Mouvements libéraux islamiques
L'islam libéral se distingue des mouvements réformateurs islamiques en ce sens qu'il s'intègre dans le courant du libéralisme théologique que connurent les autres monothéismes au tournant du 19 e siècle...
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- Les musulmans libéraux font une lecture critique du Coran en le replaçant dans le ... Islamique de France UOIF et la Fédération Nationale des Musulmans de France... reprises par des expertes de mouvements intégristes et extrémistes (6)... (source : femmelibre.over-blog)
L'islam libéral se distingue des mouvements réformateurs islamiques en ce sens qu'il s'intègre dans le courant du libéralisme théologique que connurent les autres monothéismes au tournant du 19e siècle et 20e siècle alors que les mouvements réformateurs islamiques incluent autant les mouvements réformateurs intégristes. Sur ce point, l'expression anglo-saxonne Mouvements libéraux islamiques peu prêter à une ambiguïté que l'expression européenne vise à lever[1], particulièrement si elle empêche de diminuer l'islam libéral à la mise aux normes d'une modernité sociétale[2].
- L'islam libéral traite des disciplines historiques et critiques concernant les origines de l'Islam et du Coran [3]
- L'islam libéral sert à désigner aussi un mouvement réformateur au sein de l'islam qui concilie modernité et religion musulmane si on considère que la modernité se définit en une liste d'un certains nombre de sujets sociaux et sociétaux, qui semblent tabous dans les sociétés islamiques, comme le sont respectivement la place des femmes ou les relations de la religion et de l'état[4]. Les auteurs en sont autant des militants associatifs que des auteurs académiques ou encore des théologiens. Ces théologiens et théologiennes se revendiquent du sunnisme comme du chiisme.
Il faut aussi distinguer
- le courant libéral de l'islam, dit aussi "progressiste", dont les tenants visent à restaurer le pluralisme des interprétations au sein même de l'islam, contre une simple lecture d'un texte qui se suffirait à soi-même[5], que véhiculent les courants aujourd'hui dominants qui sont les plus essentielistes
- de l'islam sécularisé[6], aussi appelé "islam laïc" dans les pays francophones [7], dont les tenants considèrent que l'islam construit une part importante de l'homme (qui peut être une femme), particulièrement dans son comportement moral, et du citoyen mais est une religion dont ils se reconnaissent agnostiques
Avant même les aspects sociétaux, comme la défense de la laïcité[8], la non-obligation ou alors la restriction du port du voile islamique ou le refus des peines corporelles prévues par la charia et du jihad sont tout autant de points (non exhaustifs) défendus par une grande partie des "musulmans libéraux" du XXIe siècle, la Nahda [9]est en premier lieu un courant d'approfondissement théologique.
Concept de crise moderniste
définition
A partir de la crise moderniste qui traversa le christianisme depuis le Syllabus jusqu'à Vatican II[10], on peut définir une crise moderniste de la façon suivante. C'est la lutte d'une ou plusieurs autorités, dont au moins une religieuse, pour obtenir à leur seul profit la légitimité de l'interprétation.
Elle nécessite :
- un seuil critique de population alphabétisée,
- un développement économique qui porte la pensée de ces élites au delà de leurs frontières,
- plusieurs pôles de légitimité envisageables.
cas de l'islam
Le concept de crise moderniste est peu étudié en ce qui concerne l'islam sauf, pour les auteurs francophones, par Gilles Kepel [11], Malek Chebel[12] et Abdelwahhab Meddeb[13].
similitudes
un seuil critique de population alphabétisée
Dans le monde arabo-musulman 50% de la population est alphabétisée (pour partie par les colonisateurs) mais dans le monde asiatique, qui donne le ton dans cette affaire[14], la population bénéficiant d'une éducation supérieure est énormément plus importante de la volonté du colonisateur anglais de dégager une élite indienne accueillie dans ses universités tandis que, dans la formation d'élites locales, la colonisation française fut énormément plus frileuse.
un développement économique
La crise moderniste rebondit du 13e au début du 20e siècle, lorsque la découverte du pétrole en Arabie saoudite et l'alliance avec les USA (protection de la dynastie monarchique saoudienne contre fourniture permanente du pétrole) conduit à ce que l'école wahhabite supplante l'école égyptienne, avec la création des Frêres Musulmans en Egypte[15]
plusieurs pôles de légitimité envisageables.
Dans le cas de la crise moderniste du christianisme, les 3 pôles de légitimité[16] étaient l'université allemande[17] et française[18], les protestantismes européens, l'église catholique romaine, ces deux derniers pôles étant en conflit ouvert puis larvé depuis le concile de Trente.
On a aussi les deux autorités réclamant l'orthodoxie :
- l'école wahhabite qui, à proprement parler est une "innovation" du 18e siècle[19] mais qui réclame le monopole de l'interprétation, et accentue sa main-mise sur les lieux saints.
- l'école égyptienne, qui bénéficiait de cette autorité et de cette légitimité jusqu'à Mohammed Abduh
- S'y ajoute la montée de l'islam asiatique dont l'islam indonésien
- S'y ajoute l'université occidentale, du fait du jeu des alliances (l'empire ottoman puis la majorité les états qui découlent de son dépeçage sont alliés de l'empire allemand tandis qu'après la guerre de 1914-1918, une partie d'entre eux sont mis sous protectorat par les puissances françaises et britanniques) dont l'archéologie allemande et britannique[20]. La polémique entre Renan et Jamal Al Dîn Al Afghani[21], en porte témoignage.
