquées sont régulièrement fait des prêches en faveur de la cœxistence paisible avec les autres tendances musulmanes et avec les non-musulmans, en particulier en période de tensions.

Influence politique

Au cours de la révolution iranienne, la mosquée en Iran a servi de base pour les réunions et l'organisation des manifestations[26]. Les «Comités pour l'accueil de l'imam Khomeiny», puis les «Conseils islamiques de quartier» après la révolution ont aussi siégé dans les mosquées[26]. Ces comités, qui s'occupaient de problèmes quotidiens des habitants du quartier, ou de questions politiques au cours de la révolution, ont utilisé les lieux de culte musulmans pour des activités séculières.
C'est au cours de la guerre Iran-Irak que l'état iranien, au cours de la mobilisation révolutionnaire et nationale de cette période, mélange discours révolutionnaire et légitimité religieuse afin d'occuper l'espace public. La prière du vendredi, par exemple, possède deux parties : le premier sermon est religieux, et le deuxième est explicitement politique ou social. Il est même devenu courant que ces prêches soient précédés de l'intervention d'un ministre ou d'un technocrate qui explique son action[22]. C'est aussi au cours de la période de guerre contre l'Irak que les mosquées ont commencé à avoir un rôle dans le recrutement et le soutien aux volontaires candidats au martyr[27]. La levée des Bassidji s'est en effet effectuée par groupes de voisins ou d'amis, ou d'actions collectives organisées par les mosquées[28].

En Turquie, État officiellement laïque existe une fondation (waqf) religieuse étatique (Türk Diyanet Vakfi) qui s'occupe de la formation et de la rétribution des imams et dicte leurs prêches. Selon Le Soir cet organisme gère 77000 mosquées et 80 000 fonctionnaires en Turquie ainsi qu'à l'étranger, par exemple en Belgique où elle gère 62 lieux de culte[29].

En Indonésie, le manque de liberté politique des années Suharto a contribué au renouveau islamique. En 1990, un intellectuel musulman déclarait que «la mosquée demeure un sanctuaire pour l'expression des frustrations et du mécontentement»[30].

Mosquée Bilal, dans le quartier de East Ham, à Londres

Dans les pays où les musulmans ne sont pas majoritaires, les mosquées sont utilisées pour faciliter la participation civique. Les mosquées américaines accueillent ainsi l'enregistrement d'électeurs. Les mosquées permettent aux musulmans de rester au courant des questions concernant la communauté musulmane. En Belgique, les élections du corps exécutif Conseil provisoire de sages (installé par un arrêté royal), qui ont eu lieu le 13 décembre 1998, se sont déroulées dans 124 bureaux de vote dont 104 avaient été installés dans des mosquées et 20 dans des lieux publics[1]. Les fidèles de certaines mosquées participent à des protestations, signent des pétitions et s'impliquent dans la politique. Au cours de la crise des caricatures en février 2006, les chefs des mosquées ont déterminé la réaction des fidèles. Alors que quelques responsables, en Asie du Sud et au Moyen-Orient réclamaient des réactions plus violentes aux dessins, d'autres ont demandé aux fidèles de retenir leur colère et d'agir pacifiquement ; dans les deux situations, les fidèles ont réagi en conséquence du discours adopté[31]

Essentielisme

A la fin du XXe siècle, un nombre restreint de mosquées sont aussi devenues les plateformes d'imams extrémistes préconisant la violence politique et les idées islamistes extrémistes. La mosquée de Finsbury Park à Londres est un exemple de mosquée qui a été employée dans ce but. Cette dernière a été liée à plusieurs personnes condamnées ou suspectées dans le cadre de la lutte anti-terroriste, comme Zacarias Moussaoui et Richard Reid[32]. En Espagne, il existe un certain nombre de mosquées clandestines installées dans des garages ou dans des appartements, reconnues par les autorités espagnoles comme des espaces propices au prosélytisme radical. De nombreux islamistes ont été arrêtés et la surveillance des mosquées est de plus en plus accentuée, car les autorités craignent à la fois la radicalisation des jeunes immigrants de la seconde génération, et la présence de groupes radicaux islamistes chargés de recruter de futurs combattants. Cette surveillance est spécifiquement active depuis les attentats du 11 mars à Madrid[33]. Certains pays comme le Qatar et les Émirats arabes unis procèdent à l'expulsion des imams étrangers qui tiennent des discours extrémistes.

Attaques contre les mosquées

Le mardi 20 novembre 1979, la grande mosquée de la Mecque a été prise d'assaut par un groupe d'extrémistes religieux pendant plusieurs semaines [34]. Dans la matinée, cependant, le roi Khaled avait réuni les grands Oulémas du royaume pour obtenir d'eux une fatwa autorisant l'assaut mais les soldats ne progressaient cependant que particulièrement lentement. Le 23 novembre, trois gendarmes français du GIGN arrivés à La Mecque se «convertirent à l'islam» pour pouvoir pénétrer dans le Haram. Dans la nuit du 4 au 5 décembre, à peu près 170 personnes se rendirent [35]. En Irak, dans le cadre de l'affrontement entre chiites et sunnites, des mosquées chiites et sunnites sont régulièrement attaquées par des groupes armés. Un bombardement perpétré par Al-Qæda en février 2006 a sérieusement endommagé la mosquée d'Al-Askari à Samarra. Cette mosquée étant sainte pour les chiites, l'attentat a aggravé les tensions qui existent entre les musulmans sunnites et chiites. Dans la religion musulmane, il est formellement interdit de s'attaquer à n'importe quelle maison de prière ou temple. Toujours en Irak, des mosquées ont essuyé le feu de l'armée américaine qui affirme que des combattants se cachent dans ces mosquées.

