Abou Hanîfa

Nuʿmān ibn Thābit ibn Zuṭā ibn Marzubān, mieux connu par sa kunya Abou Ḥanīfah, fut le fondateur de l'école hanafite de droit musulman.



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Droit musulman - Islam - Naissance en 699 - Décès en 767 - Personnalité sunnite - Imam

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Nuʿmān ibn Thābit ibn Zuṭā ibn Marzubān (arabe : ????? ?? ???? ?? ???? ?? ??????), mieux connu par sa kunya Abou Ḥanīfah, (??? ?????) (699-765) fut le fondateur de l'école hanafite de droit musulman.

On le sert à désigner quelquefois sous le nom de «plus grand imâm» (al-Imâm al-A'zam, ar. ?????? ??????).

Biographie

La famille d'Abou Hanîfa était venant de l'«Irak al-Adjamî» (actuel Iran occidental) ; elle avait émigré en Irak, à Koufa. Son père, Thabit bin Zuta, un commerçant de Kabul, avait 40 ans quand son fils vint au monde.

Abu Hanifa (bien qu'il n'ai pas eue de fille dénommée Hanifa, l'adjectif épithète signifiant le pur dans la croyance monothéiste) naquit à Koufa au cours du règne de `Abdul Malik ibn Marwân qui avait pour gouverneur d'Irak Al-Hajjaj ibn Yusuf.

Élevé dans la religion musulmane, parlant fârsî (perse) et arabe, le jeune Abou Hanîfa était conçu pour suivre les traces de son père, commerçant à Koufa. C'est ainsi qu'avant sa vingtième année, il créa et fit prospérer un atelier de tissage de la soie[1].

Sa rencontre avec le célèbre imâm al-Cha'bî qui vit en lui des signes d'intelligence, le poussa à étudier auprès de savants de la religion.

Il est ainsi établit que Abu Hanifa obtint sa connaissance essentiellement de son maître Hammad ibn Abi Sulayman, qui succéda Ibrahim an-Nakha'i, qui succéda son oncle'Alqamah ibn Qays an-Nakha'i, qui succéda à Abdullah ibn Mas'ud, envoyé à Koufa par le deuxième calife de l'islam Umar ibn al-Khattab. [2]

Il eut l'occasion de rencontrer d'autres Tabi‘un et savants tels que Dja'far al-Sâdiq ou l'Imam Malik au cours de ses nombreux voyages qui avaient pour but de parfaire sa connaissance. Il s'initia par conséquent à la littérature, la généalogie, l'histoire de l'Arabie, et en particulier à la science du fiqh, du hadith et du kalâm.

La mosquée de Koufa en 1915

Après la mort de Hammâd Ibn Abî Sulaymân, la direction de son école de fiqh fut assurée par Abou Hanîfa, qui était tandis quadragénaire. Il tenait d'ailleurs ses cours au même lieu que ses prédécesseurs depuis Abdullah ibn Mas'oud.

Il avait une méthode d'enseignement originale. Confronté à une question juridique, il ne donnait pas la réponse directement, il exposait la question à ses disciples pour que chacun propose une solution argumentée. Puis, il commentait les propos de ceux-ci, en rectifiant ce qui méritait de l'être, et , enfin, au terme de cette discussion, il montrait les différents aspects du problème et donnait alors uniquement les éléments de réponse. Abou Hanîfa aidait quelquefois financièrement ses élèves, parmi lesquels son fidèle disciple et continuateur Abou Yûsûf.

En 763, Al-Mansur, le deuxième monarque Abbasside, lui offrit le poste de Juge suprême de l'État (Qadi Al-Qadat), il déclina son offre et son élève Abou Youssuf y fut positionné.

Il est rapporté qu'en réponse à Al Mansour, Abou Hanifa rétorqua qu'il ne se sentait pas de taille pour le poste ; et Al Mansour, sachant idéalement pourquoi il le lui avait demandé, se mit en colère et l'accusa de mentir. Ce à quoi Abou Hanifa répondit : "Si je mens, alors ma position est doublement correcte; comment placer un menteur à la position renommée de Juge en chef de l'État ?"

Outré par sa réponse, le monarque le fit arrêter et emprisonner et torturer[3]. Même en prison, l'indomptable juriste continua d'enseigner ceux qui étaient autoriser à le voir.