Pour en combattre l'influence, les frêres musulmans reprennent à Oswald Spengler sa théorie du déclin de l'occident[22] et la développent en "occidentalisme"[23]
originalités
Cependant, la crise moderniste musulmane connaît des spécificités que ne rencontra pas son homologue chrétienne avant la période récente :
- l'irruption de théologiennes dans le champ du débat ; Le courant du féminisme islamique (la Marocaine Fatima Mernissi, l'Egypto-américaine Leyla Ahmed, etc. ) font partie de l'islam libéral, qui porte une attention spécifique à l'ijtihad (l'interprétation du Coran).
- l'accent mis sur les questions sociétales [24];
- Un déroulement en deux temps[25] (de 1917[26] à 1948) puis de 1979 à nos jours. Tout d'abord que la période de la crise moderniste musulmane[27] est , tout d'abord, presque semblable à la période de la crise moderniste du christianisme, c'est la période des réformateurs de la Nahda. Selon Kepel, elle subit une interruption jusque 1979 lorsque l'irruption de Khomeyni sur la scène politique la relance. Dans sa deuxième partie, on peut considère le plus souvent que les penseurs musulmans non arabes élaborent une réponse libérale au pacte wahhabo-salafiste[28] et que ces penseurs et théologiens se répartissent sur la totalité de l'aire géographique respectant les traditions de l'islam comme sur celle de la diaspora musulmane. Avec les décolonisations et la chute de l'empire soviétique, la crise moderniste musulmane reprend à l'endroit où elle a été interrompue[29].
On peut distinguerra par conséquent 2 générations de penseurs libéraux, celle contemporaine de la crise moderniste et le libéralisme théologique contemporain, auxquels s'ajoutent les positivistes.
Principaux auteurs et penseurs représentatifs
La liste ne prétend pas être exhaustive.
Les réformistes
Les libéraux
Les positivistes
Mohamed Hamouda Bensai de 1902 à 1989, Algérie.
Les sujets disputés
Le caractère de couple de forces antagoniques entre l'islam libéral (eng : progressive islam, i. e. "Islam progressiste") et le wahabisme est bien indiqué par Omid Safi [30].
Il le présente en opposition à ce qu'il appelle "web islam" ou "pamphlet islam" qui, selon lui[31], "réduit l'islam à un 6-pages" :
- "Le statut des Femmes en Islam, "
- "Le concept de Dieu en Islam"
- "Le concept de Prière en Islam"
- "L'islam est simple", un slogan qui permet d'éviter toute discussion, et qui enjoint d'accepter un dispositif unique d'interprétation ;
Contre ce prêt à penser le mouvement libéral entend travailler les diverses traditions de la pensée et des pratiques musulmanes, sachant qu'une partie de ces interprétations sont des éléments du problème alors que d'autres offrent des solutions à des problèmes en devenir.
L'ambition de l'islam progressiste ne se limite ni à être une force anti-wahabite ni à déshumaniser les tenants du wahabisme. Le dynamisme du mouvement consiste :
- à interroger la revendication d'orthodoxie du wahabisme dont la diffusion rapide repose plus sur les pétro-dollars [32]que sur la qualité théologique ; ce serait plutôt un appauvrissement théologique [33]
- à interroger la légitimité de ce courant à traiter le soufisme en hérésie ainsi qu'à écraser la structure philosophique de l'islam.
Sources théologiques des positions anti modernistes
Ibn Taymiyya est reconnu comme le père fondateur[34] du wahhabisme et du salafisme, à savoir de l'intégrisme musulman contemporain. Curieusement, les sciences et techniques sont absentes du catalogue d'Ibn Taymiyya tandis que leurs origines étrangères sont patentes[35]Parmi ces influences impures, il désigne :
- les aires de développement de la philosophie dont la semence est grecque[36],
- le soufisme, "greffe où croisent les influences indiennes, iraniennes et chrétiennes"[37],
- l'interprétation bilblique du Coran[38], , qui sert à développer les passages elliptiques du Coran par le recours au corpus biblique et rabbinique
- le culte des saints, qui s'enracine dans le fond grec mésopotamien et égyptien.
Certaines caractéristiques sont communes dans la situation de l'Islam depuis 1979 et la situation du christianisme au milieu du 19e siècle depuis le Syllabus :
- existence d'un dispositif de couple[39] entre une force essentieliste et un courant de pensée libéral qui le conteste[40] Les idées du courant libéral s'opposent à l'interprétation wahhabite, laquelle se revendique orthodoxie. Le courant wahhabite, ou alors à certaines écoles juridiques sunnites condamnent ce courant sous le nom de sécularisme quelquefois d'innovation toute réouverture de l'ijtihad.
- mise en avant de nouveaux interdits par les courants essentielistes particulièrement dans ses aspects sociaux : qualifiant le hijab d'obligatoire, et reconnaissant les peines corporelles prévues par la charia[41]Les courants libéraux contestent ces nouveaux interdits, ces nouvelles prescriptions.