Voir aussi : Document de La Mecque

En Occident, ces attaques sont des faits isolés et sont plutôt reliées à un contexte politique. Aux États-Unis par exemple, le nombre d'attaques visant les mosquées a augmenté depuis le 11 septembre. Aux Pays-Bas, le nombre d'attaques s'est aussi accru après l'assassinat de Theo van Gogh, qui avait tourné un film hostile à l'islam basé sur l'expérience personnelle de Ayaan Hirsi Ali. Les mosquées du Royaume-Uni, ont connu des attaques identiques après les attentats du 7 juillet 2005. Certaines mosquées ont été incendiées ou quelquefois vandalisées, on retrouve fréquemment des inscriptions néo-nazies sur les édifices. D'autres mosquées sont aussi quelquefois visées dans le reste de la France comme la mosquée de Paris qui a subi plusieurs actes de vandalisme [36]. Certains attaques entraînent des affrontements interreligieux comme lors de la destruction de la mosquée Barbari en Inde en décembre 1992[37] qui a entraîné des violences entre musulmans et hindous en 1992 et 2002

Mosquée de Bergen, Norvège

Financement

Dans les pays musulmans, les mosquées sont gérées par le ministère des affaires islamiques. Ce dernier finance la construction, la formation des imams (en coopération avec le ministère de culture) et leurs affectations aux mosquées. Quelquefois, certains pays nomment des imams venant d'autres pays s'il n'y a pas suffisament d'imams locaux pour les différentes mosquées. Il existe des mosquées construites par des spécifiques mais c'est l'État qui prend en main leur direction.

En Indonésie (premier pays musulman du monde par son nombre de pratiquants), à travers le ministère des religions, l'État prend en charge la construction de mosquées, le pèlerinage à la Mecque et l'enseignement religieux[38].

En France, avec la loi de 1905 dite de séparation des Églises et de l'État, qui dispose dans son article 2 : «La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte», les mosquées sont financées par des fonds étrangers et par les dons des fidèles et les collectes, en particulier au cours du mois de Ramadan[39]. En France, les imams sont fréquemment bénévoles, mais certains, par exemple ceux qui dépendent de la mosquée de Paris, sont rémunérés par l'État algérien[1]. Néanmoins, l'État impose une limite de 15 % à la part de financement en provenance de pays étrangers (surtout le Maroc et l'Arabie saoudite). Depuis le 11 septembre, il y a une certaine méfiance à l'égard des financements saoudiens[40]. À Nice, une demande de mosquée, déposée en 2006 et financée par l'Arabie saoudite, a été refusée. Les autorités françaises veulent limiter la construction des mosquées à financement étranger[41].

En Belgique, la région de Bruxelles est chargée du financement des travaux liés aux mosquées (construction et entretien) de la région, de la prise en charge du déficit des mosquées, et doit se charger du logement de l'imam qui a le rang le plus haut.

Après la chute de Saddam Hussein, l'Iran a financé la construction et la rénovation de plusieurs mosquées et sanctuaires chiites surtout à Karbala et Najaf[42]. À travers le Hezbollah dont son leader Hassan Nasrallah a étudié à Qom, l'Iran finance la construction de mosquées chiites et d'écoles[43].

Influence saoudienne

Mosquée du roi Faiçal à Islamabad, Pakistan

L'implication saoudienne dans la construction des mosquées remonte aux années 1960, lors de la fondation de la Ligue islamique mondiale par la famille royale. Ce n'est qu'au début des années 1980, c'est-à-dire après la révolution islamique en Iran que l'Arabie saoudite a commencé à devenir influente dans le financement et la construction des mosquées hors du pays, surtout grâce aux pétrodollars.

Le royaume aurait dépensé plus de 45 milliards de dollars pour financer la construction de mosquées et de centres islamiques. Le journal saoudien Ain al-Yaqeen estime que les saoudiens ont financé la construction de plus de 1 500 mosquées et plus de 2 000 centres islamiques, essentiellement dans les pays où les musulmans sont une minorité[44]. La construction du centre islamique de Rome a été financé essentiellement par le roi Fahd, lequel a payé 50 millions de dollars, soit 70% du coût total de la construction[45].

Des citoyens saoudiens contribuent aussi d'une manière significative, en particulier dans les pays où des musulmans sont pauvres ou opprimés. Après la chute de l'Union soviétique, des mosquées d'Afghanistan ont reçu des aides importantes de la part de citoyens saoudiens. Suite à la guerre du Kosovo durant laquelle énormément d'édifices religieux ont été détruits ou endommagés, les saoudiens ont financé la restauration de mosquées en opposition avec leur style originel ottoman riche en fresques aux thèmes figuratifs[46].

