Caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten

Les «caricatures de Mahomet» sont une série de douze dessins parus dans le journal danois Jyllands-Posten, dont l'un représente le prophète de l'islam Mahomet vêtu d'un turban en forme de bombe.



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  • Au Danemark, les excuses d'un journal sur les caricatures de Mahomet provoquent une vague... M. Flemming Rose, est le rédacteur en chef du Jyllands - Posten, ... (source : wikio)
  • ... Le journal Jyllands - Posten a publié une douzaine de de caricatures intitulées «les visages de Mahomet» le 30 septembre 2005.... (source : espacealouer)
  • L'affaire des “caricatures” du Jyllands - Posten me parait exemplaire des menaces....... php?url=archives/176- Jyllands - Posten -les- caricatures-de-Mahomet. html..... de l'ensemble des produits danois (pas uniquement du journal Jyllands Posten), ... (source : embruns)

Les «caricatures de Mahomet» sont une série de douze dessins parus dans le journal danois Jyllands-Posten, dont l'un représente le prophète de l'islam Mahomet vêtu d'un turban en forme de bombe[5]. Ces douze caricatures sont les réponses de douze dessinateurs à Kåre Bluitgen, un écrivain se plaignant que personne n'ose illustrer son ouvrage sur Mahomet depuis l'assassinat du réalisateur Theo van Gogh. Les dessins illustraient un article consacré à l'autocensure ainsi qu'à la liberté de la presse. Elles ont été publiées originellement le 30 septembre 2005 par l'un des principaux journaux danois, Jyllands-Posten, et ont été reprises mondialement dans plusieurs journaux, en premier par l'égyptien Al Fagr le 17 octobre 2005.

Ces caricatures d'initiative privée – le journal et les auteurs – ont génèré l'indignation de communautés musulmanes et ont été la cause de manifestations pacifiques ou violentes dans le monde mais aussi de manifestations de soutien au titre de la liberté d'expression.

Pour un article détaillé sur la chronologie de cet événement, voir chronologie de la controverse des caricatures de Mahomet.

Les dessins

En raison d'une incertitude quant à la possibilité légale de publier sur Wikipédia francophone les caricatures, celles-ci ne figurent pas dans cet article. Par contre, les dessins sont accessibles sur les Wikipédia en langues suivantes :

Contexte

Tradition islamique et aniconisme

Mahomet à la Ka'ba, visage effacé postérieurement à la réalisation.

Dans la Bible, l'épisode du Veau d'or montre un Moïse en colère contre cette représentation du divin. À sa suite, des rois d'Israël comme Ézéchias (VIIIe siècle av. J. -C. et Josias (VIIe siècle av. J. -C. font détruire les icônes (images) des synagogues. Certains courants rabbiniques en font tout autant au fil des siècles. Ils auraient influé sur les débuts de l'islam, et la tradition sunnite rapporte qu'après la conquête de La Mecque, Mahomet aurait fait détruire l'ensemble des images qui se trouvaient dans la Ka'ba à l'exception de deux d'entre elles, l'une représentant Marie portant Jésus sur les genoux, l'autre le patriarche Abraham.

De là se serait progressivement installée dans l'islam une interdiction de représenter le vivant et tout spécifiquement Mahomet par crainte que ces figures ne servent de support à des idolâtres. Le sunnisme interdit surtout la représentation des «choses et personnes saintes» - on parle d'aniconisme. Cette tradition est rejetée comme non-coranique, ou particulièrement amoindrie, par d'autres branches minoritaires de l'islam comme le chiisme iranien, c'est pour celà qu'il serait faux de croire que cet interdit soit la cause principale de la condamnation des caricatures, dans la mesure où des protestations ont aussi émané de la part des communautés musulmanes qui ne croient pas qu'il faille respecter l'interdiction, cette condamnation serait plutot due à l'image véhiculée par les caricatures, qui associent le terrorisme à Mahomet et par conséquent au début de l'islam, renfonçant ainsi l'amalgame préexistant et rendant l'islam aux yeux de la communauté internationale mauvais depuis sa source.

De nombreuses représentations de Mahomet figurent dans l'art islamique traditionnel[1]. Des miniatures persanes et des tapis représentent Mahomet dans différents épisodes de la mémoire collective[2], [3]. Quelquefois l'artiste fait un compromis en masquant son visage par un voile. Dans les traditions occidentales, des représentations de Mahomet sous les traits d'un marchand ont été réalisées.
Il existe d'autre part plusieurs adaptations modernes du Coran en bande dessinée qui ont été publiées sans protestations spécifiques quoiqu'elles ne soient pas diffusées dans certains pays de la péninsule d'Arabie.

Le rapport de l'islam à l'image est par conséquent plus subtil qu'on ne pourrait le croire. Tandis qu'il a beaucoup été accepté comme un fait que représenter le prophète de l'islam était interdit aux musulmans, Abdelwahab Meddeb, professeur à Paris X, soutient au contraire qu'il n'y a pas de tabou spécifique sur la représentation de ce dernier, simplement une critique de l'image, pâle et dérisoire représentation de la réalité (l'œuvre de Dieu). «La vie du prophète est totalement illustrée (…) dans un manuscrit de Hérât du quatorzième siècle». Il ajoute «Ce n'est que par la force de la coutume que la représentation du prophète est devenue tabou. Mais elle l'a été en particulier dans le monde arabe et ne l'a jamais été dans l'espace turc ou en Asie centrale» [4].