- mise sous le boisseau de nombreux penseurs respectant les traditions musulmans qui peuvent être reconnus cependant comme libéraux, autant les penseurs mutazilites que des penseurs, philosophes ou théologiens dont l'œuvre est néenmoins plus connue comme Al-Kindi (796-870), Al-Farabi (872-950), Al-Ghazzali (1058-1111), Abou Bakr ibn Tufayl (1110-1185) [42]. Les courants libéraux nomment au renouveau de l'abkharisme et puisent des ressources théologiques dans les divers soufismes[43]
- condamnation de la recherche historico-critique sur le Coran par les plus essentielistes, pour lesquels le texte du Coran se suffit à lui-même, allant jusqu'à oublier les traditionistes médiévaux[44] alors que les courants libéraux l'encouragent[45].
Réouverture de l'ijtihad
Faire "de l'interprétation une tâche perpétuelle, jamais achevée, toujours recommencée, loin des vérités naïves et des évidences fallacieuses qui fanatisent les foules"[46]. les penseurs libéraux regrettent le quasi monopole du manuel d'Ibn al-Kathîr (fin 13e) dans l'enseignement officiel [47] qui simplifie à l'extrême et conduit à l'accueil des théories intégristes.. Ils recommandent pour la qualité de leurs explications :
- le commentaire de Tabarî (IXe siècle) [48]
- le commentaire de Zamakhsharî (XIe siècle) [49]
- les Clefs du Mystère de Fakhr ad-Dîn Râzî (XIIe siècle) [50]
L'auteur souligne que ces traités ne répugnent pas à recourir aux Isrâ'iliyat c'est-à-dire aux écritures juives et chrétiennes ainsi qu'aux traités médiévaux qui leurs sont consacrés par des auteurs arabes [51]au contraire de l'antisémitisme qui est la règle dans l'intégrisme musulman contemporain[52]
Exégèse scientifique et critique
L'appréciation diverse des travaux scientifiques en cours dans le champ des recherches coraniques peut être reconnue comme un marqueur des frontières entre les différents courants religieux propres à l'islam. Dans le vocabulaire polémique qu'ils échangent, on retrouve celui utilisé par les divers protagonistes de la crise moderniste, cette fois-ci enrichi par des aspects géopolitiques.
- "on touche au tabou coranique qui semble être particulièrement présent chez les musulmans, actuellement. Tandis que, dans la tradition islamique elle-même, la question de la formation du texte coranique a été traité pour former des controverses, et a produit toute une littérature. Ce sont des textes présents, publiés, les savants, les «sachants» les connaissent, mais pas le musulman «ordinaire». Je rappelle tout simplement un ouvrage qui vient de paraître, écrit en langue arabe, qui date de la fin du IXe siècle, qui a pour titre «La révélation et la falsification» [53] et il est question du Coran falsifié. " expose Abdelwahab Meddeb[54]
Exégèse scientifique du Coran
Des tensions internes, quelquefois énormes, circulent dans le monde islamique, et cela dès ses origines. La majorité sont liées à l'idée que les musulmans se font des enseignements à tirer des textes sacrés ; surtout la querelle entre les mutazilites et leurs opposants sur la question du "Coran incréé", un concept qui évolue aujourd'hui en "Coran préservé", s'entend "préservé de toute corruption" en dépit des révélations faites à ce sujet tant par l'exégèse respectant les traditions [55] Les mu'tazilites soutiennent que le Coran est créé et dés le VIII° siècle, ceux-ci, beaucoup inspirés par la rationalité grecque, s'engagent dans la voie de l'exégèse. Ils seront défaits par l'irruption de l'école hanbalite et , selon Seddik [56], par conséquent, tout exégèse scientifique sera vérouillée. Qui plus est , les obscurités du texte sont légion ; par conséquent, il prête à interprétation.
Le premier de ces courants de tension est le Coran, censé avoir été directement révélé par Dieu à son Prophète. Or, jusqu'aux années 1970, le grand public[57] ne savait rien des conditions dans lesquelles la parole divine avait été consignée par écrit, non plus que les voies par lesquelles le texte avait été stabilisé. Les travaux du pionnier Ignaz Goldziher (1850-1921) et Theodor Nodelke [58] étaient restés dans l'intimité des cercles de chercheurs. Il fallut attendre les travaux de John Wansbrough[59] pour que ce travail connaisse une certaine notoriété.
En Égypte par Nasr Hamid Abû Zayd partage cette direction de recherche ; il a dû se réfugier en Europe pour avoir osé proclamer : «Si le Coran est un texte sacré, la langue arabe dans laquelle il a été transmis, est un langage humain».
