Aïd el-Kebir

L'Aïd el-Kebir ou Aīd al-Kabīr, est l'une des fêtes principales de l'islam. L'appellation islamique provenant des hadiths est «fête du sacrifice» ou Aïd al-Adha, cet aïd marque chaque année la fin du hajj.



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  • ... la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, l'Aïd el-Kebir est appelé la tabaski.... En ce jour de commémoration, Qu'Allah puisse nous accorder la Prospérité pour... particulièrement bonne fêtes de l'Aïd El Kebir, que dieu nous montre celle de l'... (source : soninkara)
  • ... L'Aïd el-Kebir est appelé la Tabaski par une partie des musulmans du ... où il acceptait d'égorger son fils Ismaël sur l'ordre d'Allah, ... (source : gay-maroc-musul.over-blog)
  • D'ailleurs, la fête de l'Aïd-El-Kebir est une fête dédiée au partage ainsi qu'aux réjouissances... Qu'ALLAH nous Illumine tous et augmente notre foi Amine... (source : lemag.dromadaire)

L'Aïd el-Kebir ou Aīd al-Kabīr (en arabe ????? ??????, signifiant littéralement «la grande fête»), est l'une des fêtes principales de l'islam. L'appellation islamique provenant des hadiths est «fête du sacrifice» ou Aïd al-Adha (en arabe : ??? ??????), cet aïd marque chaque année la fin du hajj. Elle a lieu le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier du calendrier musulman, après waqfat Arafa, ou station sur le Mont Arafat.

L'Aïd el-Kebir est appelé la Tabaski en Afrique de l'Ouest francopohone (Sénégal, Guinée, Mali, Côte d'Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Togo, Niger, Nigéria, Cameroun). Chez les Berbères, en Afrique du Nord, il est nommé Tafaska. En Turquie, il est nommé Kurban Bayramı[1] et dans les Balkans, Kurban Bajram.

Jadis les Morisques réfugiés en Afrique du Nord appelaient cette fête Karnéré, le terme disparaît progressivement au profit de l'expression arabe surtout en vigueur au Maghreb, il est quelquefois noté sous la graphie européanisée de Carnere par de nombreux voyageurs étrangers.

Commémoration du sacrifice d'Ismaël

Sur une enluminure ottomane, Gabriel arrête le bras d'Ibrahim prêt à sacrifier son fils que la tradition islamique apparente à Ismaël.

Cette fête commémore la soumission d'Ibrahim à Dieu, symbolisée par l'épisode où il acceptait d'égorger son fils Ismaël sur l'ordre d'Allah, ce dernier envoyant au dernier moment un mouton par l'entremise de l'archange Gabriel pour remplacer l'enfant comme offrande sacrificielle. En souvenir de cette soumission totale d'Ibrahim à Dieu, les familles musulmanes sacrifient un mouton ou un bélier, mais quelquefois d'autres animaux comme des vaches ou des chèvres, en l'égorgeant, couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque, après la prière et le sermon de l'aïd.

Selon les traditions juive et chrétienne, tirées de la Torah (1ere partie de la Bible), dans l'épisode du sacrifice, c'est le second fils d'Abraham, Isaac qui a failli être sacrifié, et non Ismaël.

Rites et traditions islamiques

Tabaski à Kounkané (Sénégal)