Depuis le XIXe siècle, la diffusion des images du vivant s'est généralisée, par la photographie en premier lieu, puis par la télévision et l'internet, technologies que les musulmans ont adoptés dans l'ensemble des domaines de la vie — politique, sciences, éducation, arts — et qui sont devenues indispensables au fonctionnement de sociétés modernes. Le sursaut d'indignation soulevé par les caricatures vient par conséquent certainement du fait que celles-ci font l'amalgame entre islam et terrorisme, et non du simple fait que la représentation de Mahomet soit interdite chez certaines communautés musulmanes.

Tensions communautaires et xénophobie au Danemark

Les tensions communautaires se sont faites de plus en plus criantes et violentes au Danemark qui a eu du mal à combiner le maintien d'un fort État Providence, des performances économiques moyennes et l'afflux d'immigrés auxquels la société multiculturelle danoise n'a pas demandé de s'intégrer.

Le parti d'extrême droite danois, hostile aux immigrés, est monté en puissance ces dernières années. Avec 13 % des sièges à l'assemblée, il a poussé au vote d'une série de lois, jugées comme les plus restrictives d'Europe. Selon Soren Krarup, ténor de ce parti et prêtre à la retraite, «L'islam n'est pas compatible avec les traditions danoises, [les caricatures de Jésus sont] particulièrement tolérées dans cet ensemble de traditions.» Il considère que les musulmans sont venus au Danemark pour «nous conquérir, comme ils l'ont fait ces 1400 dernières années.»
Selon les musulmans danois, la liberté d'expression a été utilisée dans un but politique pour provoquer des réactions «anti-danoises» et identitaires au sein de cette communauté, faisant le lit de l'extrême droite. De fait, un nombre croissant de jeunes musulmans danois sont séduits par les discours totalitaires du Hizb ut-Tahrir, parti islamique radical visant à implémenter une «doctrine islamique pure» et illégale dans la majorité des pays à majorité musulmane, mais également en Allemagne et en Russie, mais pas au Danemark, malgré une enquête officielle diligentée par les pouvoirs publics danois [5].

Dans l'édition du 4 février du journal français Le Monde[6], il est rappelé le rôle du Jyllands-Posten, mais aussi d'autres journaux danois, dans «le durcissement du climat dans le pays, autour des immigrés musulmans, en adoptant un ton particulièrement carré». Lars Refn, l'un des dessinateurs, déclare «Selon moi, le journal (Jyllands-Posten) voulait dès le départ seulement provoquer.»[6]. Flemming Rose écrit «La société moderne et séculière est rejetée par quelques musulmans. Ils exigent une position spécifique lorsqu'il s insistent pour une prise de considération spéciale de leur propre sentiment religieux. Ce n'est pas conciliable avec une démocratie séculière et la liberté d'expression où il faut être prêt à se faire mépriser, tourner en dérision, ridiculiser. Ce n'est sans doute pas forcément particulièrement sympathique et agréable à voir, et cela ne veut pas dire que les sentiments religieux doivent être ridiculisés à tout prix, mais ce n'est pas principal dans ce contexte». Tøger Seidenfaden, directeur de la rédaction du quotidien Politiken, analyse ces propos de la sorte «Il y a volonté d'offenser, car c'est dans la logique présente de l'atmosphère politique au Danemark. La recette à succès, en politique et dans les médias, c'est de dire que le plus grand problème au Danemark, c'est l'intégration des minorités, et le plus grand groupe parmi eux est celui d'origine musulmane.»

Le quotidien Le Monde revient sur le contexte xénophobe du Danemark[7]. Il est rappelé le programme politique du Parti du peuple danois, formation d'extrême-droite : «Le Parti du peuple danois n'accepte pas que le Danemark se transforme en une société multiethnique. (…) Le libre accès au Danemark détruit notre État-providence». Pia Kjærsgaard, président de ce parti, compare les musulmans à une «tumeur cancéreuse». Bashy Quraishy, président du Réseau européen contre le racisme, déclare «Ce n'est pas un hasard si cette affaire a éclaté au Danemark. Aucun pays de l'UE n'est aussi islamophobe et xénophobe».

30 septembre 2005 : publication de 12 caricatures

Le 17 septembre 2005, l'un des plus importants journaux danois, Politiken, a publié l'article Dyb angst for kritik af islam (Peur profonde de la critique de l'islam) [8]. Cet article traitait des problèmes rencontrés par l'écrivain Kåre Bluitgen, se plaignant de ce que personne n'osât illustrer son ouvrage sur Mahomet, Koranen og profeten Muhammeds liv (Le Coran et la vie du prophète Mahomet), depuis l'assassinat de Theo van Gogh. Plusieurs illustrateurs ont refusé de participer sur ce sujet de peur de représailles. Suite à cette autocensure, un débat sur la liberté de la presse et surtout vis-à-vis de l'islam a eu lieu au Danemark.