Ouvrir le chantier de la genèse du texte pour atteindre le jugement philologique orienté selon les critères de l'historicité[60]. ; surtout la relation entre la Torah, les évangiles devrait intéresser le penseur musulman en cela que le texte la trahit[61] et que la tradition musulmane en fait état. Au XIIIe siècle à Damas, le soufi Ibn Hud tenait un séminaire chez lui, fréquenté par les musulmans et par les juifs, dans lequel il commentait la Bible[62]. Selon Abdelwahab Meddeb, cet intérêt est le critère de distinction entre l'islamisme et l'islam[63]
Travaux sur les origines de l'islam
Des travaux comme ceux de Edouard-Marie Gallez [64], montrant des origines judéo-nazaréennes à l'Islam sont bien accueillis par les musulmans libéraux et dénigrés comme manœuvre occidentale contre l'islam par la totalité des courants salafo-wahabites.
charia
distinguer le conjoncturel et l'éternel dans la révélation coranique
Toute la difficulté consiste à distinguer la majeure partie du conjoncturel dans les 6236 versets du Coran[67]
Ce type de problématique n'a pas uniquement été envisagé en ce qui concerne les relations à entretenir ou à ne pas entretenir avec les juifs et les chrétiens, comme dans le cas de l'article cité en référence. La problématique vient des règles aujourd'hui en vigueur concernant l'abrogeant et l'abrogé. D'une façon générale, les groupes intégristes considère que la chronologie gère l'abrogeant et l'abrogé et par conséquent, les considérations belliqueuses Médinoises prennent le pas sur les considérations plus théologiques révélées dans la période mecquoise.
Les penseurs libéraux, comme Rachid Rida, e. g. en ce qui concerne la condamnation des juifs, affirment que cette condamnation ne vaut que pour les juifs de Médine de l'époque. Ce n'est par conséquent pas la chronologie mais les circonstances d ela révélation qui gèrent l'abrogeant et l'abrogé.
voir aussi
- L'enseignement de Gamal Al Banna[68] (à suivre)
Enjeux sociaux et sociétaux
Un certain nombre de problématiques explorées par les sociétés occidentales se retrouvent dans les réflexions de l'islam libéral. Si elles sont clairement identifiées, elles ne revêtent ni le même caractère de priorité ni exctement le même contenu que dans les sociétés occidentales. Cependant, la réflexion est aussi alimentée par le grand nombre des musulmans vivant dans les sociétés occidentales[69], le plus fréquemment improprement appelés "musulmans modérés"[70]
Droits de l'homme
Genre
Les questions de genre s'entendent globalement comme la défense du droit des femmes et les diverses questions relative à l'homosexualité ainsi qu'à ses disciplines associées. Pour un panorama du sujet, on peut consulter le Safra project qui donne une bibliographie académique dont le titre est Sexuality, Gender and Islam - Bibliography [71]
Femmes
- "J'ai assisté dans mon enfance (les années 50), dans cette citadelle de l'islam qu'était la Medina de Tunis où j'ai grandi, au dévoilement des femmes au nom de l'occidentalisation et de la modernité ; cela a concerné les les femmes, les filles et les sœurs des docteurs de la loi qui tenaient chaire dans la millénaire université théologique de la Zitouna (l'une des 3 plus importantes de l'islam sunnite avec la Quarawine de Fès et Al-Azhâr au Caire. Ce dévoilement des femmes dans le milieu conservateur où j'ai grandi n'était pas uniquement le résultat de l'action émancipatrice de Bourguiba. Dans le contexte marocain plus respectant les traditions, le roi Mohammed V lui-même avait dévoilé ses filles. C'était dans l'air du temps, et pas uniquement à cause de la proximité de la France avec le Maghreb. Dans n'importe qui arabe, le dévoilement des femmes avait correspondu à un processus commencé dès la fin du XIXe siècle. "[72]
Au contraire de ce qui se passe dans les courant libéraux des 2 autres monothéismes, les questions de genre et la revendication féministe ne sont pas dirimantes pour distinguer ce qui est libéral de ce qui est conservateur.
- "Certains érudits musulmans de sexe masculin attachés à la démocratie et défendant un semblant d'islam progressiste peuvent toujours partir du principe que les femmes sont des êtres de seconde classe et ne reconnaissent pas leur marginalisation dans l'histoire de l'islam. Des universitaires et des personnalités musulmanes jouent même quelquefois au jeu dangereux du double langage, et tiennent des propos différents selon leur public, ou posent pour la galerie" Norhayati Kaprawi [73].
Les questions de genre sont prises en charge autant par certains courants de théologie conservatrice comme par des courants libéraux. On parle par conséquent de :
- de féminisme islamique
- et de féminisme musulman ou de féminisme dans le monde musulman, que ce monde se situe ou non dans une société musulmane. Ce dernier comprend à la fois des recherches académiques et des recherches croyantes.
Le féminisme musulman n'a rien d'une innovation. Au tournant des 19e et 20e siècle, un pamphlet contre le voile, Tahrîr al Mar'a, ("la libération des femmes") rédigé par Quâsim Amîn et publié en 1899 en Égypte. Il le décrit comme "symbole de la sujétion des femmes". Cela aboutit à la création du mouvement féministe égyptien en 1925 dont sa présidente, Hoda Sha'râwi (1879-1947), se dévoile en 1926.
Féminisme islamique
Le terme "féminisme islamique" apparaît en 1990 avec la parution du magazine iranien Zanan qui, pour les laîques, apparaît comme un féminisme frelaté étant donné qu'il envisage un féminisme inspiré du Coran et conforme à la Charia[74]. Le féminisme n'est pas le monopole[75] des courants libéraux[76] mais également de courants basés sur la tradition musulmane plus ouverte aux femmes que ne le laissent paraître les courants exclusivistes. C'est le cas de Sisters in islam [77], une organisation malaise née de façon informelle en 1988 et devenue officiellement une organisation non-gouvernementale en 1993.
