Hawala

Un Hawala, ou Hundi, est un dispositif respectant les traditions de paiement informel distribué. Son origine exacte n'est pas déterminée, mais il semble être apparu comme moyen de financement du commerce sur les grandes routes d'échange au début du Moyen Âge.



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  • agents immobiliers, la Poste, les gérants de .... par jour – et que l'Hawala est particulièrement surtout utilisé pour des transactions... (source : college.interarmees.defense.gouv)
  • Pour Kuntz, «l'hawala est un dispositif de transfert de fonds qui ne passe pas par... système de transit de fonds disponible au niveau local et régional.... de transfert de fonds pour la plupart d'agents économiques inquiets de ... (source : erta-tcrg)
  • fréquemment, faire appel au dispositif hawala est moins onéreux et moins.... principale du blanchiment actuellement : l'absence de système préventif... Les comptables, avocats et agents de création de société apparaissent encore plus... (source : oecd)

Un Hawala, ou Hundi, est un dispositif respectant les traditions de paiement informel distribué. Son origine exacte n'est pas déterminée, mais il semble être apparu comme moyen de financement du commerce sur les grandes routes d'échange (comme la route de la soie) au début du Moyen Âge. Il est mentionné depuis le VIIIe siècle dans les textes de fiqh (science du droit musulman). En Asie du Sud il s'est développé en un dispositif bancaire complet, uniquement remplacé progressivement par le dispositif bancaire classique depuis le XXe siècle. Actuellement il est principalement utilisé pour les envois de fonds par les travailleurs immigrés vers leur pays d'origine. Le mot "Hawala" veut dire "confiance" ou "échange" en hindi.

Le principe de base de tout Hawala est de faire circuler l'argent dans un réseau d'agents de change (les hawaladars)  : un client donne une somme d'argent à l'un de ces agents, qui contacte l'agent le plus proche du destinataire de cette somme et lui demande de lui verser cette somme (moins une commission, le plus souvent) en échange de la promesse de lui rembourser plus tard.

Ce dispositif fonctionne sans transmission de moyen de paiement (outil de représentation de valeur, comme la monnaie), en reposant entièrement sur la confiance existant entre les agents du réseau. Comme il ne dépend pas de l'application légale de contrats, ce dispositif fonctionne même en l'absence de cadre juridique et légal commun. Il n'y a pas de registre centralisé, et les transactions passant par ce dispositif ne sont le plus souvent pas consignées : l'unique information requise pour le fonctionnement est de tenir à jour le montant total de la dette courante entre chaque agent du réseau, dettes qui peuvent être réglées de n'importe quelle façon choisie par les agents.

Cette rémission informelle des dettes permet aux agents d'un Hawala de contourner les taux de change officiels en pratiquant leurs propres taux, ce qui leur apporte une possibilité de revenu supplémentaire tout en offrant une alternative fréquemment attractive à leurs clients. Ce dispositif de transfert échappe à la taxation, à la régulation de la monnaie et au contrôle des échanges extérieurs par l'État, ce qui explique qu'il soit illégal dans certains pays (surtout dans plusieurs États des États-Unis).

Dans le sous-continent indien, les Hundis se réfèrent à un outil financier historique, utilisé comme moyen de paiement et d'échange, et consistant en un ordre écrit de paiement de la part d'un créditeur à un débiteur, au bénéfice d'une tierce personne. À l'époque des Rois ou du Rajha, ils étaient utilisés pour les transferts de fonds de longue distance. Les Hundis n'ont plus de statut légal en Inde depuis l'Acte sur les Instruments négociables de 1881 et ont depuis été utilisés en guise de chèques par les banques locales.

Les Hawalas et les attentats du 11 Septembre 2001

Après les attentats du 11 Septembre 2001 les Hawalas ont fait l'objet de l'attention des enquêteurs pour avoir pu être utilisés pour financer le terrorisme. En novembre 2001, l'administration Bush des États-Unis a fait geler les avoirs d'Al Barakat, une compagnie de paiement Hawala somalienne particulièrement utilisée par la Diaspora somalienne, et plusieurs agents de ce réseau ont été arrêtés. Le rapport officiel de la Commission 9/11 a ensuite conclu que la majeure partie des fonds utilisés pour organiser ces attaques avaient en fait transité par le réseau de virement de la SunTrust Bank de Floride, les charges contre Al Barakat ont été abandonnées et ses agents relâchés et définitivement retirés en août 2006 de la liste de présumés terroristes utilisée par les agences fédérales américaines, mais plusieurs des avoirs de la compagnie restent gelés.

Malgré cela, sous la pression des administrations fédérales américaines, des efforts internationaux ont été entrepris pour appliquer aux Hawalas des mesures systématiques de contrôle contre le blanchiment d'argent à l'échelle mondiale. Plusieurs réseaux Hawala ont depuis été fermés et quelques Hawaladars condamnés pour blanchiment d'argent.

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