Dans le contexte de ce débat, le quotidien Jyllands-Posten publie le 30 septembre 2005 le Visage de Mahomet, des caricatures du prophète de l'islam. Cette publication est la réponse de douze dessinateurs à Kåre Bluitgen. Le Jyllands-Posten invite quarante artistes à donner la vision qu'ils ont de Mahomet. Douze dessinateurs répondent et leurs dessins sont publiés le 30 septembre. Les dessins illustraient un article consacré à l'autocensure ainsi qu'à la liberté de la presse. Dans le sens des aiguilles d'une montre, en partant du haut :

Premières protestations et manipulation d'images

Au début octobre 2005, l'affaire n'a toujours qu'une dimension nationale, mais onze ambassadeurs de pays à majorité musulmane demandent un entretien avec le Premier ministre Anders Fogh Rasmussen, qui refuse de les rencontrer. Ce qui lui sera reproché plus tard par une partie de la presse danoise[9].

Le 14 octobre 2005, plusieurs milliers de musulmans manifestent contre la publication de ces caricatures en estimant ces dessins «provocants et arrogants».

Tout d'abord la majorité des journalistes refusent de présenter des excuses, estimant n'avoir fait qu'exercer le droit essentiel à la satire ainsi qu'à la caricature qu'implique la liberté de la presse. Pour le rédacteur en chef Carsten Juste, cette affaire pose surtout la question de savoir en quoi un journal non musulman devrait se conformer aux interdits de cette religion. Cependant, un des douze caricaturistes, Lars Refn, reconnaît une certaine provocation de la communauté musulmane. Son dessin représente un écolier danois s'appelant Mahomet et écrivant en persan sur un tableau : «Les journalistes de Jyllands-Posten sont un tas de provocateurs réactionnaires». Flemming Rose, le responsable des pages culturelles du quotidien, récuse cette affirmation.

Une organisation appelée «Société islamique du Danemark» avait tenté d'attaquer le journal en justice. Après avoir été déboutée, elle charge l'imam Ahmad Abu Laban d'entreprendre une tournée de sensibilisation dans les capitales arabes, ajoutant trois dessins aux douze publiés dans le Jyllands-Posten :

Ces deux dernières images n'ont jamais été publiées non plus dans la presse danoise, elles proviennent d'un site d'extrême droite chrétien intégriste localisé aux États-Unis[12].

Le porte-parole de l'organisation affirma ensuite avoir utilisé ces images, reçues par courrier électronique d'une source qu'il refusa d'identifier, comme un exemple de l'antipathie de la société danoise envers l'islam[13]. C'est après cette tournée que l'affaire prend une ampleur internationale.

Les rédacteurs en chef des deux journaux, Carsten Juste et Vebjœrn Selbekk, reçoivent plusieurs menaces de mort. Carsten Juste est contraint d'embaucher des vigiles pour protéger sa rédaction. Certains des dessinateurs sont mis sous protection policière et , le mardi 31, la rédaction de Jyllands-Poste est victime d'une alerte à la bombe.

Le Jyllands-Posten finit par présenter ses excuses, non pas pour avoir publié les dessins, mais pour avoir «offensé» les musulmans.

Sept associations musulmanes au Danemark ont intenté, en mars 2006, un procès pour insultes contre le rédacteur en chef du quotidien. Le jeudi 26 octobre 2006, le juge du tribunal d'Aarhus estime que ces dessins n'étaient pas offensants ou n'avaient pas pour but de l'être à l'égard des musulmans et acquittent les responsables du Jyllands-Posten. Les associations font appel de ce jugement.

Réactions

Dans les pays à majorité musulmane

Réactions officielles

«Nous demandons la fermeture des bureaux et consulats en Palestine des trois pays concernés, sinon nous n'hésiterons pas à les détruire», ont-ils ajouté.

Boycotts

Le 30 janvier 2006, le chef spirituel des Frères musulmans, Mohammad Mehdi Akef, nomme les musulmans du monde «à boycotter les produits du Danemark et de la Norvège, ainsi qu'à prendre des mesures fermes» à l'égard de ces deux pays. Le Hamas, qui vient de remporter les élections législatives en Palestine, invite les pays à majorité musulmane à prendre «des mesures dissuasives contre le comportement danois stupide» dans un communiqué qui précise «Nous exhortons les nations musulmanes à boycotter l'ensemble des produits danois parce que le peuple danois a soutenu le racisme haineux sous prétexte de liberté d'expression».

La population saoudienne entame alors un boycott des produits danois, en signe de protestation contre ces dessins et , dans la région du Golfe, plusieurs supermarchés ont retiré les produits alimentaires danois des étals suite à plaintes de clients.

La Fédération des industries danoises précise que les entreprises danoises menacées par ce boycott sont le groupe laitier Arla Foods, pharmaceutique Novo Nordisk, le fabricant de pompes Grundfos et les jouets Lego.

Le plus touché reste Arla Foods qui indique que ses ventes dans la région étaient presque tombées à zéro[15]. Le groupe indique d'autre part que deux de ses employés locaux en Arabie saoudite avaient été frappés par des clients en colère. Peder Tuborgh, le PDG du groupe, demande l'intervention du gouvernement danois pour tenter de calmer la situation dans le monde musulman et d'enrayer la chute des ventes[18].