Le féminisme musulman est alors un discours et une stratégie parmi d'autres déployés par les défenseurs des droits des femmes dans le monde musulman[78].
Féminisme dans le monde musulman
- "" Occasionnellemen, comme dans les ouvrages de Fatima Mernissi sur le voile et les reines oubliées de l'islam, ou ceux d'Amina Wadud et Asma Barlas sur le Coran et les femmes, croyance personnelle et approche académique se rejoignent pour critiquer les interprétations et les pratiques patriarcales et proposer une nouvelle approche des débuts de l'histoire de l'islam. "Valentine M. Moghadam[79].
Les plus connues de ces auteures et militantes sont Asma Barlas, Riffat Hassan, Azizah al–Hibri, Leila Ahmed et Margot Badran, qui vivent aux Etats–Unis, et Ziba Mir–Hosseini du Royaume–Uni et d'Iran.
Le Premier Congrès international sur le féminisme musulman a été organisé à Barcelone du 27 au 29 octobre 2005 par la Junta Islamica Catalan avec le soutien du Centre de Catalogne de l'Unesco à Barcelone. Une partie des délégués a nommé au gender jihad, c'est-à-dire au combat pour le droit des femmes;
Associations féministes
- Sisters in Islam (Malaisie)
- Baobab, (Nigérianes)
- fédération internationale : Women Living under Muslim Laws
Gays
- article spécialisé Homosexualité dans l'islam
Quelques penseurs et théologiens libéraux ont une approche différente descelle de l'islam le plus traditonnel[80]. Scott Siraj Al-Haqq Kugle[81] montre que le rejet de l'homosexualité par l'islam respectant les traditions est à mettre pour une large part sur le compte d'une erreur d'exégèse[82]
Relations entre la religion et de l'état
Pluralisme religieux
Des fondements théologiques classiques
Il n'y a pas de doute que le "verset de l'épée", ordonne de tuer les païens alors que le "verset de la guerre"[83] mobilise au combat à mort contre les juifs et les chrétiens. Mais, dit Abdelwahab Meddeb [84], "il faudrait s'affranchir du culte voué à la lettre réduite à un sens univoque : ce vecteur conduit à la violence. Il faudrait aussi circonscrire tel sens dans le contexte de son émission. "[85].
Cette tradition critique ne tombe pas de la lune sous la plume des penseurs libéraux. Elle s'enracine dans la tradition interprétative des Lumières de l'islam. A titre d'exemple, la critique du dogme de "l'insuperabilité" appelé aussi "inimitabilité" du Coran est un défi affronté dès le 10e siècle par des auteurs comme Abû'l-'Alâ'al-Ma'arrî (mort en 1058) [86]
la perspective des penseurs libéraux
Même si les courants les plus essentielistes présentent une interprétation exclusiviste, l'interprétation traditionelle du Coran permet au musulman de reconnaître la légitimité des autres spiritualités. Surtout, ces versets sont mis à contribution :
- "Les Sept Cieux et la Terre et ce qu'il y a en eux Lui rendent louanges, et il n'y a rien qui ne Le loue, mais vous ne comprenez pas leur louange" (Coran, XVII, 44) "
- "Et Nous n'avons pas envoyé d'Envoyé, si ce n'est dans la langue de son peuple, afin d'éclairer ce dernier. " (XIV, 4). "
- "N'as-tu pas vu qu'Allah est glorifié par tous ceux qui sont dans les cieux et la terre; mais aussi par les oiseaux déployant leurs ailes? Chacun, certes, a appris sa façon de L'adorer et de Le glorifier. Allah sait idéalement ce qu'ils font. (XXIV/41) "
- "«En vérité les croyants, les juifs, les chrétiens, les sabéens, ceux qui croient en Dieu et au Jour dernier et agissent précisément, voila ceux qui trouveront leur récompense auprès de leur Seigneur. Ils n'éprouveront alors plus aucune crainte et ne seront pas affligés.» (Coran II/62) "
- "«Certes, ceux qui croient, ceux qui pratiquent le judaïsme mais aussi les sabéens, les chrétiens, les zoroastriens et les polythéistes, Dieu les départagera le Jour de la Résurrection, car Il est Témoin de toute chose.» Coran (XXII/ 17) "
Dans ce cas, l'idée que l'islam est "la meilleure des religons" est comprise de façon relative. L'islam est la meilleure religion, parce qu'il est le plus adapté à son époque. Mais d'un point de vue absolu, l'ensemble des religions se valent, étant donné qu'elles sont des moyens efficaces pour atteindre le But. Surtout, le verset XIV, 4 ouvre des perspectives illimitées : on considère généralement comme légitimes des spiritualités ou des prophètes qui ne sont pas évoqués par le Coran.