Après les attentats du 11 septembre, certains pays ont prêté plus d'attention aux centres ainsi qu'aux mosquées financés par les saoudiens. En effet l'Arabie saoudite adhère au courant wahabbite, qui est une forme rigoureuse de l'islam sunnite. Cette nouvelle méfiance a quelquefois freiné ces financements.

Au-delà des sommes engagées dans la construction, l'Arabie saoudite forme aussi des prédicateurs salafistes à travers le monde, dont plus de 30 aux États-Unis[47].

Architecture

Article détaillé : Architecture islamique.
Exemple de plan arabe

Très diverses dans leur taille et leur style architectural, les mosquées peuvent être de simples masjid servant au culte quotidien, mais également des jami' (grandes mosquées), où les fidèles se rassemblent pour la prière du vendredi. Les éléments caractéristiques de la mosquée sont apparus dès l'aube de l'islam. Au fur et à mesure de l'expansion de l'islam, les mosquées ont intégrées de plus en plus d'éléments issus de l'architecture des territoires conquis. Chaque région connaît par conséquent une architecture de mosquée qui lui est propre.

Variété architecturale

Mosquée Şehzade Mehmet, Istanbul

Plan arabe

La Grande Mosquée de Kairouan de plan arabe, est la plus ancienne mosquée au Maghreb, Kairouan, Tunisie

C'est le premier plan conçu. Il se base sur un modèle plus ou moins mythique : la maison du prophète à Médine, qui serait aujourd'hui localisée sous la grande mosquée de Médine. Le plan arabe, ou plan hypostyle, est un plan à forme carrée ou rectangulaire qui se compose d'une cour à portique et d'une salle de prière à colonnes, les nefs étant dirigées parallèlement ou perpendiculairement (pour le Maghreb et certaines exceptions) à la qibla. On le trouve dans n'importe qui islamique, depuis la Syrie (Grande mosquée des Omeyyades de Damas, par exemple) jusqu'au Maghreb (exemple la Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie), à l'Espagne ainsi qu'à l'Irak. Les mosquées de plan arabe ont été construites surtout sous le règne des Abbassides et Omeyyades.

Plan iranien

Comme son nom l'indique, ce plan se retrouve presque exclusivement dans le Grand Iran, c'est-à-dire dans une région comprenant l'Iran, une partie de l'Afghanistan et du Pakistan et une partie de l'Irak. C'était aussi le plan utilisé en Inde avant la dynastie moghole. Il apparait au Xe siècle avec la dynastie seldjoukide et se définit par l'emploi d'iwans, d'un pishtak et d'une salle de prière sous coupole. Le plus souvent, les cours des mosquées en comportent quatre disposés en croix. Un pishtak est un portail formant une avancée, fréquemment surmonté de deux minarets et ouvert par un grand arc. La mosquée du Shah à Ispahan fait partie des plus beaux exemples de plan iranien connus.

Plan Ottoman

Ce plan se trouve en Turquie (actuelle) essentiellement, et fut mis au point après la prise de Constantinople en 1453 par l'architecte Sinan, le plus grand bâtisseur de mosquées turques à qui on attribue plus de 300 édifices, dont la mosquée Süleymaniye à Istanbul. Cependant, on en trouve des prémices depuis le XIIIe siècle dans le premier art ottoman. Il se compose d'une salle de prière sous une immense coupole cantonnée de demi coupoles et de couplettes.

Minaret de la Mosquée de Xi'an

On trouve aussi en plus de la coupole centrale des coupoles fréquemment plus petites dans tout le reste de la mosquée, même où la prière n'est pas effectuée. Fréquemment, les mosquées de type Ottoman font partie de grands complexes. On peut déceler une influence Byzantine (de Sainte-Sophie surtout).

Plan Moghol

Ce plan se trouve exclusivement en Inde à partir du XVIe siècle, et est influencé par le plan Iranien. Il se définit par une immense cour à quatre iwans, dont un ouvre sur une salle de prière étroite et rectangulaire, couronnée par trois ou cinq coupoles bulbeuses. Les grandes mosquées de Delhi et de Bîdâr utilisent ce type de plan.

Mosquée Tatar à Kruszyniany en Pologne orientale

Autres Mosquées

Les mosquées d'Afrique subsaharienne sont marquées par l'architecture de terre. Elles sont fréquemment construites en terre crue. Les grandes mosquées de Tombouctou et de Djenné qui témoignent de cet art sont pourvues de contreforts et de nombreux pinacles. La grande mosquée d'Agadès (au Niger), érigée au XVIe siècle, possède un minaret sahélien respectant les traditions construit avec de la terre et des étais de bois.

En Chine orientale, le minaret est scindé du reste de la mosquée et il est localisé à son entrée. Les mosquées ressemblent plutôt à des pagodes, tandis qu'en Chine occidentale, les mosquées sont moins marquées par l'architecture chinoise respectant les traditions.