Menaces de mort

Les responsables de Magazinet et de Jyllands-Posten et les caricaturistes reçoivent des menaces de mort suite à la publication des dessins. Jyllands-Posten doit évacuer son siège d'Aarhus (centre du pays) et sa rédaction de Copenhague, en raison d'une alerte à la bombe[19]. De son côté, la Croix-Rouge danoise a annoncé l'évacuation de deux de ses employés de Gaza et d'un du Yémen. Les hommes masqués, disant appartenir au parti Fatah du leader palestinien Mahmoud Abbas, ont affirmé qu'ils interdiraient aux ressortissants danois et norvégiens de se rendre dans la bande de Gaza[20].

Le ministère norvégien des Affaires étrangères déclare qu'il y avait à Gaza deux travailleurs humanitaires norvégiens qui ont tous deux prévu de partir ce lundi. «Nous avons conseillé aux Norvégiens de ne pas se rendre dans la bande de Gaza», a déclaré une porte-parole[21].

Yaqoob Qureshi, un ministre musulman de l'État indien de Uttar Pradesh a offert une récompense de 6 millions de livre sterling à qui tuerait un des caricaturistes et un imam pakistanais a, lui, offert 1 million de dollar US. [7].

Le 11 mai 2006, le Libyen Mohammed Hassan, nommé "Cheikh al-Libi", membre d'Al-Qæda, exhorte les musulmans à frapper la France, le Danemark et la Norvège, pour la publication des caricatures de Mahomet[22]. Il annonce dans un enregistrement vidéo : «O musulmans, vengez votre Prophète (…). Nous voulons vivement que le petit État du Danemark, la Norvège et la France, l'ennemie du voile, de la pudeur et qui a nui à Dieu ainsi qu'à son Prophète, soient durement frappés et détruits».

Le 12 février 2008, la police danoise déjoue une tentative d'attentat contre Kurt Westergaard dans lequel sont impliqués deux ressortissants tunisiens[23], [24], [25].

Dans un message daté du mercredi 19 mars 2008 Oussama Ben Laden menace l'Union Européenne de châtiments, mentionnant la publication des caricatures qu'il assimile à une preuve supplémentaire de la croisade contre l'islam menée par l'occident avec la complicité du pape Benoît XVI[26]. Le lundi 2 juin 2008 un attentat contre l'ambassade du Danemark à Islamabad (Pakistan) fait 6 morts. Un communiqué attribué à Al-Qaïda, revendique cette action comme une mesure de représailles consécutive à la publication des caricatures[27].

Orchestration des troubles et des violences

Ces fausses caricatures, diverses fausses informations (par exemple que Jyllands Posten serait une émanation du gouvernement danois), et la soudaine mobilisation, plus de trois mois après la première publication des caricatures, ont fait naître le soupçon d'une manipulation politique. Antoine Sfeir lors d'une intervention dans Arte-info le 31 janvier 2006, parle d'une récupération ayant pour objectif de détourner l'attention médiatique des autres problèmes d'actualité touchant le Proche-Orient. On peut par exemple penser au nucléaire iranien ou les dernières élections palestiniennes. Rappelons aussi que les caricatures ont été publiées à deux reprises, à trois mois d'intervalle, en premier lieu au Danemark, puis en Norvège.

Le 9 février 2006, Olivier Roy, spécialiste de l'islam contemporain, déclare que les violentes manifestations sont une manipulation des pays musulmans pour se venger des pays européens. [28]

Le Parlement européen adopte une résolution commune le 16 février 2006 dans laquelle «Il déplore que certains gouvernements n'aient pu empêcher les violences et que d'autres aient toléré des attaques violentes» et dit que «Les députés regrettent fortement qu'il semble y avoir des groupes extrémistes organisés, à la fois en Europe et dans le monde musulman, qui trouvent un intérêt à exacerber les tensions actuelles et utilisent les caricatures comme prétexte à l'incitation à la violence ainsi qu'à la discrimination». Une partie de protestations et des troubles violents «auraient été orchestrés»»[29]

L'European Strategic Intelligence& Security Center est plus précis sur son site web : il accuse les frères musulmans (mouvement fondé par Hassan el Banna et dont se réclament l'ensemble des intégristes) d'être à l'origine, par la mobilisation de ses réseaux partout dans le monde, des disproportions qu'a pris cette affaire. L'objectif des frères musulmans s'inscrirait, selon l'accusation de l'ESISC, dans une stratégie de l'organisation visant à «faire progresser le dossier de la loi contre le blasphème» (légalisé en France par la révolution française en 1792), et «à radicaliser davantage toujours les secteurs “sensibles” de l'immigration, surtout la jeunesse et les étudiants (…) pour faire de l'entrisme et du noyautage (…) dans les organisations musulmanes respectant les traditions». [30]

Il revient le 14 février en détails dans un document de 14 pages sur cette «manipulation à l'échelle mondiale»[31] des frères musulmans qui ont réussi à faire oublier que parmi les 1, 3 milliards de musulmans, quelques milliers tout au plus ont participé à ces manifestations. Ses accusations se basent sur

Réactions en Occident

Réaction des groupes industriels

Premières réactions officielles des gouvernements occidentaux

Les principales prises de position furent prise entre les 2 et 4 février

Soutiens apportés à la publication des caricatures

En France

L'ancien grand mufti de Marseille, Soheib Bencheikh, s'est déclaré opposé «à toute action en justice ou manifestation» contre la publication des caricatures. Selon lui «la liberté d'expression est sacrée». [37] Lors de l'émission sur LCP, la chaîne de l'Assemblée nationale, le 12/2/06 il a condamné la démarche du président du MRAP, Mouloud Aounit, et il a déclaré face à ce dernier qu'il était essentiel de défendre la liberté d'expression : «je trouve intolérable de rester l'otage d'une horde de fanatiques qui, au lieu de répondre par le dialogue, répondent par la violence» a-t-il affirmé, expliquant que «c'est grâce à la liberté d'expression que l'islam se défend, que moi-même je peux à tout moment et lorsque je veux exposer mon message».

