Kharâj

Le kharâj est un impôt foncier sur la terre, originellement levé sur les terres que les dhimmis possédaient. Cet impôt n'était basé ni sur le Coran, ni sur un hadith, mais sur l'ijma, consensus des théologiens-juristes spécialistes de droit musulman.



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Le kharâj (en arabe ḫarāj, ????, haraç en turc) est un impôt foncier sur la terre, originellement levé sur les terres que les dhimmis possédaient. Cet impôt n'était basé ni sur le Coran, ni sur un hadith, mais sur l'ijma, consensus des théologiens-juristes spécialistes de droit musulman. Progressivement le mot acquis la signification générale d'impôt.

Origine du kharâj

Après les premières conquêtes islamiques au VIIe siècle, le kharâj désignait le plus souvent un impôt forfaitaire levé dans les provinces conquises et collecté par les officiels des défunts empires byzantins et sassanides ou, d'une façon plus générale, toute taxe levée par les vainqueurs musulmans sur leurs sujets non-musulmans (dhimmis). Le kharâj était alors synonyme de jizya, qui désigna plus tard l'impôt de capitation payé par les dhimmis. Les propriétaires musulmans, quant à eux, payent l'ushr, une dîme portant un taux d'imposition inférieur.

Nouvelles règles d'Umar II (719)

Cependant, suite aux conversions en masse des chrétiens et des zoroastriens à l'Islam, probablement beaucoup dans l'objectif d'échapper à la taxation, la base taxable du Califat commença à sérieusement s'éroder, alors même que le calife omeyyade Suleiman ruinait le califat dans une grande expédition contre l'empire byzantin. Pour résoudre ce problème, Umar II édicta en 719 que les terres sur lesquelles le kharâj était payé ne pouvait pas être transmises à des musulmans, qui pouvaient louer ces terres mais devaient alors payer le kharâj dessus. Cette réforme eut pour conséquence qu'avec le temps, le kharâj était payé sur la majorité des terres, quelle que soit la religion du cultivateur.

Les réformes de Umar II furent finalisées par les Abbassides et fondèrent les principes généraux du régime fiscal des pays musulmans. Kharâj devint un terme générique utilisé pour désigner toutes sortes de taxes. Ainsi, le traité fiscal d'Abou Yûsûf (VIIIe siècle), Kitab al-kharâj, veut dire Le livre de la taxation.

Références bibliographique

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