Références
Notes
- ↑ On se trouve précisément devant le même problème avec l'islam libéral qu'avec le judaïsme libéral que la traduction depuis le monde anglo-saxon ne résoud pas. En effet, les anglo-saxons nomment Reconstitu Judaism ce que les européens désignent par Judaïsme libéral ; cependant, le monde anglo-saxon peut dans certains cas englober dans cette appellation le judaïsme massorti que les anglo-saxons nomment Cobnservative Judaism tandis qu'il n'a rien de conservateur
- ↑ En effet, rien n'est plus "moderne" que la réforme néo-salafiste des années 1980 qui suppose un équipement de haute technologie vecteur de l'assujettissement du pratiquant, où qu'il vive dans le monde, aux avis circonstanciés qu'il demande à son maître spirituel établi en Arabie saoudite, en Syrie, au Yemen. A ce sujet, voir Gilles Kepel, Fitna
- ↑ Pour un tour d'horizon sur ces sujets, on consultera le portail tenu par Medhi Azaiez qui annonce tout ce qui se publie dans la discipline et pour une initiation au sujet, on consultera l'article en 11 épisodes de Mohammad Ali Amir-Mœzzi Un Texte et une histoire énigmatiques sur le site des éditions Studia Arabica
- ↑ Essayons un vieux remède : la démocratie par Abdou Filali-Ansari.
- ↑ l'expression est empruntée à Youssef Seddik, op. cit. dans la bibliographie mais se retrouve sous la même forme chez Mahmoud Hussein, op. cit dans la bibliographie et sous des formes voisines chez des auteurs comme Safi, Kepel ou Meddeb
- ↑ The St. Petersburg Declaration, Institution for the secularization of Islamic Societies
- ↑ Mohamed Sifaoui, son site
- ↑ Les contours d'une théorie islamique de la séparation de la religion et de l'État, revue Rives Méditerranéennes, n° 19 - année 2004
- ↑ La tradition réformatrice de l'islam par Abdou Filali-Ansari
- ↑ selon Emile Poulat, op. cit. Toujours que dans sa troisième préface, celle de la réédition de 1997
- ↑ Gilles Kepel, op. cit.
- ↑ Un islam libéral, nourri de sa tradition philosophique, interview de Malek Chebel dans Evangile et Liberté. Voir aussi l'islam et la raison du même auteur
- ↑ Abdelwahhab Meddeb, la maladie de l'islam, Seuil Paris, 2002. Même si l'auteur se trompe sur les dates auxquelles il fixe respectivement l'essentielisme protestant évangélique et l'intégrisme catholique, il voit bien la relation entre les deux mouvements catholiques et protestants et expose bien la similitude avec la situation actuelle de l'islam en une longue note à la page 45
- ↑ comme le montre la liste des "nouveaux penseurs de l'islam" ci-dessous
- ↑ Il tiennent dans l'anti modernisme musulman la place théorique occupée dans l'anti-modernisme occidental par Joseph de Maistre et Louis de Bonald
- ↑ voir la chronologie
- ↑ avec une accentuation du phénomène du fait du Kulturkampf
- ↑ la réalisation de 5 universités impériales avec un enseignement de théologie sous Napoléon III qui attendirent leur reconnaissance comme université pontificales sans jamais les obtenir comme le signale Geneviève Commeau, Catholicisme et Judaïsme dans la modernité, Cerf, puis la création des "sciences religieuses" avec la 6e section de l'EPHE
- ↑ Cf. Bida'a
- ↑ Salah Stétiétémoigne que les autorité d'Arabie saoudite coule une chape de ciment sur tout site archéologique révélant des éléments afférant à l'islam ancien. Abdelwahhab Meddeb, qui le cite dans la Maladie de l'Islam commente de la façon suivante : pour éviter au mythe de se confronter avec l'histoire
- ↑ suite à la conférence L'Islamisme et la Science prononcée par Ernest Renan à la Sorbonne en 1883, voir des citations choisies ici
- ↑ Oswald Spengler, le déclin de l'occident, édition originale 1918-1923, Paris, Gallimard, 1948. On peut aussi s'interroger sur l'apport anti-moderniste de René Guénon qui, dans récuse les éléments civilisateurs de la science moderne au nom de la règle religieuse.
- ↑ Pierre-André Taguieff, la judéophobie des modernes de Voltaire au Jihad International, Odile Jacob
- ↑ Comme dans la version italienne de la crise moderniste qui aboutit à la dfondation de la Démocratie Chrétienne, ce ropos qui, en ce qui concerne le christianisme mériterait d'être nuancé sur le fond à l'aide du cours ronéoté de Klaus-Peter Blaser Société, Philosophie, Théologie et Églises au XIXe siècle, presses de L'UNIL mais qui peut, néanmoins, être soutenu au vu de la violence de la contestation européenne du Syllabus, attestée dans : DIERKENS Alain, éd. : "L'intelligentsia européenne en mutation (1850-1875), Darwin, le Syllabus et leurs conséquences", in Problèmes d'histoire des religions, Volume 9, Editions de l'Université de Bruxelles, 1998
- ↑ Toujours que Emile Poulat, dans sa troisième préface à son ouvrage Histoire, dogme et critique dans la crise moderniste Paris Casterman 1962 (Collection religion et sociétés), réédition de 1997 chez Albin Michel (collection évolution de l'humanité), s'interroge sur le point de savoir si la crise moderniste est toujours devant ou derrière le christianisme, au vu de Ad Tuendam Fidem
- ↑ sous peu
- ↑ Fitna, guerre au cœur de l'islam, Gilles Kepel, Gallimard, 2004
- ↑ expression empruntée à Gilles Kepel, op. cit.
- ↑ Gilles Kepel, op. cit.