Le Manifeste des libertés, une association laïque comprenant des personnes «de culture musulmane» a pris position en faveur de la liberté d'expression, par la voix de son porte-parole Tewfik Allal. Sa déclaration a été publiée dans l'hebdomadaire Charlie-Hebdo. Cela a valu à Brigitte et Tewfik Allal un article élogieux dans le Monde [38]

Histoire de mémoires, «association d'études et de promotion de l'immigration maghrébine en France», a lancé une pétition mondiale intitulée «Appel des musulmans, agnostiques et athées de culture musulmane et de ceux qui les soutiennent pour la liberté de la presse» [39]. Ailleurs ou ici, mais ensemble, une autre association laïque qui regroupe non-croyants et musulmans réformateurs, soutient cette initiative [40]. AIME est présidée par Samia Labidi.

En Grande-Bretagne

La militante laïque anglo-iranienne Maryam Namazie a lancé une pétition internationale de soutien à la liberté d'expression. Sur son blog [41], elle a publié les caricatures. Responsable des relations internationales du Parti communiste-ouvrier d'Iran, Maryam Namazie est assez connue en Angleterre où elle reçut en 2005 le prix annuel de la Société laïque nationale (National Secular Society) [42]. Suite à l'affaire des caricatures, elle a signé un manifeste international, aux côtés surtout de Salman Rushdie et Taslima Nasreen, contre l'islamisme.

Plusieurs organisations d'inspiration communiste-ouvrière ont aussi organisé une manifestation en défense de la liberté d'expression à Londres le 11 février 2006 [43]. Dès le 1er novembre 2005, Houzan Mahmoud, représentante en Europe de l'Organisation pour la liberté des femmes en Irak s'était exprimée sur la publication des caricatures au Danemark [44].

Aux Pays-Bas

Ayaan Hirsi Ali, député néerlandaise réputée pour son combat pour les droits des femmes et contre l'excision, a apporté un soutien total aux journaux ayant relayé les caricatures du Jyllands-Posten, en déclarant que ceci formait «leur devoir comme journalistes». Elle regrette que son propre premier ministre n'ait pas le courage d'Anders Fogh Rasmussen - qui a refusé de recevoir les plaintes d'une dizaine d'ambassadeurs de «régimes tyranniques». Dans ce même discours prononcé le 9 février à quelques centaines de mètres de l'ex-Mur de Berlin, elle a défendu le «droit de blesser dans les limites de la loi», et donnant l'exemple a critiqué sévèrement une partie de l'enseignement religieux et social de Mahomet (voir l'article Ayaan Hirsi Ali et son discours[45])

Réactions de la presse internationale et des médias

De nombreux journaux européens publient, soit en une, soit dans leurs pages intérieures les dessins incriminés au nom de la liberté de la presse[46]. D'autres s'abstiennent «pour ne pas jeter d'huile sur le feu».

Allemagne Allemagne
Belgique Belgique
Croatie Croatie

Le 6 février 2006, le journal Nacional a publié les douze caricatures de Mahomet avec six d'entre elles en page d'une. [50]

Cette publication a surtout eu pour réaction des manifestations à Sarajevo en Bosnie-Herzégovine où des musulmans bosniaques ont brulé le drapeau croate[51].

Danemark Danemark

Tous les quotidiens danois ont commenté l'affaire et un consensus s'est rapidement dégagé pour estimer que, même si la liberté de la presse et la liberté d'expression accordaient certainement au Jyllands-Posten le droit de publier de tels dessins, rien ne l'y obligeait. Et qu'il s'agissait avant tout d'un coup d'éclat publicitaire maladroit visant à faire parler du quotidien - ce qui a incontestablement réussi.

«Le quotidien Politiken estime «absurde» que le Premier ministre ne veuille pas exprimer son désaccord avec un journal – ce qu'il a néenmoins déjà fait par le passé. «Le Jyllands-Posten n'a pas fréquemment été la cible de ses critiques», précise tout de même Politiken, qui ne laisse pas passer l'occasion de sous-entendre les liens étroits (bien qu'informels) existant entre le Jyllands-Posten et le Parti libéral. [52]»

Lors d'une interview à la RTBF le mardi 7 février 2006 à 18 h, le correspondant à Paris du Politiken a déclaré se sentir pris en otage par la provocation du Jyllands-Posten.

