Marabout

Un marabout est un homme ascète, le plus fréquemment se réclamant de l'islam ou de syncrétisme musulman. Reconnus comme un saint homme et un sage, les marabouts-m'rabet font l'objet d'un culte populaire en Afrique du Nord et sous d'autres formes dans toute l'Afrique.



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Définitions :

  • à l'origine musulmans soldats, défenseur de frontières en Afrique du Nord. Actuellement sert à désigner un musulman pieux et vénéré pour sa sagesse ou sa mystique et dont le nom est passée aussi à sa sépulture fréquemment surmontée d'une coupole. (source : mosquee-chambery)

Un marabout (arabe : ?????? [marbūṭ] ou ??????? [murābiṭ], celui qui est attaché) est un homme ascète (rarement une femme), le plus fréquemment se réclamant de l'islam ou de syncrétisme musulman. Reconnus comme un saint homme et un sage, les marabouts-m'rabet font l'objet d'un culte populaire en Afrique du Nord et sous d'autres formes dans toute l'Afrique.

Grand marabout toucouleur (Sénégal) (1853)

Par conséquent, ils sont reconnus par certains sunnites comme mécréants.

Ce saint patron donne quelquefois son nom à un lieu-dit, à un village, à une ville. Il lui offre protection et bénédiction.

Le terme sert à désigner aussi le tombeau à coupole (????? [qubba]) de la personne vénérée (saint).

C'est dans un lieu de culte, la zaouïa, que se réunissent des milliers de fidèles chaque année.

Ses fonctions

Un marabout et son chapelet (1890)
Marabout sénégalais (1890)

En Afrique subsaharienne, les marabouts sont des personnages à qui on prête des pouvoirs multiples, sortes de chamans. Ils rétablissent la santé ou l'ordre social avec talismans. Ces pratiques magiques sont critiquées par les musulmans orthodoxes, mais n'ont jamais cessé d'exister jusqu'à ce jour. Les marabouts sont aussi, de leur vivant, reconnus comme sages, car ayant étudié au cours de leur retraite les divers aspects de l'islam. Ils agissent fréquemment comme conseil des villageois. Leur vie à l'écart du reste des personnes est censé leur donner le recul indispensable mais aussi le détachement qui leur permet d'obtenir une grande autorité morale.

Ils ne demandent généralement pas de salaire pour leurs actions, mais l'obligation morale tacite est de pourvoir à leur besoins, qui, étant donné qu'ils sont ascètes, se diminuent à la nourriture ainsi qu'à la boisson, ainsi qu'au vêtement. Ils s'interdisent de demander un salaire.

Dans les confréries du Sénégal, les marabouts sont organisés en hiérarchies élaborées. Le marabout le plus élevé de la confrérie des Mourides est ainsi élevé au rang de calife et dispose de pouvoir étendu mais jouit aussi d'un prestige de saint vivant et d'une vénération interdite en islam.

Dans le Maghreb, les marabouts sont le plus fréquemment musulmans. Ils basent leurs techniques sur une lecture ésotérique du Coran. L'attention est portée sur un dispositif de numérologie assez identique au dispositif de la kabbale, la lecture de certains versets, aux bénédictions (fatiha). On peut même y trouver des rites animistes. Ce qui est strictement interdit par l'islam.

Le terme "marabout" au Maghreb arabe ne sert à désigner pas un sorcier comme en Afrique noire (marabout africain, chaman), car il ne pratique aucun rite sacrificiel ou animiste au nom d'une quelconque divinité ou esprit. Le terme arabe "marabout" en Afrique du Nord correspond en réalité à un saint soufi mystique rattaché (mûra-bet en arabe) à une silsila (chaîne de transmission de la maitrise spirituelle nommé hekme) qui suit une voie ésotérique (tariqa) de l'islam (voir soufisme). C'est en réalité un maitre spirituel qui mène une vie de dévotion, recluse et ascétique. Fréquemment la population locale arabo-berbère, d'origine paysanne ou montagnarde, lui attribue toutes sortes de "miracles" qui ont donné lieu à de nombreuses croyances populaires. Contrairement aux accusations des orthodoxes musulmans, ces saints n'ont pas nommé les gens à les adorer mais à adorer Dieu sans rien lui associer. Le saint est le plus souvent enterré dans un sanctuaire nommés Qûbè à cause de son dôme. Le vert et le blanc, symbole de la paix et de la bénédiction en islam, sont les couleurs qui leur sont toujours associés. Le saint n'a pas de pouvoir politique généralement, mais les soufis lui rende visite (ziyarra) pour le consulter ou s'entretenir sur des problèmes d'ordre spirituel.

En Afrique subsaharienne, l'usage du terme a été étendu aux prêtres, chasseurs respectant les traditions ou sorciers relevant de rites animistes respectant les traditions, vaudous ou yoruba par exemple, œuvrant à guérir leurs patients d'un mal ou aider à toute autre action sociale. Quoiqu'abusif car se rapportant à des pratiques peu en rapport avec l'islam, cet usage est néanmoins devenu courant.

Quelques zaouïa attachées aux marabouts

Article détaillé : Zaouïa.

zaouia d'akel aberkane des ait-bouyahia Ce sont des lieux de visite pieuse car le pèlerinage sunnite ne se fait qu'à La Mecque et Jérusalem

Le tombeau d'un marabout dans le Maroc méridional

Voir aussi

Bibliographie

Lien externe

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