En Pologne, la communauté musulmane d'origine Tatar s'élève à 5000 âmes. Une mosquée en bois est visible à Kruszyniany non loin de la frontière biélorusse dans la voïvodie de Podlachie, une autre mosquée en bois est aussi visible dans la région à Bohoniki. Une mosquée existe aussi à Gdańsk, à Varsovie ainsi qu'à Białystok.

Voir aussi : 48 plans de mosquées

Minarets

Le minaret (?????) est le plus souvent une tour élevée dépassant l'ensemble des autres bâtiments. Son but était jadis d'apporter un point élevé au muezzin (????) pour l'appel à la prière (???? adhan). Actuellement des haut-parleurs sont fréquemment positionnés en haut du minaret et le muezzin fait alors l'appel de l'intérieur de la mosquée.

Le minaret de la Mosquée Hassan II (Maroc)
Le minaret de la mosquée Djingareyber de Tombouctou

Dans les mosquées qui n'ont pas de minarets, l'adhan se fait de l'intérieur de la mosquée, avec ou sans haut-parleurs. Dans certains pays où les musulmans sont minoritaires, l'appel à la prière n'est pas autorisé. L'iqama (?????), qui est comparable à l'adhan, est dite juste avant le début de la prière et n'est généralement pas annoncé du minaret.

Qu'ils soient à fût cylindrique, carrés, en spirale ou octogonaux, petits et massifs ou bien hauts et élancés, les minarets sont une constante de presque l'ensemble des mosquées. Les premières mosquées qui ont été construites n'avaient cependant pas de minaret, et des courants comme le salafisme trouvent toujours que la construction de ceux-ci est inutile.

Les premiers minarets furent édifiés au lendemain de l'hégire, et le plus ancien en date semble être celui élevé en 665 à Bassorah par le premier calife omeyyades Muawiya Ier. Ce dernier a encouragé la construction des minarets, car ils permettaient aux mosquées d'avoir le même aspect grandiose que les églises chrétiennes avec leurs clochers. Avant la naissance des minarets, l'appel à la prière était lancé depuis le toit de la mosquée par le muezzin.

Le minaret de la Grande Mosquée de KairouanKairouan en Tunisie) est reconnu comme le plus ancien minaret toujours debout au monde[48], [49] ; sa construction, certainement commencée au cours de la première moitié du VIIIe siècle, date principalement de l'an 836[50]. Constitué de trois niveaux de largeurs décroissantes, il apparaît comme le prototype des minarets de l'Occident musulman[50].

Le plus haut minaret du monde est celui de la Mosquée Hassan II à Casablanca, avec une hauteur d'environ 210 mètres [51]. À Téhéran, en Iran, deux minarets d'une hauteur de 230 mètres sont en cours de construction.

A noter qu'en 2009 débutera à Alger, la construction de ce qui deviendra la 4e plus grande mosquée du monde, la grande mosquée d'Alger, pourvue d'un minaret de 200 mètres de haut, un minaret dynamique avec un rayon laser dirigée vers la qibla[1]

Le minaret est le plus souvent solitaire, mais il existe des exceptions. Ainsi, les Timourides introduisirent un portail monumental, accompagné de minarets jumeaux, un de chaque côté, comme à Samarcande, dans l'actuel Ouzbékistan[52].

Dômes (Kouba)

Coupe du dôme du Rocher

Le dôme provient des voûtes sphériques perses. Il est utilisé dans l'architecture islamique depuis le VIIe siècle. Les dômes sont fréquemment positionnés directement au-dessus de la salle principale de prière.
Au cours du temps, la taille des dômes augmente. Après avoir occupé un petit espace prés du minaret, ils occupent actuellement presque la totalité de la surface du toit de la salle de prières.

À partir de la fin du XIe siècle, avec le règne des Seldjoukides, de petites coupoles apparaissent au-dessus du mihrab et de l'iwan, en plus du grand dôme principal qui se trouve au centre[52]. Quoique les dômes aient normalement la forme d'un hémisphère, les Moghols ont popularisé les dômes avec une forme plus étirées, surtout en Inde.

Les formes arrondies, en forme de coupole sont symbole de perfection.

Coupoles

Coupole d'une mosquée turque

Une coupole est un mode de couvrement hémisphérique, qui repose sur une zone de transition octogonale (le plus fréquemment) elle-même posée sur quatre piliers. La zone de transition est le grand problème des architectes islamiques. Ils peuvent se servir de pendentifs, c'est-à-dire de triangles convexes posés sur la pointe, comme dans l'Empire byzantin, ou de trompes, à savoir des petites niches, ce qui proviendrait du monde iranien.
Les nervures et les muqarnas qui remplissent fréquemment les coupoles dans le monde islamique n'ont généralement pas de véritable fonction architectonique.
On nomme dôme l'extérieur d'une coupole. À partir du XVe siècle, les coupoles sont fréquemment doubles, c'est-à-dire qu'il existe un espace plus ou moindre entre la coque interne et la coque externe. Cette technique sert à réaliser des monuments plus hauts.