France France
Italie Italie

Deux journaux publient les caricatures : La Stampa et Il Corriere della Sera. Le 1er février 2006, La Stampa publie les caricatures. L'éditorialiste musulman Magdi Allam de Il Corriere della Sera écrit : «Qu'attend l'Occident pour intervenir ? Adoptera-t-il la politique de l'autruche jusqu'à ce qu'un autre Theo van Gogh soit assassiné, à Copenhague ou à Oslo ?» Le 18 février 2006, le ministre italien des réformes des institutions et Dévolution Roberto Calderoli est contraint à la démission par Silvio Berlusconi. Il avait montré un T-Shirt exhibant les caricatures de Mahomet au journal de 20 heures de la RAI le jeudi 16 février. Des manifestations ont eu lieu en Libye à Benghazi pour protester contre les dessins danois. Elles ont dégénéré et la répression policière a fait onze morts. L'ambassade d'Italie a été incendiée, de même que la voiture de l'ambassadeur.

Royaume-Uni Royaume-Uni

La presse du Royaume-Uni prend la décision volontaire et unanime de ne pas publier les caricatures pour ne pas attiser un climat de défiance envers les différentes communautés du Royaume, cela, en dépit de la crise qui agite l'Europe. Même les tabloïds anglais, fréquemment assez prompts à se railler de la classe politique, préfèrent jouer l'apaisement en couvrant discrètement l'affaire sans vouloir y jouer un rôle actif. Les journaux justifient leur position sur une obligation de réconcilier le pays avec les musulmans modérés, suite aux attentats du 7 juillet 2005 à Londres d'une part, et en raison d'autre part du fait que la majorité musulmane anglaise est originaire d'Inde.

Seul un journal estudiantin de Cardiff, Gair rhydd publie une caricature le 3 février, mais les 8000 publications sont déchirées après quelques heures.

Autres pays d'Europe
Hors d'Europe

Réprobation envers les journaux ayant diffusé les caricatures

Vendredi 3 février, Jacques Chirac ancien président français, Bill Clinton, ancien président des États-Unis et Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU ont déclaré que les journaux ayant contribué à diffuser les caricatures avaient fait un usage abusif de la liberté de parole et ont fait appel à plus de «responsabilité et de respect envers les sentiments religieux»[66]. Le ministre des affaires étrangères britannique, Jack Straw a qualifié d'«indélicate» et de «manque de respect» les caricatures danoises[67].

À l'instar du journal jordanien Al-Ghad, certains représentants musulmans tels le recteur de la mosquée de Genève[68] ou de simples musulmans de France[69] ou du Moyen-Orient[70] ont parlé d'abus de liberté de la presse. L'usage de ces caricatures accuse les Européens de faire preuve de «deux poids - deux mesures» en étant plus sensibles aux actes antisémites ou racistes qu'envers le blasphème (envers l'islam), ressenti comme une injure aux musulmans.

Le MRAP, qui au nom de la lutte contre l'islamophobie[71], a par le passé entamé des procédures (rarement gagnantes pour «provocation et incitation à la haine raciale» contre des personnes publiques et privées n'ayant fréquemment commis que de simples blasphèmes[72] a qualifié ces caricatures «d'islamophobie rampante» et estime qu'elles font exception et ne méritent pas la liberté d'expression[73]. Son président Mouloud Aounit a depuis clarifié son positionnement :

«Ce ne sont pas les 12 caricatures de Mahomet qui sont dénoncées par le MRAP mais une seule (celle où il porte une bombe sur la tête), ce qui prouve quoique ni le blasphème ni l'irrespect envers l'islam ne concernent le Mouvement parce que n'étant pas de sa compétence comme mouvement laïc. Nous réaffirmons que l'ensemble des religions peuvent être critiquées[74]

Sensibles aux appels à la "responsabilité" lancés par plusieurs responsables politiques, le député UMP du Gard Jean-Marc Roubaud dépose le 28 février 2006 une proposition de loi visant à interdire les propos et les actes injurieux contre l'ensemble des religions[75]. Les passages en gras ci-dessous correspondent à la proposition de loi.

«Article 29 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse

CHAPITRE IV : DES CRIMES ET DELITS COMMIS PAR LA VOIE DE LA PRESSE OU PAR TOUT AUTRE MOYEN DE PUBLICATION.

Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément appelés, mais dont l'identification est rendue envisageable par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, dessins, placards ou affiches incriminés.

Tout discours, cri, menace, écrit, imprimé, dessin ou affiche outrageant, portant atteinte volontairement aux fondements des religions, est une insulte.

Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait est une insulte.»

L'insulte dont il est question dans la proposition de loi, serait une extension d'un délit prévu par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Elle ferait partie des restrictions à la liberté d'expression et permettrait la saisie des écrits concernés, quelquefois même avant leur mise en distribution.

Procès de Charlie Hebdo dans l'affaire des caricatures de Mahomet

Première instance

L'Union des organisations islamiques de France et la Grande Mosquée de Paris ont engagé une procédure pénale contre Charlie Hebdo pour «insulte publique à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur religion». Quoique plusieurs journaux français aient publié les caricatures, seul Charlie Hebdo fait l'objet d'une procédure judiciaire.

Cette affaire a été examinée par le tribunal correctionnel de Paris les 7 et 8 février 2007, la défense de Charlie Hebdo était assurée par Mes Richard Malka et Georges Kiejman, alors que les plaignants étaient représentés par Mes Christophe Bigot et Francis Szpiner. Le tribunal a prononcé la relaxe de Philippe Val le 22 mars 2007[76][77][78].

