Taslima Nasreen

Taslima Nasreen est une femme de lettres bangladaise née le 23 août 1962 à Mymensingh au Bangladesh.



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  • ... Le Monde. fr - Bannie du Bangladesh par les islamistes, la romancière est , depuis 1994, une fugitive errant de pays en pays. (source : lemonde)
Taslima Nasreen en 2005 feuilletant son Vent en rafales

Taslima Nasreen (ou Taslima Nasrin, en bengali : ?????? ??????) est une femme de lettres bangladaise née le 23 août[1] 1962 à Mymensingh au Bangladesh.

Taslima Nasreen fait campagne pour l'émancipation des femmes et contre l'oppression des minorités non-islamiques dans les sociétés islamiques telles que son pays d'origine, le Bangladesh.

Biographie

Issue d'une famille pauvre et inculte, elle a fait des études de médecine spécialisées en gynécologie et a exercé dans un hôpital public dès 1986.

Menacée par des essentielistes islamiques par suite de ses prises de position (dans ses romans et articles) en faveur des femmes opprimées et contre les religions qui justifient l'oppression et spécifiquement contre la religion islamique mysogine, elle a été obligée de quitter son pays en août 1994 et de s'installer en Suède. En juin 1995, elle choisit d'habiter à Berlin. Depuis elle habite à Stockholm, New York (où sa sœur réside), et en particulier Kolkata, la capitale de l'État indien du Bengale-Occidental, où elle tente d'obtenir la nationalité indienne, qui lui est refusée.

En 2006, elle écrit dans un article que les femmes ne doivent pas porter le voile intégral, signe d'oppression, ce qui provoque des émeutes et la mort de 2 personnes[2].

En mars 2007, sa tête a été mise à prix par un groupe islamiste indien[3]. La prime pour sa décapitation est de 500 000 roupies (environ 9 000 €).

Fin novembre 2007, elle est forcée contre sa volonté de fuir Kolkata, suite à violentes manifestations contre sa présence. Dans les jours suivants, elle est exfiltrée de ville en ville sous la pression de groupes islamistes qui veulent la voir expulsée du pays ou assassinée pour avoir tenu des propos jugés blasphématoires contre l'islam. Le 28 novembre, le ministre des Affaires étrangères indien, Pranab Mukherjee, promet que son pays protègera l'écrivaine. Les services secrets indiens la sortent alors de New Delhi pour l'amener dans un lieu tenu secret[4].

Elle estime désormais que l'exercice de la médecine lui sera définitivement impossible[5].

Mi-février 2008, elle obtient la prolongation de son visa indien pour six mois, jurant que l'Inde était devenu sa seconde patrie et refusant de venir à Paris pour recevoir le prix Simone-de-Beauvoir qui venait de lui être décerné.

Le 19 mars 2008, elle est obligée de se réfugier définitivement en Europe où elle avait déjà été contrainte en 1994 de trouver refuge après avoir été accusée de blasphème par des musulmans radicaux en Inde. La veille, elle avait affirmé que «le gouvernement indien ne vaut pas mieux que les essentielistes religieux». Elle accuse le gouvernement indien d'avoir tenté de la faire tuer par empoisonnement en lui fournissant des médicaments qui ne lui convenaient pas pour son hypertension après l'avoir fait retirer de l'hôpital où elle était soignée.

Le 21 mai 2008, elle reçoit le Prix Simone-de-Beauvoir des mains de Rama Yade, Secrétaire d'État aux Droits de l'Homme, après avoir rencontré la présidente du mouvement Ni putes ni soumises, Sihem Habchi. Elle est faite citoyenne d'honneur de Paris le 7 juillet 2008.

Tandis qu'elle doit faire face à des difficultés financières, la ville de Paris met à sa disposition un logement dans une résidence d'artistes de la capitale qu'elle pourra occuper à partir du mois de février 2009.

Travaux littéraires

Nasreen commença à écrire de la poésie lorsqu'elle avait 13 ans. Lorsqu'elle est toujours au lycée à Mymensingh, elle publie et édite un magazine littéraire, SeNjuti (Lumière dans les ténèbres), de 1978 à 1983. Elle publie son premier recueil de poèmes en 1986. Son second recueil, Nirbashito Bahire Ontore (Banni à l'intérieur et extérieur) fut un grand succès. Elle réussit à attirer un plus large public lorsqu'elle commença à écrire des éditoriaux vers la fin des années 1980, puis des romans, pour lesquelles elle fut reconnue. C'est au début des années 1990 qu'elle commença à écrire des romans, elle écrivit en tout plus de trente livres de poésie, essais, romans, nouvelles et mémoires, et ses œuvres furent traduites dans plus de 20 différentes langues.

Sa propre expérience des violences sexuelles durant son adolescence et son travail comme gynécologue l'influença énormément dans ses écrits à propos du traitement de la femme dans les pays musulmans. Ses écrits sont caractérisés par deux éléments : son combat contre l'islam [6], [7], et sa philosophie féministe. Elle est influencée par Virginia Woolf et Simone de Beauvoir et enfin Begum Rokeya, qui vécut du temps du Bangladesh unifié. Elle fut aussi influencée par le poète Humayun Azad. Ses derniers écrits témoignent de sa proximité avec le Bangladesh et l'Inde.

Ses idées

Notes

Œuvres

Œuvres écrites en anglais ou traduites en anglais (à reclasser)  :

Prix et distinctions

Références

  1. Vent en rafales, p. 432
  2. «Dialogue contre l'intégrisme», Le Figaro Madame, 30 avril 2010.
  3. «Indian Muslim group calls for beheading of writer», Khaleej Times online / AFP, 17 mars 2007.
  4. «Les autorités indiennes promettent de protéger Talisma Nasreen», Le Monde, 28 novembre 2007.
  5. Le Monde, 11 janvier 2008.
  6. «Je suis victime d'un Etat dont le Premier ministre est une femme. Et parce je suis allée un cran trop loin dans la dénonciation de la religion et de l'oppression des femmes, j'ai dû quitter mon pays. Des femmes se sont opposées à moi lorsque j'ai parlé des droits humains. Selon elles, Dieu ne reconnaît pas tant de droits à la femme. Mais j'ai rencontré dans mon pays des hommes qui réfutent ce que disent les textes religieux et qui croient à l'égalité. Cela ne dépend pas du sexe, mais de la conscience de chacun. Bien bien entendu, on ne pourra pas compter sur les musulmanes qui sont contentes de porter le voile et de glorifier leur soumission pour perfectionner le sort des opprimées. Tant qu'une société sera basée sur la religion, tant que la loi ne reconnaîtra pas l'égalité des sexes, la politique ne pourra pas faire avancer la cause des femmes.» – Taslima Nasreen, La laïcité, loi suprême
  7. «S'il y avait égalité des hommes et des femmes devant la loi, on pourrait punir les intégristes quand ils commettent des crimes contre les femmes. Mais actuellement les choses sont compliquées car le droit de la famille est fondé sur la religion, et comme la religion officielle est l'Islam, les intégristes prônent l'application de ce qui est écrit dans le Coran. Le gouvernement ne prend aucune mesure contre eux car cela reviendrait à s'attaquer à l'Islam. Si au lieu d'un droit islamique, on avait un droit séculier avec séparation entre Etat et religion, il serait plus facile de mettre ces criminels en prison et d'établir en pratique l'égalité entre hommes et femmes.» – Taslima Nasreen, Taslima Nasreen ou la force de la plume
  8. communiqué de l'ambassade de France à New Delhi 7 décembre 2007, consulté le 17 février 2008

Liens externes

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 25/05/2010.
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