- ↑ Omid Safi est professeur d'Etudes Islamiques à l'Université de Colgate. Américain originaire d'Iran, son domaine de spécialité porte sur la mystique musulmane et l'Islam ancien. Omid Safi, Is there room for progressive Islam ?, (Y a-t-il une place pour l'islam progressiste ?) revue Human Quest , sept octobre 2003. On aurait pu donner Abelwahab Meddeb, la Maladie de l'Islam, mais l'auteur ne se revendique pas "croyant" ; il se dit "agnostique d'éducation musulmane"
- ↑ Progressive Muslims : On Justice, Gender, and Pluralism (Oxford : Oneworld Publications, 2003)
- ↑ Omid Safi, op. cit.
- ↑ Omid Safi, op. cit. ; voir aussi sur ce point Olivier Roy, la Sainte ignorance, le temps de la religion sans culture, Seuil recensionet Abdelwahab Meddeb, op. cit.
- ↑ Ibn Taymiyya, Majmû'at ar-Rasâ'il wa'l-Masâ'il, sl, sd, cité par Abdelwahhab Meddeb op. cit.
- ↑ tout comme sont absentes les marques, sciences et techniques occidentales de la réprobation occidentaliste dans l'intégrisme musulman contemporain
- ↑ Voir dans Youssef Sseddik, nous n'avons jamais lu le Coran, Ed. de l'Aube, qui expose la rivalité entre Byzance et l'islam débutant
- ↑ Abdelwahhab Meddeb op. cit.
- ↑ voir note ci-dessus concernant les isrâ'iliyyat
- ↑ au sens physique du terme
- ↑ Guy Sorman, Contre l'islamisme, l'islam libéral, L'hebdo, Octobre 2005
- ↑ qui, selon la théologie wahhabite, ne devraient être appliquées que dans certaines conditions particulièrement précises.
- ↑ Pierre Emerhach, un philosophe arabo-anadalou de l'islam libéral au Moyen Age, la tribune de Genève, 18-dec-2009
- ↑, Pari pour la civilisation Abdelwahab Meddeb
- ↑ comme les rédacteurs de traités et de Sahîh signalés par Mahmoud Hussein, Penser le Coran, Albin Michel
- ↑ Rachid Benzine, les nouveaux penseurs de l'Islam, coll. L'islam des Lumières, Albin Michel
- ↑ Abdelwahab Meddeb, op. cit., page 24
- ↑ Ibn al-Kathîr, Tafsîr al-'Az'îm, Dâr Ibn Hazm, Beyrouth, 2000, 1 volume de 2000 pages
- ↑ Jâmi'al-Bayân'an T'awîl al Qur'ân, Ed. Cidqî Jamîl al'At't'âr, Beyrouth, 1999, 15 volumes
- ↑ Al Kashshâf
- ↑ Fakhr ad-Dîn Râzî, Mafâtîh al Ghayb, Beyrouth, 1990, 16 volumes
- ↑ un exemple en ligne d'isrâ'iliyat
- ↑ Pierre-André Taguieff, la judéophobie des Modernes, de Voltaire au Jihad internationalouvrage dans lequel il montre deux points fondamentaux pour la compréhension de la situation d'une grande partie de l'islam actuel (1) que l'antisémitisme musulman n'a pas pour origine la création de l'état d'Israël mais la fondation des frêres musulmans en 1920 et (2) que la jonction entre l'antisémitisme et l'antisionisme s'opère au tout début de la second guerre mondiale par la main du grand Mufti de Jérusalem. Sur ce deuxième point, voir aussi les 2 vidéos "Au nom de l'islam" INA : le Jihad ou Démocratie
- ↑ «Revelation and Falsification», Etan Kohlberg and Mohammad Ali Amir-Mœzzi, Brill (2008)
- ↑ Abdelwahab Meddeb, Pari de civilisation, Seuil mais également interview dans Libération, 20 Octobre 2009
- ↑ voir Mohamed Ali Amir Mœzzi, ci-dessous dans la bibliographie, le lien " exégèse traditionnelle" et l'ouvrage de Youssef Seddik Nous n'avons jamais lu Coran, édition de l'Aube
- ↑ Youssef Seddik, op. cit.
- ↑ sauf celui, assez rare, familier des traditionalistes musulmans exposant les circonstances de la révélation. Cf. Mahmoud Hussein, Penser le Coran ; bibliographie en fin d'ouvrage liste 18 traités dont les auteurs affirment qu'ils sont "de base"
- ↑ Des spécialistes allemands, il y a peu de temps, Christoph Luxenberg y voient un exercice apologétique de promotion d'un groupe dissident et anti-trinitaire de la religion chrétienne en Arabie .