Appel

Deux spécifiques et trois organisations ont fait appel. Parmi elles, la Ligue islamique mondiale a vu sa constitution de partie civile déclarée irrecevable (cette organisation basée en Arabie saoudite n'ayant pas pour objet la lutte contre le racisme mais la propagation de l'islam), tout comme les autres à l'exception de l'Union des organisations islamiques de France[79].

En appel, le journal et Philippe Val ont été relaxés [80]. Néanmoins le tribunal a jugé que le dessin qui représentait Mahomet portant une bombe dans son turban était, "pris isolément, de nature à outrager les adeptes de cette religion (l'islam) " et que "ce seul dessin est en lui-même choquant ou blessant pour les Musulmans" mais que "le contexte et les circonstances de sa publication dans le journal Charlie-Hebdo, apparaissent exclusifs de toute volonté délibérée d'offenser directement et gratuitement la totalité des musulmans" et "que les limites acceptables de la liberté d'expression n'ont par conséquent pas été dépassées".

Film

Un film documentaire sur l'affaire de Charlie Hebdo est sorti au cinéma en France le 17 septembre 2008 : C'est dur d'être aimé par des cons , réalisé par Daniel Leconte).

Voir aussi

Bibliographie

Notes et références

  1. (en) Représentations respectant les traditions et modernes de Mahomet
  2. www. metmuseum. org
  3. [1]
  4. «La représentation du prophète est devenue taboue» (Journal français Libération du 03/02/2006)
  5. Denmark Is Unlikely Front in Islam-West Culture War New York Times, 8 janvier 2006
  6. «Les douze dessins qui ont ébranlé le monde musulman», Le Monde, 4 février 2006
  7. L'extrême droite danoise alimente une xénophobie bien-pensante le Monde, 8 février 2006
  8. (da) Dyb angst for kritik af islam (Journal danois Politiken du 17/09/2005)
  9. Rasmus Egelund / Courrier International / 02/02/2006 / article : «ÉCLAIRAGE - Caricatures de Mahomet : provocation ou liberté d'expression ?»
  10. http ://videojts. francetv. fr/regions/popup. php?id=b87a_1920&video_number=0
  11. (en) l'Image, sur msnbc
  12. (en) 'Extra'cartoons : more evidence
  13. (da) Grove og "falske" Muhammed-tegninger i omløb (à traduire) (Journal danois Jyllands-Posten du 12/01/2006)
  14. (fr) Les caricatures danoises du prophète Mahomet soulèvent la colère dans les pays musulmans (Dépêche de l'AP reprise par Yahoo ! Actualités le 29/01/2006)
  15. (en) Nordic firm hit by Arab boycott (Site BBC News du 31/01/2006)
  16. Caricatures de Mahomet : Ben Ali prône la mesure (dépêche AP reprise par le Nouvel Obs le 02/02/2006)
  17. Caricatures : nombreux appels à l'apaisement, les manifestations se calment Le Monde avec AFP, 9 février 2006
  18. (fr) Le Danemark recommande la prudence à ses ressortissants au Moyen-Orient (Site suisse romand Edicom du 30/01/2006)
  19. (fr) Caricatures du prophète Mahomet - Alerte à la bombe au Jyllands-Posten (Journal canadien Le Devoir du 01/02/2006)
  20. (fr) Les caricatures de Mahomet en Scandinavie créent des remous (Journal français Libération du 31/01/2006)
  21. (fr) Les caricatures de Mahomet créent des remous (L'express du 02/02/2006)
  22. Eric Lecluyse, «Menaces d'Al-Qæda contre la Norvège, le Danemark et la France» dans L'Express, 12 mai 2006
  23. Le Figaro - International : Caricatures : la police danoise déjoue un complot
  24. http ://www. liberation. fr/actualite/monde/309578. FR. php
  25. jp. dk - Murder plot against Danish cartoonist
  26. Oussama Ben Laden menace l'Europe et le pape dans un nouveau message, Le Monde du 20 mars 2008
  27. Al-Qaïda revendique l'attentat contre l'ambassade danoise communiqué AFP du 5 juin 2008
  28. (fr) «Une manipulation pour se venger des Européens», TF1, 09.02.06.
  29. Résolution commune du parlement européen - 16 février 2006
  30. (fr) Islam/caricatures de Mahomet : une manipulation des «Frères musulmans» (European Strategic Intelligence & Strategy le 02/02/2006)
  31. «Caricatures de Mahomet : Histoire et conséquences d'une manipulation mondiale» - Par Claude Moniquet, Président de l'ESISC
  32. (fr) Michel Grossiord : mercredi 1er février (Dépêche de la radio Europe 1 reprise par Yahoo ! Actualités le 01/02/2006)
  33. (fr) À qui profite l'outrage ?, Jeune Afrique, 5 février 2006.
  34. (fr) proche-orient. info, le 11 février 2006
  35. (fr) Londres, Paris et Washington tentent de désamorcer l'affaire des caricatures de Mahomet (Journal français Le Monde du 03/02/2006)
  36. (fr) Washington condamne les dessins du Prophète (Journal français Le Figaro du 04/02/2006)
  37. (fr) La liberté d'expression est sacrée, Nouvel Observateur, 14.02.06