Salles de prière

Gauche lutrin, centre mihrab, droit minbar

Les salles de prière ne doivent pas abriter des statues, des figures spirituelles, des images d'animaux ou d'êtres humains. Les fidèles prient dans des rangées parallèles au mur de la qibla. Pour la prière, les hommes se placent devant et les femmes derriere ; néanmoins, dans de nombreux pays, les hommes et les femmes sont scindés. L'intérieur est sobre et ne comporte le plus souvent aucune image figurative : des calligraphies, le plus souvent des versets du Coran ou la chahada, ornent l'édifice et les tapis sont utilisés pour couvrir le sol et les motifs dont ils se parent sont orientés en direction de La Mecque. La salle de prière est précédée d'une vaste cour centrale bordée de portiques et quelquefois ornée d'une fontaine (????).

Mihrab surnommé Porte du paradis, provenant du mausolée de Ali ibn Jafar à Qom.
conservé au Musée national d'Iran

Généralement, en face de l'entrée à la salle, se trouve le mihrab (?????) qui est une niche, fréquemment décoré avec deux colonnes et une arcature, qui indique la qibla, c'est-à-dire la direction de la Kaaba à La Mecque vers où se tournent les musulmans au cours de la prière. Il est fréquemment au milieu du mur de la qibla. C'est certainement dans la mosquée de Médine qu'on trouve le premier mihrab (705-706).

Le minbar, un siège ou un pupitre duquel on présente des sermons, est localisé à la droite du mihrab, en haut d'une série de marches. Il est surtout utilisé lors de la prière du vendredi. Le premier minbar fut construit par le prophète en l'an 7 de l'hégire, sous forme d'une chaire de bois depuis laquelle il pouvait s'adresser aux fidèles [53]. Le minbar de la Grande Mosquée de Kairouan est le plus ancien minbar du monde musulman toujours conservé in situ ; il date du IXe siècle (vers 862) [54], [55]. Actuellement, le minbar est intégré au mur de la qibla lors de la construction. Le plancher de la mosquée à l'endroit où la congrégation se réunit pour le culte, est couvert de tapis. Il n'y a ni siège ni banc. Selon une étude réalisée à Marseille, Montpellier, Alsace-Moselle et Île-de-France, les lieux de culte musulmans en France sont globalement des espaces discrets de taille modeste dont on peine au premier abord à imaginer la destination cultuelle. Cette discrétion peut s'expliquer par les coûts financiers importants pour l'achat de grands bâtiments ou du foncier. Il y a également le rôle dissuasif joué par certaines municipalités qui ont pour premier réflexe celui de la résistance de principe[56]. Dans les pays musulmans, on peut trouver des salles de prière dans les lieux de travail, les grands centres commerciaux ou alors dans les écoles. Certains aéroports comme celui de Doha, d'Abou Dabi ou encore de Riyad sont aussi équipés de salles de prière.

Zaouïa

Zaouïa (?????) est un centre spirituel soufi. Le mot zaouïa a pour sens premier angle, cette définition induit par conséquent l'"isolement" propice au recueillement. En effet, ce terme va désigner tout d'abord un emplacement ou un local réservé à l'intérieur d'une structure plus vaste où les mystiques pouvaient se retirer comme le laisse entendre le sens de la racine du mot arabe. Par la suite, le mot va désigner un complexe religieux comportant une mosquée, des salles réservées à l'étude ainsi qu'à la méditation et une auberge pour y recevoir les indigents. Zaouïa est un établissement religieux érigé autour d'une relique, un wali, et est voué principalement à l'enseignement du Coran et des pratiques spirituelles. On y enterre fréquemment les saints fondateurs des Confréries soufies qui l'occupent.

On ne trouve les zaouïas que dans certaines mosquées du Maghreb. Selon certaines pensées populaires locales, les zaouïas ont une panoplie de pouvoirs surnaturels ; on les dit capables d'intercéder auprès de Dieu[57]. Certaines ont un rayonnement éducatif, intellectuel et culturel important, car elles contiennent des manuscrits et des ouvrages de mathématiques, d'astrologie, d'astronomie et de pharmacopée[58].

Un des quatre iwans de la mosquée du vendredi à Ispahan.

Iwan

Les iwans sont nés dans le monde iranien bien avant l'arrivée de l'islam, probablement sous la dynastie sassanide. C'est un hall voûté avec une façade rectangulaire ouverte par un grand arc. L'iwan combiné avec le plan carré des palais achéménides a donné le modèle du plan de mosquée dit «iranien» (quatre iwans disposés en croix et s'ouvrant sur une cour nommée sahn (en persan : ???). Au centre de la cour, on trouve quelquefois des fontaines à ablutions.

Ce sont les Abbassides qui introduisent l'iwan dans l'architecture islamique. On retrouve ensuite les iwans dans le plan moghol influencé par le plan iranien [52].

Les madrasas, dont le type est né en Iran, utilisent aussi cet élément, et ont permis sa diffusion (faible) en Syrie, en Égypte et au Maghreb. Les iwans servent de pièces de séjour et autorisent l'habitant soit de chercher le soleil, soit de s'en mettre à l'abri selon les besoins des saisons et des heures du jour. L'hiver, on s'installe dans l'iwan du nord pour recevoir les rayons du soleil localisés au sud, et l'été dans l'iwan du sud pour ne pas être atteint par eux[59].

