Émir
Émir est un titre de noblesse musulman. En arabe, ???? ʾamīr est celui qui donne des ordres, mot lui-même dérivé du verbe ?????? ʾamara.
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Définitions :
- titre donné à des princes, gouverneurs ou simples chefs militaires arabes. (source : mosquee-chambery)
Émir est un titre de noblesse musulman. En arabe, ???? ʾamīr est celui qui donne des ordres, mot lui-même dérivé du verbe ?????? ʾamara (commander).
Le terme amiral est dérivé du terme ???? ????? ʾamīr al baḥr («émir/prince de la mer»)
Le territoire dirigé par un émir s'appelle émirat.
Le mot «émir» peut signifier «prince» («émira» désignant «princesse») quand il sert à désigner une personne régnant sur un territoire, ou "général" quand il sert à désigner un commandant d'armée.
En arabe
Amīr al-mu'minīn
Amīr al-mu'minīn[1] est généralement traduit par «commandeur des croyants», a été latinisé comme Miramolinus, d'où en français Miramolin. C'est le titre donné au représentant suprême des musulmans, porté dans les premiers temps de l'islam par le calife. Le roi du Maroc porte, actuellement, le titre de Commandeur des croyants.
Amīr al-muslimīn
Amīr al-muslimīn[2] est le titre donnés aux sultans et signifiant «prince des musulmans». Ce titre a été utilisé par Abû Yûsuf Ya`qûb ben `Abd al-Haqq sultan Mérinide qui en 1269, se proclame «prince des musulmans» (amīr al-muslimīn) pour ne pas prendre le titre califal de «prince des croyants» (amīr al-mu'minīn).
Amīr al-'umarā'
Le titre d'amīr al-'umarā'[3] «émir des émirs» a été donné au Xe siècle au commandant des armées califales. Le premier à porter ce titre serait un oncle du calife abbasside Al-Muqtadir. Il a ensuite été porté par les sultans bouyides lors de leur mise sous tutelle du califat. Ce titre est ensuite repris par les Seldjoukides quand ils prennent la succession des Bouyides.
En persan
Amīr-e olūs
Amīr-e olūs[4] «prince de la nation» un équivalent d'amīr al-'umarā'dans le contexte de la dynastie des Ilkhanides[5].
Amīr-e tūmān
Amīr-e tūmān[6] «émir de dix-mille (hommes)» est le titre d'un chef militaire conduisant une armée de 10 000 hommes. L'armée était divisée en groupes de dix, cent, mille et dix-mille hommes. A l'époque Kadjar, la vente des titres va le déprécier. Malgré un décret limitant à sept le nombre de titulaires de ce titre, il y en avait plus d'une centaine[7].
Amīr-e laškar
Amīr-e laškar[8] «émir de l'armée» est un titre militaire Iranien équivalent à celui de général qui a été aboli par Reza Pahlavi, lors de son accession au trône (1925). Sous les Kadjar, les titres d'amīr-e laškar et d'amīr-e tūmān cœxistent jusqu'à leur abolition[9].
Amīr-e nezām
Le titre d'Amīr-e nezām[10] «émir de l'armée» a été utilisé au cours de la période Kadjar, il ne semble pas avoir été en usage aux périodes antérieures. Il semble être l'équivalent de général en chef. En Azerbaïdjan, au début du XIXe siècle, ce titre a été introduit dans le cadre d'une réforme de l'armée par le commandant en chef de la garde du prince royal. Après 1900, ce titre disparaît. En Iran, à la fin de l'époque Kadjar, avec la vénalité des titres, il devient un simple titre de parade. Les derniers titulaires n'avaient même plus de lien avec l'armée[11].
Amīr-e haras
L'amīr-e haras[12] «émir des gardes» est , à la cour des Abbassides, l'officier chargé du maintien de l'ordre à l'intérieur du palais. Cet office perd de son importance avec les Seldjoukides[13].
Autres
Ces titres ont fréquemment été portés par des esclaves militaires turcs (mamelouks) chez les Seldjoukides[14].
- Amīr-e ǰāndār[15] «émir des gardes (du corps)» titre porté par le chef de la garde du sultan.
- Amīr-e selāh[16] «émir des armes» titre porté par celui qui est chargé de porter l'armure et des armes du sultan.
- Amīr-e ākhor[17] «émir des écuries» titre porté par celui qui est chargé des chevaux du sultan.
Notes et références
- ↑ Amīr al-mu'minīn, en arabe : ʾamīr al-muʾminīn, ???? ????????, «prince des croyants»
- ↑ Amīr al-muslimīn, en arabe : amīr al-muslimīn, ???? ????????, «prince des musulmans»
- ↑ Amīr al-'umarā', en arabe : amīr al-ʾumarāʾ, ???? ???????, «émir des émirs»
- ↑ Amīr-e olūs en persan : amīr olūs, ???? ????, «prince de la nation». Du mot turc d'origine mongole ulus, nation.
- ↑ (en) Charles Melville, «Čobān», in Encyclopædia Iranica en ligne.
- ↑ Amīr-e tūmān en persan : amīr tūmān, ???? ?????, «commandant de dix-mille (hommes)» c'est-à dire responsable d'une région capable d'apporter dix-milles soldats.
- ↑ (en) J. Calmard, «Amīr (-e) tūmān», in Encyclopædia Iranica en ligne.
- ↑ Amīr-e laškar en persan : amīr-e laškar, ???? ????, «commandant de l'armée».
- ↑ (en) J. Calmard, «Amīr (-e) laškar», in Encyclopædia Iranica en ligne.
- ↑ Amīr-e neẓām en persan : amīr-e neẓām, ????????, «commandant de l'armée».
- ↑ (en) A. Amanat, «Amīr (-e) neẓām», in Encyclopædia Iranica en ligne.
- ↑ Amīr-e haras en persan : amīr-e ḥaras, ???? ???, «émir des gardes».
- ↑ (en) C. E. Bosworth, «Amīr-e ḥaras», in Encyclopædia Iranica en ligne.
- ↑ (en) C. E. Bosworth, «Amīr», in Encyclopædia Iranica en ligne.
- ↑ Amīr-e ǰāndār en persan : amīr-e ǰāndār, ???? ??????, «commandant des gardes (du corps)».
- ↑ Amīr-e selāh en persan : amīr-e selāḥ, ???? ????, «commandant des armes».
- ↑ Amīr-e ākhor en persan : amīr-e āḫor, ???? ???, «commandant des écuries».
Annexes
Liens externes
- (en) C. E. Bosworth, R. M. Savory, «Amīr-al-omarāʾ», in Encyclopædia Iranica en ligne
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