  38. (fr) [2] Brigitte et Tewfik Allal à contre-Coran
  39. (fr) [3] Appel des musulmans, agnostiques et athées de culture musulmane et de ceux qui les soutiennent pour la liberté de la presse
  40. (fr) http ://www. assoaime. net/ Site de l'association Ailleurs ou ici, mais ensemble.
  41. (en) Blog de Maryam Namazie
  42. (en) Maryam Namazie Named “Secularist of The Year”
  43. (en) In defence of freedom of expression join our protest
  44. (en) Denmark : Freedom of expression under attack from Islamists!
  45. (en) I am here to defend the right to offend, texte du discours d'Ayaan Hirsi Ali à Berlin (fr)  : Traduction française (Le Monde, 16.02.06) et (de) Analyse détaillée par le journal Die Zeit
  46. (fr) Caricatures : la vague d'indignation déferle sur Damas (Dépêche de l'agence'Reuters le 05/02/2006)
  47. (fr) «Crise autour des caricatures de Mahomet» (Journal français Libération du 02/02/2006)
  48. (de) (en) «Menacez quelqu'un - intimidez-en un million» - Der Spiegel
  49. (de) Karikieren, zivilisieren, bombardieren («Caricaturer, civiliser, bombarder»), Sabine Kebir, Freitag, 10 février 2006.
  50. (cr) "12 crteža koji potresaju Europu", Nacional, br. 534 - 06.02.06
  51. (hr) "U Sarajevu zapaljena hrvatska zastava", Index, 08.02.06
  52. Rasmus Egelund Courier International 02/02/2006 / article : «ÉCLAIRAGE - Caricatures de Mahomet : provocation ou liberté d'expression ?»
  53. (fr) Raymond Lakah, brasseur d'affaires franco-égyptien (Dépêche de l'AFP reprise par La Croix le 02/02/2006)
  54. (fr) France Soir : Éric Fauveau démissionne (Journal français Le Monde du 02/02/2006)
  55. (fr) «Mahomet caricaturé : France-Soir saisi par Rabat et Tunis, introuvable à Alger» (Journal luxembourgeois Tageblatt du 03/02/2006)
  56. (fr) «Limogeage à France Soir après la publication des caricatures de Mahomet» (Dépêche de l'AFP reprise par Yahoo ! Actualités le 02/02/2006)
  57. (fr) «La position de Libération» (Journal français Libération du 02/02/2006)
  58. (fr) «Libération défend la liberté d'expression» (Journal français Libération du 03/02/2006)
  59. AFP, «Caricatures de Mahomet : la plainte d'une association jugée irrecevable», 12 septembre 2006
  60. Jerusalem Post publishes Muhammad cartoons, par Gwladys Fouché, The Guardian, 6 février 2006
  61. C. A. G. E, 8 février 2006
  62. (fr) «Caricatures de Mahomet : les protestations s'étendent dans le monde musulman» (Journal français Le Monde du 03/02/2006
  63. Dépêche AFP-Yahoo du 05/02/2006
  64. (en) Sit-ins to protest against re-publication of blasphemous cartoons by local media, Morocco Times, 14.02.06
  65. Nouvel Observateur du 8 février 2006
  66. (fr) «Londres, Paris et Washington tentent de désamorcer l'affaire des caricatures de Mahomet» Quotidien Le Monde du 04/02/2006)
  67. (fr) «Caricatures : manifestations de milliers de musulmans dans le monde» (Agence de presse AFP le 03/02/2006)
  68. (fr) «Les dessins de Mahomet fâchent jusqu'à Genève» (Télévision suisse romande du 02/02/2006)
  69. (fr) Sur Beur FM, la «provocation» crée l'affluence (Journal français Libération du 04/02/2006)
  70. (fr) Mouna Naïm, «Caricatures de Mahomet : les protestations s'étendent dans le monde musulman» in Le Monde, édition du 04/02/2006. Page consultée le 2/6/06 sur www. lemonde. fr : [4]
  71. Terme qui a fait l'objet récemment d'une vive polémique. Lire à ce propos les argumentaires contradictoires d'Alain Gresh : À propos de l'islamophobie et de Pascal Bruckner : Le chantage à l'islamophobie, et pour plus de détails l'article islamophobie.
  72. Son président déclarant à l'occasion de l'affaire Chagnon sur France 3 : «Si la liberté d'expression est un bien essentiel faisant partie des droits de l'homme, la justice doit par contre condamner sévèrement la «liberté de blasphème» qui ouvre le champ au racisme» Voir l'article de l'Union des familles laïques critiquant cette déclaration
  73. (fr) «Informer : oui, provoquer à la haine raciste : non !» (communiqué du MRAP du 01/02/2006)
  74. Pourquoi le MRAP a porté plainte contre France Soir - Clarifications du MRAP
  75. proposition de loi de Jean-Marc Roubaud et Loi sur la liberté de la presse.
  76. TGI Paris, 17e ch. corr., 22 mars 2007, Juris-Data n° 2007-327959
  77. Félix Rome, «Il est libre "Charlie" !», Recueil Dalloz 2007, p. 929
  78. Jacques Francillon, «Caricatures de Mahomet : une décision équilibrée», Revue de science criminelle 2007, p. 564
  79. Le Monde, 23 janvier 2008
  80. http ://www. maitre-eolas. fr/2007/03/22/578

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