Patrimoine mondial de l'Unesco

Les monuments islamiques figurant sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO sont :

Règles et étiquette

Parce que les mosquées sont des lieux de culte, les personnes qui s'y trouvent sont tenues de respecter ceux en train d'y prier. Il est ainsi interdit de parler dans la mosquée à voix haute, ou de discuter de sujets reconnus comme irrespectueux. Applaudir est seulement toléré pour les femmes quand l'imam fait une erreur. La raison est que selon une parole de Mahomet : «(…) celui qui veut signaler une chose au cours de la prière formule le tasbih (dire : soubhan-Allah «gloire à Allah»). [et] (…) taper les mains, est [une manière de le signaler] pour les femmes»[5]. Il est blâmable de cracher dans la mosquée et en particulier au cours de la prière. Selon Abd-Allah ibn Umar  : L'«Envoyé d'Allah s'ayant aperçu d'un crachat sur le mur de la Qibla, il le frotta, puis se tourna vers les fidèles en disant : " Quand l'un de vous fait sa prière, qu'il ne crache pas devant lui, car Allah se trouve en face de celui qui prie. "»[65] Il est aussi interdit à celui qui a mangé de l'ail, de l'oignon ou du poireau d'aller à la mosquée à cause des odeurs désagréables qui peuvent gêner les personnes en train de prier[66]. Il est interdit à l'homme en état de grande impureté de rester dans la mosquée tandis qu'il connaît son état jusqu'à ce qu'il se purifie. Il en est de même pour les femmes lors des menstrues et des lochies[5].

Séparation des sexes

Les hommes et les femmes ne sont le plus souvent pas mêlés (la salle de prière pour femmes étant fréquemment scindée de celle des hommes soit par un mur, soit par un rideau, quoiqu'à l'époque de Mahomet aucune séparation de ce type n'était appliquée). Il existe même quelquefois des mosquées totalement scindées, en particulier en Chine. Selon la sunna, les rangs des femmes doivent être derrière ceux des hommes, pour des raisons liées à la génuflexion[67]. Dans un de ses ouvrages[68], Sahih Boukhari cite un hadith où Mâlik ibn Anas dit : «Le prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a prié dans la maison d'Oum Souleym. Il m'a souri quand je me suis positionné derrière lui, j'ai prié derrière lui et Oum Souleym derrière nous». Il est mentionné dans énormément de hadiths authentiques et transmis d'une manière récurrente que les femmes priaient avec Mahomet derrière les rangs des hommes.

Propreté et habits

Bassin pour ablutions, Noor-e-Islam à Saint-Denis de La Réunion.

Les fidèles doivent enlever leurs chaussures à l'entrée de la mosquée pour respecter la pureté du lieu de prière. En effet, le Coran précise que la prière n'est valable que si le corps, les vêtements et le lieu sont exempts d'impuretés. Une autre raison est aussi pour que le musulman puisse faire ses ablutions rituelles, qui comprennent les pieds. Les habits de fête et le parfum sont recommandés pour la prière du vendredi pour suivre cette recommandation : «Ô enfants d'Adam, dans chaque lieu de salat portez votre parure (vos habits)»[69]. L'orant doit purifier son corps par des ablutions et ses habits doivent être propres. Il ne peut pas, par exemple, prier avec des habits souillés par de l'urine. La femme doit être habillée d'un habit large et non transparent qui ne montrera pas ses atours. Elle ne doit pas porter de parfums ni autre chose qui pourrait attirer l'attention sur elle et distraire les hommes de la prière. Les habits moyen-orientaux (thawb ou jouba) sont fréquemment associés à l'islam mais leur port n'est pas obligatoire, sauf si l'habit occidental est trop serré. Cependant, certains musulmans préfèrent les porter lorsqu'il s vont à la mosquée.

L'entrée d'un non-musulman

Le Coran interdit l'entrée des polythéistes dans le Masjid al-Haram : «Ô vous qui croyez ! Les associateurs ne sont qu'impureté : qu'ils ne s'approchent plus de la Mosquée Sacrée, après cette année-ci. Et si vous redoutez une pénurie, Dieu vous enrichira, s'Il veut, de par Sa grâce. Car Dieu est Omniscient et Sage»[70]. Il existe cependant plusieurs façons d'interpréter ce verset. A titre d'exemple, l'imam et théologien Abû Hanîfah, fondateur du madhhab de droit musulman hanafite, pense que les polythéistes peuvent entrer dans le Haram (lieu saint) à la Mecque tant qu'ils n'y restent pas ou n'y séjournent pas car il interprète l'impureté dans le sens d'une impureté spirituelle (liée au polythéisme) [71]. Mais il y a une divergence d'opinions entre les spécialistes (foukahas) en ce qui concerne l'entrée d'un non-musulman dans une mosquée. Le plus prépondérant est la permission d'entrer dans l'ensemble des mosquées — excepté la mosquée al-Haram à La Mecque[72] — tant qu'il ne dort pas et ne mange pas dans la mosquée. En effet Mahomet accueillit la délégation thaqifite dans sa mosquée pour l'initier à l'islam et reçut aussi dans le même lieu la délégation chrétienne de Najran lorsqu'elle se rendit auprès de lui pour être initiée à l'islam[73].