- ↑ Quranic Studies : Sources and Methods of Scriptural Interpretation, Oxford et en particulier "The Sectarian Milieu, 1977
- ↑ ibidem
- ↑ Luxemberg, op. cit
- ↑ Michel Chodkiewicz, le Sceau des saints. Prophétie et Sainteté dans la doctrine d'Ibn Arabi, Paris, Gallimard, 1986
- ↑ Abdelwahab Meddeb, op. cit., page 26
- ↑ Edouard-Marie Gallez, Le Messie et son prophète, aux origines de l'Islam Editions de Paris, collection Studia Arabica
- ↑ Gamal Al Banna, Foi, Loi et discours coranique (Nahwa Fiqh-in Gadîd, vol. 1) , revue Egypte Monde Arabe, Deuxième série | n° 3 /// 2000, article totalement en ligne
- ↑ Tariq Oubrou, La Charia de minorité : contribution pour une intégration légale de l'islam revue Islam et Laïcité, 21 fèv 2003
- ↑ Mezri Haddad, Les juifs et les chrétiens, dossier "ce que dit vraiment le Coran", Le Monde des religions, septembre octobre 2007
- ↑ enseignement de Gamal Al Banna
- ↑ Tariq Oubrou, op. cit. et Cédric Baylocq-Sassoubre, Tareq Oubrou, Michaël Privot, Profession Imam, Albin Michel
- ↑ improprement en cela que le terme "modéré" prête le flanc à la critique des adeptes d'une version radicale argumentant que les "modérés" seraient en fait des "tièdes"; l'utilisation du terme "modéré" pour désigner les musulmans qui ne se revendiquent pas d'un islam radical conforte la revendication des radicaux d'être "l'orthodoxie" de l'islam
- ↑ SAFRA Project
- ↑ Abdelwahhab Meddeb, la maladie de l'islam, Seuil Paris, 2002., page 43
- ↑ Norhayati Kaprawi, Promouvoir les droits de la femme en s'engageant dans le Coran : l'expérience des "sisters in Islam" in recueil d'articles Existe–t–il un féminisme musulman ?Page 87, éditions Islam et laïcité, 2007,
- ↑ Zanan, des opinions contrastées. Pour :Azadeh Kian-Thiébaut, Iranian women take on the mullahs', le monde diplomatique, novembre 1996 ; Contre : Iran-resist, Iran : Le féminisme frelaté de la revue Zanan et la gauche française, 2 février 2008
- ↑ on purrait comparer ces mouvements avec l'Action catholique féminine des années 1960
- ↑ intervention de Nadia Yassine lors de la troisième table ronde Entre djihadisme et occidentalisme, nouvel affrontement des blocs ou renaissance méditerranéenne ? des Rencontres d'Averrœs de 2008
- ↑ site de Sisters in Islam
- ↑ Dr Valentine M. Moghadam, UnescoQu'est-ce que le féminisme musulman ? Pour la promotion d'un changement culturel en faveur de l'égalité des genres in recueil d'articles Existe–t–il un féminisme musulman ?Page 43, éditions Islam et laïcité, 2007,
- ↑ Valentine M. Moghadam, op. cit.
- ↑ dotn on prendra connaissance dans l'article spécialisé
- ↑ Assistant Professor of Religion at Swarthmore College
- ↑ Scott Siraj Al-Haqq Kugle, Homosexuality in Islam : Islamic Reflection on Gay, Lesbian, and Transgender Muslims, et la contribution du même auteur dans Progressive Muslims : On Justice, Gender, and Pluralism", Omid Safi et alii
- ↑ Coran IX, 5 ;29
- ↑ Abdelwahab Meddeb, Pari de civilisation, Seuil, 2009, page 13
- ↑ même remarque chez Mahmoud Hussein, Penser le Coran, dans la préface qui, dans la bibliographie de fin donne la liste des ouvrages des traditionnistes à connaître pour procéder à cette contextualisation
- ↑ Abû'l-'Alâ'al-Ma'arrî, Risâlat al-Ghufrân, traduction Vincent Monteil l'Epître du pardon, Gallimard, Paris, 1984
Bibliographie
Aspects généraux de la problématique
- Dalil Boubakeur, l'Islam de France sera libéral, Alias-Patrick Le François
- Abdelwahab Meddeb, Pari de la civilisation, Seuil
- Abdelwahab Meddeb, la maladie de l'Islam, Seuil
- Charles Kurzman, Liberal Islam : a source book, livre en ligne
Aspects sociétaux
- Salman Rushdie, MODERNISER L'ISLAM, UN ENJEU POUR LA DIASPORA, Libération du 13 octobre 2005
- Conférence de Dalil Boubakeur, l'islam et la laïcité
Sources philosophiques
- Malek Chebel, l'islam et la raison, combat pour les idées, Tempus
- Rachid Benzine, les nouveaux penseurs de l'Islam, collection islam des lumières, Albin Michel
Aspects exégétiques
- Mohammad Ali Amir-Mœzzi, Dictionnaire du Coran. Collection BOUQUINS Editions Robert Laffont, Paris, 2007. Ce texte en ligne, issu de la préface, fait un tour d'horizon de la question exégétique en distinguant l'exégèse traditionelle (tafsir), des méhodes d'exégèse occidentale à base philologique
- Angles de vue, Christoph Luxenberg, un séisme, dans les études coraniques, Un Champollion se penche sur le texte sacré de l'islam, article du 16 mai 2007 avec la poursuite du débat critique, 2 an après, article du 07 juin 2009
- Books, (une revue de bibliographie et de critique littéraire), une origine chrétienne ; l'article, paru dans un dossier La voie de l'exégèse coranique reste-t-elle ouverte? de décembre 2009 sur l'exégèse historique et critique du Coran critique la thèse de Luxenberg.
- MERAD (Ali), L'Exégèse coranique, Paris, P. U. F., 1998, 128 p. (bibliogr., glossaire, tableaux) (Coll. «Que sais-je ?») recension dans'archives des sciences sociales des religions, 2001, n° 114
Voir aussi
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