Abou Hanîfa décéda ainsi le 11 Jumâdah Al-Oûla 150 A. H. (14 juin 767) en prison. Il est dit que tant de personnes participèrent à sa prière mortuaire (janazah ) — près de 50 000 — qu'elle due être répétée 6 fois avant de l'enterrer.

Plus tard, la mosquée Abou Hanîfa fût construite en son honneur dans la quartier Al A'dhamiyah de Baghdad.

Status de Tabi`i

Abu Hanifa naît par conséquent 67 ans après la mort du Messager de Dieu Mouhammad (saws), lorsque certains de ses compagnons (sahaba) tels que Anas Ibn Malik (mort en 97 A. H. ) ou Abul Tufail Amir bin Wathilah (mort en 100 A. H. ) étaient toujours vivants, soit lorsque Abou Hanifa avait 20 ans. Les `Oulama divergent quant à savoir s'il transmit des hadith directement de la part des sahaba, quoiqu'il soit attesté qu'il rencontra Anas bin Malik.

L'auteur d'al-Khairat al-Hisan rassembla des ouvrages de biographies les noms des sahaba desquels Abou Hanifa rapporta des hadith et les dénombra à 16 : Anas ibn Malik, Abdullah ibn Anis al-Juhani, Abdullah ibn al-Harith ibn Juz'al-Zabidi, Jabir ibn Abdullah, Abdullah ibn Abi Awfa, Wa'ila ibn al-Asqa`, Ma`qal ibn Yasar, Abu Tufail `Amir ibn Wathila, `A'isha bint Hajrad, Sahl ibn Sa`d, al-Tha'ib ibn Khallad ibn Suwaid, al-Tha'ib ibn Yazid ibn Sa`id, Abdullah ibn Samra, Mahmud ibn al-Rabi`, Abdullah ibn Ja`far, et Abu Umama.

Un des hadith transmis par Anas ibn Malik Chercher la connaissance est l'obligation de tout musulman[4].

L'école hanafite

Abou Hanîfa est le premier à avoir «défini un ordre légal sur la base d'une interprétation des sources qui fait appel au jugement humain (râ'y arabe : ????), non pour se substituer à la révélation, mais pour faire un emploi plus complet des sources révélées. Sa méthode n'est pas uniquement exégétique, mais spéculative»[5]. En d'autres termes, dans le cadre de la charia, l'école hanafite admet l'opinion personnelle du juge, qu'on nomme aussi le «jugement préférentiel» (istihsân, ar. ???????), quand les sources principales respectant les traditions (Coran et hadiths) ne permettent pas d'élucider un cas. Cette démarche, mais aussi la décision qui en résulte, doit cependant «avoir pour base un élargissement de la troisième source du droit, le qiyâs, ou raisonnement analogique»[6].

Parmi les continuateurs les plus connus de Abou Hanîfa, figurent Abou Yûsûf et Mohammed Al-Chaybânî (749/750 - 805), ce dernier étant l'auteur du Grand recueil (Al-Djâmi Al-Kabîr) des traditions de l'imâm, et qui rencontrera ensuite l'imam Ach-Châfi'î.

L'école hanafite a inspiré les dispositifs légaux des Abbassides, des Seldjoukides et de l'Empire ottoman. Elle forme actuellement le rite dominant chez les musulmans non arabophones (Turquie, Balkans, Asie centrale, et une large part du Sous-continent indien).

Ses œuvres

Citations

Notes

  1. M. Hadi Hussain, Imâm Abu Hanifah. Life and work (English translation of'Allamah Shibli Nu'mani's Sirat-i-Nu'man), Lahore, Institute of Islamic Culture, 1972, p. 12.
  2. M. Hadi Hussain, op. cit. , p. 16. Certains auteurs assurent que Abou Hanîfa aurait recueilli les traditions de certains compagnons de Mahomet
  3. Ya'qubi, vol. lll, p. 86; Muruj al-dhahab, vol. lll, p. 268-270
  4. (en) Upholding the Opinion that Imam Abu Hanifa was One of the Tabi`in
  5. Louis Milliot, Introduction à l'étude du droit musulman, Paris, Sirey, 1953, p.  12.
  6. Louis Gardet, Islam, religion et communauté, Desclée de Brouwer, 1970, p. 190.
  7. M. Hadi Hussain, op. cit. , pp. 91-92. L'auteur souligne cependant qu'il est complexe d'assurer que la totalité des hadiths recensés dans cet ouvrage ont été authentifiés par l'imâm

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