«Si des non-musulmans demandent à entrer dans une mosquée pour voir comment prient les musulmans et ne portent rien qui puisse salir la mosquée et ne sont pas des femmes indécemment vêtues et , en l'absence de tout autre obstacle à leur entrée, il n'y a aucun inconvénient à les faire entrer dans la mosquée. On les installe derrière les prieurs pour qu'ils voient comment ils prient et on avertit les musulmans qui ne seraient pas au courant afin qu'ils ne cherchent pas à chasser les étrangers. Allah sait le mieux.»[74]

Cependant, à l'époque de son règne, le calife omeyyade Umar II a interdit l'entrée des non-musulmans dans les mosquées et cette règle est toujours appliquée actuellement en Arabie saoudite[3]. En pratique, la décision de permettre l'entrée des non-musulmans fluctue d'un lieu à l'autre. Au Maroc par exemple, l'entrée est permise dans deux mosquées uniquement, la mosquée Hassan II à Casablanca et la mosquée Moulay Ismæl à Meknès. Il y a également énormément d'autres lieux, en Occident autant que dans le monde islamique, où les non-musulmans sont autorisés à entrer dans des mosquées. Aux États-Unis par exemple, la majorité des mosquées reçoivent des visites de non-musulmans chaque mois. En Malaisie, l'entrée est le plus souvent permise sauf pendant les heures de prière. Pour entrer, on exige que les femmes (musulmanes ou non) portent aussi une écharpe pour couvrir la tête dans le modèle du hijab et que les hommes se couvrent les jambes des pieds aux genoux. En Tunisie, dans la Grande Mosquée de Kairouan, le port d'un voile sur la tête n'est pas indispensable et seules les jambes des femmes portant une jupe ou un short court doivent être masquées. La partie qui reste non accessible au visiteur est le lieu de prière à proprement parler. En Iran les non-musulmans peuvent visiter l'ensemble des mosquées sauf la partie centrale des lieux extrêmement saints comme les mausolées de l'Imam Reza à Mashhad et de Fatimah Ma'sumeh à Qom.

Mosquées célèbres

Mosquée Hassan II, Maroc
Une mosquée, Assouan, Égypte
Mosquée Khatem al-Anbiyaa, Beyrouth, Liban
Mosquée Al Quaraouiyine de Fès, Maroc

Les trois principales mosquées et lieux saints de l'islam :

Les autres mosquées :