Le jour de Aïd el-Kebir forme un jour de fête dans la tradition prophétique musulmane. En effet dès l'annonce de la vision de la nouvelle lune (cela veut dire la fin du mois précédent et le début du suivant selon le calendrier lunaire), les musulmans où qu'ils soient, glorifient la grandeur d'Allah par le takbir comme suit : Allah akbar, Allah akbar, laa ilaaha illa Allah wa Allah akbar, Allah akbar wa lillahi al-hamd (Dieu est le plus grand, Dieu est le plus grand, il n'y a pas d'autres divinités à part Allah et Dieu est le plus grand, Dieu est le plus grand ainsi qu'à lui seul lui sied la Louange). Ils doivent le prononcer tout autant qu'ils peuvent dans les mosquées, dans les maisons et les marchés. Les hommes le proclament à haute voix alors que les femmes le font à voix basse, depuis la veille jusqu'à la prière du lendemain, jour de fête. Le matin particulièrement tôt, les musulmans mangent un nombre impair de dattes selon la sunna, puis après s'être purifiés par les ablutions et s'être parés de leurs plus beaux vêtements, ils se rendent au lieu de prière (à l'extérieur). Ils prient deux unités de prière et écoutent le sermon de l'imam qui les exhortent à craindre Dieu ainsi qu'à multiplier les actes d'adoration et de dévotion ainsi qu'à les parfaire afin qu'ils récoltent le succès au jour de la Résurrection. Enfin, l'imam égorge sa bête (mouton, chèvre, vache, chameau... ) au nom d'Allah, sur le lieu de sacrifice ensuite les fidèles l'accomplissent à leur tour. L'islam incite les croyants à remercier Dieu pour ses bienfaits, ainsi qu'à partager la viande avec les plus pauvres dans un esprit de recueillement et de fraternité... Cette tradition s'appuie sur la sourate 22 (dite du «pèlerinage») [2]

Dates dans le calendrier grégorien

Les dates du calendrier musulman fluctuent suivant les phases de la lune observées localement, le jour de la célébration de l'Aïd el-Kebir fluctue par conséquent géographiquement selon le moment où la pleine lune est observée. Les communautés musulmanes européennes s'alignent le plus souvent sur les pays dont elles sont originaires.

Aspects socioculturels

La pratique de ce sacrifice à domicile est particulièrement controversée dans certains pays occidentaux, comme la France, qui ne fournissent fréquemment pas de lieux alternatifs où la communauté musulmane pourrait égorger dans les conditions d'hygiènes requises. Dans certains pays européens cependant, l'organisation de l'abattage est en partie prise en charge par les autorités depuis peu de temps[3].

En Belgique, en 2007, l'agence Bruxelles-Propreté a ainsi édité un fascicule distribué dans les communes et les mosquées de la région bruxelloise. Publié en quatre langues, français, arabe, turc et néerlandais, il indique les coordonnées de quatre abattoirs communaux et quatre abattoirs privés de la région de Bruxelles[4].

Bien que pas une obligation religieuse, la fête de l'Aïd el Kebir est une coutume «inévitable» dans les pays arabes[5].

Conditions d'abattage et réglementation dans l'Union européenne

Certains critiques, telles que celles émises la SPA, la Fondation Brigitte Bardot ou encore l'Œuvres d'assistance aux bêtes d'abattoirs (OABA), se focalisent sur l'obligation de sacrifier l'animal après étourdissement électrique de ce dernier. Le sacrifice du mouton de l'Aïd el-Kébir se fait sans étourdissement préalable de l'animal, ainsi qu'autorisé par le parlement européen. L'obligation d'étourdissement est réservée aux abattoirs industriels. Le parlement européen a par conséquent refusé de laisser les pays statuer individuellement sur cette question et maintient l'exemption d'étourdissement dans le cadre des abattages religieux au niveau supranational[6].

Notes et références

  1. turc : Kurban Bayramı, Fête du Sacrifice
  2. Sourate 2, Wikilivre, Aïd : comment on égorge un mouton, sur Slate
  3. Dispositions pour l'abattage des moutons, Belgique
  4. En Belgique, les autorités organisent le sacrifice rituel de l'aïd al-kebir, AL-kanz.
  5. afrik. com, «La fête de l'Aïd sacrifie aussi le porte-monnaie», 9 février 2003. Consulté le 1 décembre 2009
  6. Parlement européen «Étourdissement avant la mise à mort, sauf pour les abattages religieux»

Bibliographie

Voir aussi

Liens externes

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 25/05/2010.
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