Notes

  1. Mosquées, imams et professeurs de religion islamique en Belgique, Mohammed el-Battiui et Meryem Kanmaz, Fondation Roi Baudoin, ISBN 2-87212-446-2 (consulté le 6 octobre 2006)
  2. (en) Étymologie du mot mosquée, sur le site de l'American Heritage Dictionary
  3. R. Hillenbrand, I. Masdjid., In the central Islamic lands, in Encyclopædia of Islam Online, éd. P. J. Bearman, Th. Bianquis, C. E. Bosworth, E. van Donzel and W. P. Heinrichs. Brill Academic Publishers. (ISSN 1573-3912)
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  5. Site fatawaislam. com (consulté le 14 octobre 2006)
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  7. The First Muslim State, article de l'Islamic Council (consulté le 7 octobre 2006)
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  12. Architecture moghole, docteur Gesink, Baldwin-Wallace College
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  21. Sourate La table servie, verset 2 selon la traduction de Muhammad Hamidullah, 1990 (Le Saint Coran : Et la traduction en langue française du sens de ses versets et la transcription en caractères latins)
  22. (fr) [pdf] "Iran : Vers un espace public confessionnel ? ", Fariba Abdelkah, Les études du CERI, n°27, , juin 1997, p. 9-12
  23. El Boukhari
  24. Rapporté par Tirmidhy.
  25. Iran : Vers un espace public confessionnel ?, Fariba Abdelkah, op. cit. p. 24
  26. (fr) [pdf] Statistiques démographiques et pouvoir politique : le cas de l'Iran, Marie Ladier-Fouladi, Union Internationale pour l'Étude Scientifique de la Population, p. 12
  27. Farhad Khosrokhavar, L'Islam et la mort. Le martyre révolutionnaire en Iran, L'Harmattan, Paris, 1995, 424 p., ISBN 2-7384-3796-6
  28. (fr) [pdf] "Les élections législatives en Iran. La somme des parties n'est pas égale au tout", Fariba Abdelkah, Les études du CERI, n°20, juillet 1996, p. 20
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  30. (en) Far Eastern Economic Review, 14 juin 1990 cité dans Préparatifs de succession en Indonésie, Françoise Cayrac-Blanchard.
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  33. (fr) «Les islamistes espagnols dans le collimateur de la police», Diane Cambon, Le Figaro, 17/08/2006 (consulté le 26/10/2006)
  34. UN ÉTAT JEUNE, ÉBRANLÉ PAR L'HISTOIRE RÉCENTE, Sénat (consulté le 10 novembre 2006)
  35. La prise de la Grande Mosquée de La Mecque, Olivier Da Lage (consulté le 10 novembre 2006)
  36. La Mosquée de Paris porte plainte», Le Nouvel Observateur
  37. Flashpoint Ayodhya Kristin M. Romey, Archæology (consulté le 29 octobre 2006)
  38. «Préparatifs de succession en Indonésie», Françoise Cayrac-Blanchard, Les études du CERI, n°24, mars 1997 (consulté le 27/10/2006)
  39. (fr) À propos de l'entretien de Monsieur Fouad Alaoui paru dans le Monde du 1er décembre, Union des Organisations islamiques de France (consulté le 26/10/2006)
  40. Pour la France, la question d'un financement public et d'une révision de la loi de séparation de l'Église et de l'État est en discussion, voir par exemple Xavier Ternisien et Nicolas Weill, Faut-il réviser la loi de séparation des Églises et de l'État ?, Le Monde du 18 janvier 2003 (consulté le 25 octobre 2006)
  41. Nice-Matin, septembre 2006
  42. Iran in Iraq : How Much Influence? Internatioal Crisis Group (consulté le 18/10/2006)
  43. Les relations entre l'Iran et le Liban, une perspective historique, Centre d'études et de recherche de l'enseignement militaire supérieur, sept. 2006 (consulté le 24/10/2006)
  44. «The Saudi Connection», David E. Kaplan, USNews
  45. (en) Islamic Center in Rome, Italy, Site du roi Fahd.
  46. Voir Kosovo, année zéro de Jean-Arnault Dérens p. 190
  47. «U. S. Eyes Money Trails of Saudi-Backed Charities», David B. Ottaway, Washington post
  48. (en) Titus Burckhardt, Art of Islam, Language and Meaning : Commemorative Edition, éd. World Wisdom, 2009, p. 128
  49. Ahmad Fikry, La Grande mosquée de Kairouan Vol II, éd. Librairie Renouard, 1934, Paris, p. 114
  50. (fr) Minaret de la Grande Mosquée de Kairouan (Qantara patrimoine méditerranéen)
  51. Call to Prayer : My Travels in Spain, Portugal and Morocco, Brian Walters 2004-05-17 publisher=Virtualbookworm Publishing, ISBN 1-58939-592-1, page 14
  52. Encyclopédie Encarta, Articles :mosquée (architecture) et art de l'islam
  53. Les sciences dans l'islam entre le VIIe siècle et le XIIe siècle, l'âge d'or du monde islamique, Samir Azar, Paris Méditerranée, coll : Grandes Civilisations ISBN 2-84272-243-4
  54. (fr) Minbar de la Grande Mosquée de Kairouan (Patrimoine méditerranéen Qantara)
  55. (fr) Fred S. Kleiner et Christin J. Mamiya, Gardner's Art Through the Ages : Non-Western Perspectives, éd. Cengage Learning, 2009, p. 127
  56. CNRS Mosquées et salles de prière en France : état des lieux (consulté le 14 octobre 2006)
  57. Qu'est-ce qu'une zaouïa ? Culture d'Afrique du nord, (consulté le 13 octobre 2006)
  58. Rayonnement intellectuel d'une zaouïa, Soufisme, (consulté le 13 octobre 2006)
  59. La Grande Mosquée d'Ispahan : Histoire et civilisation de l'Iran islamique, Jean-Paul Roux, Clio. fr, nov. 1995 (consulté le 25/10/2006)
  60. Critère ii : Témoigner d'un échange d'influences énorme pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages
  61. Critère iii : Apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue
  62. Critère v : Être un exemple éminent d'établissement humain respectant les traditions, de l'utilisation respectant les traditions du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d'une culture (ou de cultures), ou de l'interaction humaine avec l'environnement, particulièrement lorsque ce dernier est devenu vulnérable sous l'impact d'une mutation irréversible
  63. Critère vi : Être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle
  64. http ://whc. unesco. org/fr/list/499
  65. Hadith d'Abd-Allah ibn Umar Sur Hadith al Islam
  66. Hadith d'Ibn `Umar Sur Hadith al Islam
  67. Le rang des femmes est derrière celui des hommes Sur Islam Web (consulté le 8 octobre 2006)
  68. L'authentique, chapitre "La prière des femmes derrière les hommes"
  69. Sourate 7 «Al-Araf», verset 31d'après la traduction de Muhammad Hamidullah, 1990 (Le Saint Coran : Et la traduction en langue française du sens de ses versets et la transcription en caractères latins)
  70. Sourate 9, At-Tawbah, verset 28 selon la traduction de Muhammad Hamidullah, 1990 (Le Saint Coran : Et la traduction en langue française du sens de ses versets et la transcription en caractères latins)
  71. Un non-musulman peut-il entrer dans une mosquée ? sur Islamophile (consulté le 15 octobre 2006)
  72. L'entrée du non-musulman dans une mosquée Sur islam web (consulté le 8 octobre 2006)
  73. Selon le site Islam QA
  74. Extrait des avis de la Commission Permanente, 6/276.

Voir aussi

Bibliographie

Filmographie

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